Campagne contre le fichage ADN – Nouveau procès

RASSEMBLEMENT
14 avril 2014 – 13h – TGI du Mans
1 avenue Pierre Mendès-France, Le Mans (72)

AfficheProcès14avrilRelaxeCe 14 avril 2014, nous avons assisté au TGI du Mans à une nouvelle audience surréaliste où le résumé de l’affaire par le président du tribunal laisse entendre qu’il n’y a aucune matière à poursuite. Le procureur surenchérit en réclamant la relaxe. Du coup l’avocat de la défense, ne sais plus quoi plaider. Il avait prévu la nullité de la procédure et la relaxe au fond, il se contentera d’une rapide diatribe contre le fichage en général et contre celui des militantEs antinucléaires en particulier. C’est donc sans surprise, que 5 heures plus tard, en fin d’audience, le tribunal a prononcé la RELAXE !
Sur les nombreux refus d’ADN commis dans la lutte antinucléaire qui sévit dans l’ouest depuis les actions de Valognes en novembre 2011, 7 personnes ont été poursuivies et 7 ont été relaxées !

Prochain procès le 29 avril 2014 à Rennes… pour une huitième relaxe ?

 

Un nouveau procès pour refus de prélèvement ADN s’ouvrira le 14 avril 2014 à 13h30 au Mans.

Annick, militante antinucléaire avait été arrêtéE après une action collective contre la THT (ligne à très haute tension).

C’est une personne de plus dans la longue liste des opposant-e-s au fichage, inquiété-e-s pour avoir refusé la prise de leur ADN.

A ce jour on estime que plus de 2 millions de Français-es ont fait l’objet d’un prélèvement ADN durant leur garde à vue ou leur détention même pour des faits bénins. Le Fichier des empreintes génétiques (FNAEG) permet actuellement de collecter des informations personnelles sur 30 000 nouvelles personnes par mois.

Les procès intentés à des militant-e-s aujourd’hui ne sont que la face visible de l’iceberg de la répression, puisque le fichage ADN est devenu quasi-systématique lors des gardes à vue. De plus, il arrive que les personnes se fassent prendre leur ADN à leur insu ou sous la menace, sans que les policiers les informent des possibilités de refus.

Le prélèvement concerne aujourd’hui toute personne simplement soupçonnée d’à peu près n’importe quel délit. En clair, l’existence du FNAEG revient à une volonté de fichage généralisé et systématique de toute la population, il entre dans la logique de contrôle social et d’inflation sécuritaire qui envahit de plus en plus nos sociétés. l’ADN est de fait un outil effroyablement puissant pour surveiller les individus, avec la conservation des données pendant 40 ans.

Comme la vidéosurveillance, la biométrie, les fichiers divers, le fichage ADN s’inscrit dans une logique globale de contrôle des populations considérées « dangereuses » par le pouvoir (jeunes des banlieues pauvres, étudiant-e-s et lycéen-ne-s « agité-e-s », chômeu-rs/ses, sans-papiers, militant-e-s, squatt-eurs/euses, grévistes, etc.). Cette logique de contrôle et de fichage de la population contient intrinsèquement les germes d’une société totalitaire et compromet un peu plus notre aptitude à nous organiser pour un changement social.

C’est parce que nous sommes tous et toutes en butte à la répression que nous appelons à un rassemblement le lundi 14 avril 2014, à partir de 13h devant le Tribunal du Mans.

REFUSONS LE FICHAGE ADN

ABOLITION DU FNAEG

RELAXE POUR TOUS ET TOUTES