Vent de Bure en poupe ! TOU.TE.S à NANCY les 28 & 29 septembre 2019

TOU.TE.S À NANCY LES 28 & 29 SEPTEMBRE

Alors que débute le WE féministe à côté de Bure, s’approche à grandes rafales le grand WE nancéen d’opposition à Bure dont voici le programme :

Pour celles et ceux déjà dans le coin ou qui y seront avant le WE prochain :

Mardi 24 septembre : réunion d’information sur le projet CIGÉO et sur le WE de mobilisation à la Fac de Lettres : amphi A042 de 18h à 22h !

Jeudi 26 et vendredi 27 septembre (lieux et horaires à confirmer) :

  • Projection du film « Un héritage empoisonné » d’Isabelle Masson Loodts, sorti début 2019, qui tisse des liens entre les déchets de la Grande Guerre et les déchets du nucléaires autour de la question de leur mémoire dans le temps. Ce film, émouvant pour nous, aborde ainsi Bure et sa résistance en évoquant les terres de Lorraine, sacrifiées durant la guerre de 14, puis par l’agriculture intensive… et peut-être condamnées par le nucléaire à jamais ? Isabelle sera bien sûr présente, et nous aussi !
  • Petite conférence pour se remettre au point sur où en est Cigéo et sur les échéances à venir : « Loin des préoccupations environnementales et avant même l’autorisation de lancer le projet Cigéo qu’elle espère pour 2020, l’Andra s’apprête à réaliser simultanément plusieurs travaux de grande envergure. Constructions des routes et des accès au site, d’un transformateur électrique, circuit de l’eau…Tout doit être prêt avant de pouvoir s’attaquer à la construction de Cigéo en tant que tel, ce qui laisse peu de temps à l’Andra pour réaliser tous ces chantiers. Un an ou deux pendant lesquels l’Agence va étendre et ancrer un peu plus sa main-mise sur le territoire, en modifiant durablement son environnement et la vie de ses habitants. »

Vendredi 27 septembre : Concert de soutien  au Black Baron, 1 Rue de Mon Désert à Nancy.

Samedi 28 septembre

10h sur le Cours Léopold à Nancy : village des luttes et assemblée interluttes.

14h : départ de la tempête manifestive du cours Léopold qui se terminera du côté de Vandoeuvres les Nancy pour la suite.

Après la manif : bar, banquet, & concerts !
C’est à la salle des fêtes Bernie Bonvoisin, allée de Champagne à Vandœuvre-lès-Nancy.

Dimanche 29 septembre : toujours salle des fêtes de Vandoeuvre !

  • 10h30 : Le vent lèvera le voile sur une des nombreuses faces cachées de l’industrie nucléaire avec Gilles Reynaud de « Ma zone contrôlée », association alerte sur les conditions de travail dans le nucléaire en particulier pour les sous-traitant-es.
  • 12h, grignotage
  • 14h : on vous propose un atelier sur le nucléaire et le climat. Les mobilisations d’ampleur pour le climat de cette année marquent un tournant sans précédant dans la prise de conscience de l’impact des activités humaines sur la planète. La lutte contre le réchauffement climatique est l’affaire du siècle : les nucléocrates ont bien compris qu’il y avait quelque chose à jouer pour redorer le blason du nucléaire, là où le fleuron de l’industrie française était en perte de vitesse… et pourtant, le nucléaire est-il une solution à l’urgence climatique ? Nous considérons que non, que le nucléaire est obsolète, inadapté à un monde qui se réchauffe, trop cher, et trop risqué. Et vous ? Le nucléaire, c’est notre charbon, alors réfléchissons-y ensemble.
  • 16h : avant de se quitter, assemblée de lutte contre le projet Cigéo et réflexions collectives sur les perspectives !

 

TRANSPORT

    • Des bus sont organisés à partir de différentes villes. tous ne sont pas remplis.

  • Départ groupé de la Grange de Montabot :

 

COUCHAGE :

Pour dormir sur place, un terrain est laissé à disposition à la Sapinière, rue du Doyen Jacques Parisot à Vandoeuvre.

PROPOSITION POUR LA MANIFESTATION :

Par cette manif, nous souhaitons amener le projet CIGEO à Nancy, afin de le faire connaître des habitant.es du Grand-Est.

Quoi de mieux alors, pour ce faire, que de les inviter à la danse ?

Nous souhaitons que cette manifestation soit belle, festive, joyeuse, subversive et inclusive pour tou.t.es. Voici d’ores et déjà quelques conseils afin que vous puissiez vous y préparer au mieux :

Apportez de vieux vêtements -loufoques, désuets, fantasques et étonnants…- pour vous-même ou pour d’autres : un freeshop géant « danse macabre » sera mis en place Cours Léopold pour celles et ceux qui n’ont pas encore une idée claire de leur déguisement !

Amenez beaucoup d’instruments de musique, des vrais, des improvisés, des auto-fabriqués, pourvu que la manifestation retentisse de mille sons et que boeufs musicaux, gigues, cacophonies puissent s’improviser ici et là pour charmer, surprendre et agacer nos oreilles en semant aux vents de Bure nos tumultueuses récriminations.

Si vous souhaitez être maquillé.e : apportez du maquillage et/ou maquillez-vous, et/ou bien préparez-vous à l’être une fois sur place ! Un atelier maquillage « danse macabre » sera également mis à disposition !

Nous avons besoin de quelques personnes en costards qui seraient prêtes à jouer les nucléocrates démarchant les riverains de la manifestation. Si vous souhaitez participer, manifestez-vous dès maintenant en écrivant à ventdebure@riseup.net ou bien en vous rendant directement à l’accueil une fois sur place !

IMPORTANT : si vous avez des échasses (et que vous savez monter dessus), c’est encore mieux !

 

SOUTIEN FINANCIER

Si c’est possible pour vous de participer, c’est par là : https://www.helloasso.com/associations/cedra-52/collectes/vent-de-bure-contre-la-poubelle-nucleaire

SOUTIEN DÉCENTRALISÉ

Depuis début 2018, des comités se montent un peu partout en France. Des dernières rencontres qui ont eu lieu à Dijon juste avant les Bure’lesque, est sorti la brochure « en chantier » disponible ici.

Lors de ces rencontres a été rappelé l’importance de pouvoir agir à l’encontre des Monstres de CIGÉO, dont beaucoup sont implantés partout en France (et parfois au-delà).

En attendant, les débat du vernissage démocratique relatif aux déchets nucléaires continue d’être autant que possible perturbé tel celui de jeudi à Lyon.

Les prochaines rencontres intercomités auront lieu entre les 9 et 11 novembre en Drôme-Ardèche. Possible de nous contacter pour qui souhaiterait s’y rendre de la Manche.

APPEL À MANIFESTER & À REJOINDRE VENTS DE BURE

Le projet Cigéo va entrer dans une phase plus opérationnelle…

Depuis 25 ans, l’Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs) souhaite enfouir les déchets radioactifs les plus dangereux dans le sous-sol de Bure, dans la Meuse, au sein de l’installation Cigéo. Celui-ci va bientôt entrer dans une nouvelle phase. Alors que les travaux vont s’accélérer, c’est maintenant ou jamais qu’il faut nous unir pour y faire barrage !

Le dépôt de la Demande d’Autorisation de Création (DAC) devrait avoir lieu en 2020. L’instruction du projet devrait durer entre deux et trois ans. La construction du centre pourrait donc être autorisée rapidement par un simple décret du gouvernement. La bataille contre la poubelle nucléaire ne pourra pas se gagner uniquement en entravant son cheminement administratif mais en remportant le rapport de force.

… alors que tous les voyants sont au rouge !

À l’heure où le nucléaire collectionne déboires techniques, facture salée et désamour grandissant de la population, le projet Cigéo continue à être présenté comme la « solution » à l’accumulation de déchets radioactifs ingérables. Pourtant, entre impasse technique, échec de démontrabilité scientifique et impossible réversibilité, les risques du projet Cigéo sont bien énormes. L’Andra ne sait pas y apporter de réponse : ils sont insolubles et inhérents au stockage en profondeur. C’est bien ce qu’avouait dans un langage diplomate l’Autorité de sûreté nucléaire dans son avis sur le dossier d’options de sûreté de Cigéo en 2017 (à retrouver ici : https://www.asn.fr/Informer/Actualites/Avis-de-l-ASN-sur-les-options-de-surete-de-Cigeo).

Le projet s’annonce également comme un gouffre financier. En grande difficulté, les producteurs de déchets souhaitaient provisionner le moins possible pour leur gestion : par complaisance envers eux, le coût de Cigeo, initialement évalué à 34,5 milliards d’euros par l’Andra elle-même, a été fixé arbitrairement à 25 milliards. Même la Cour des Comptes, dans un rapport sorti en juillet 2019, bat en brèche ce calcul à la baisse (lire : https://www.ccomptes.fr/fr/publications/laval-du-cycle-du-combustible-nucleaire). La facture va gonfler, c’est évident. Lorsque les faibles provisions constituées par les producteurs de déchets auront été dévorées par les premiers travaux, demandera-t-on aux contribuables de payer le reste ?

Après deux ans d’inaction, l’offensive de l’Andra pourrait reprendre. Des travaux dits « préparatoires », car ils doivent être réalisés avant la construction du centre, débuteront sur le territoire sans doute dès l’automne 2019. Il s’agit de travaux de grande ampleur pour permettre l’adduction en eau, l’alimentation en énergie de Cigéo, ou encore de la réalisation d’importants travaux ferroviaires et routiers. Une fois ces travaux très coûteux réalisés, la construction de Cigéo apparaîtrait alors comme inévitable.

Cigéo est une aberration technique, financière et en plus ne constitue pas une solution au problème des déchets radioactifs. Or, celles et ceux qui le disent font face depuis deux ans à une répression implacable, d’une ampleur inédite pour une lutte territoriale. Les autorités publiques ont militarisé toute la zone, criminalisé et judiciarisé la lutte pour tenter de paralyser l’opposition au projet. Une instruction pour association de malfaiteurs a été ouverte et empêche 10 personnes impliquées de rentrer en relation les unes avec les autres via la mise en place de contrôles judiciaires hautement liberticides. Cet harcèlement vient d’être dénoncé par la Ligue des Droits de l’Homme et la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (consultez les rapports ici : https://www.ldh-france.org/rapport-sur-les-evenements-survenus-a-bure-et-sur-leur-traitement-judiciaire/).

On a toutes et tous de bonnes raisons de dire non :

Se mobiliser contre Cigéo, c’est dire non à la fuite en avant que constitue la poursuite de la production de déchets radioactifs ingérables. C’est dire non à une « fausse solution » et à un projet imposé aux impacts sociaux et écologiques démesurés. C’est dire non au rouleau compresseur des autorités qui, après avoir écarté unilatéralement toutes les autres options, présentent ce projet dangereux comme incontournable.

Se mobiliser contre Cigéo, c’est dire non à la criminalisation des personnes qui s’opposent à la destruction des territoires au nom d’un projet absurde. C’est refuser les atteintes aux droits fondamentaux et les entraves à la liberté d’association.

Se mobiliser contre Cigéo, c’est dire non à un projet représentatif d’un vieux monde fondé sur une course énergétique sans frein.

Enfin, se mobiliser contre Cigéo, c’est mettre en échec la filière nucléaire qui a besoin d’un exutoire à ses déchets pour pouvoir se relancer. Or, le nucléaire est une filière à bout de souffle, une énergie du passé. Les activités d’extraction de l’uranium se font dans des conditions sociales et écologiques désastreuses depuis des décennies. La transformation de l’uranium ainsi que les activités liées à la production d’énergie nucléaire comme la construction, la maintenance, ou le démantèlement des installations ne sont pas neutres en CO2 en plus d’engendrer d’autres types de pollutions. Avec les risques d’irradiation auxquels ces activités exposent, on est ainsi très loin de l’énergie propre, pas chère et non carbonée à laquelle le lobby nucléaire voudrait nous faire croire ! Les activités nucléaires sont par ailleurs extrêmement vulnérables aux variations de température et notamment aux fortes chaleurs qui empirent leurs effets. Et contrairement à ce que veut nous faire croire le lobby, le nucléaire ne sauvera pas le climat ! Pour sauver le climat, le nucléaire c’est trop tard, trop cher, et trop risqué ! Le nucléaire et Cigéo ne constituent donc en aucun cas une réponse à l’urgence climatique (https://www.sortirdunucleaire.orga/infographie-climat).

Samedi 28 septembre, nous serons ensemble à Nancy pour un temps d’envergure nationale. Construisons un front commun et solidaire pour mettre en échec le rouleau compresseur du projet CIGEO.

Nous vous donnons donc rendez-vous à 14H sur le Cours Leopold, à Nancy pour le temps fort du week-end, qui promet d’être revendicatif.. et un peu décalé !

Pour plus d’infos : https://ventdebure.com

Evénement à diffuser : https://www.facebook.com/events/1225435810959733/