L’ État fait (encore) jouer sa justice face à l’opposition au nucléaire et à la THT !

Procès pour refus de prélèvements
des empreintes digitales et de l’ADN

(Le jeudi 25 juillet 2013, le TGI de Rennes a prononcé la relaxe pour les deux motifs de poursuite du militant anitnucléaire et antiTHT, lire un compte-rendu de l’audience)

Appel à rassemblement jeudi 25 juillet 2013, 15h
devant le TGI (Tribunal de grande instance) – Rennes

 

Certes, le procès du 11 juillet 2013 au TGI de Laval des 5 militant.e.s antinucléaires, accusé.e.s d’avoir « dégradé en réunion » un pylône en construction de la ligne Très Haute Tension Cotentin-Maine, a révélé l’inconséquence d’un dossier d’instruction pitoyable (le rendu du jugement sera prononcé le 26 septembre 2013). On peut même dire qu’il a touché l’ubuesque, lorsque l’avocat de RTE (Réseau Transport d’Electricité) s’excusait presque de demander des réparations ou quand le procureur lui-même avouait la médiocrité des preuves qu’il avait à notre encontre.

Mais le ridicule ne tue pas, surtout pas l’Etat, et son industrie nucléaire désastreuse, de l’extraction coloniale d’uranium au Niger à l’enfouissement des déchets à Bure, de la fabrication de bombes aux catastrophes de Tchernobyl et de Fukushima. Ce dernier continue donc son harcèlement judiciaire en inculpant l’un des cinq du 11 juillet pour avoir refusé de donner durant sa garde-à-vue ses empreintes et son ADN. Non, le ridicule ne l’empêche pas de tout mettre en œuvre pour ficher, jusqu’aux caractéristiques les plus infimes de nos corps, l’ensemble des personnes qui s’opposent à son diktat. Et puis c’est tellement simple de condamner pour refus de prélèvements biologiques…

Le Fichier National Automatisé des Empreintes Génétiques (FNAEG), créé par Jospin en 1998 et aujourd’hui applicable à la plupart des délits de droit commun (à l’exception notable des délits financiers) participe de la même logique d’un État, totalisant et répressif.Aujourd’hui, plus d’un million de personnes sont déjà fichées, la conservation des données pour les personnes condamnées est de 40 ans et des peines de prison ferme sont prononcées pour des refus de prélèvement. Nous refusons d’être contrôlé.e.s, fiché.e.s, pucé.e.s, tracé.e.s, bipé.e.s et atomisé.e.s par l’Etat pour mieux asseoir son pouvoir et sa répression, qu’elle s’exerce ou non sur des militant.e.s !

Rassemblement jeudi 25 juillet 2013 à 15h
devant le TGI de Rennes (procès à 16h).
7 rue Pierre Abelard à Rennes

Par ailleurs, n’oublions pas que ce sont désormais 9 procès qui ont eu lieu pendant le premier semestre 2013. Nous en profitons donc pour relancer un appel à don auprès du fonds de soutien aux inculpé-es des luttes anti-THT et anti-nucléaires. On peut déjà estimer les frais à quelques dizaines de milliers d’euros… !!

Fonds de soutien : Chèque à l’ordre de l’APSAJ – Association pour la solidarité et l’aide juridique. APSAJ, 6 cours des alliés, 35000 Rennes ; RIB : 42559 00055 41020014732 07 ; IBAN : FR76 4255 9000 5541 02001473 207/BIC : CCOPFRPPXXX

Les inculpé.e.s du 11 juillet 2013.