Author Archive

13 avril 2023 : les habitants de Fukushima appellent à une action de protestation partout dans le monde.

dimanche, mars 26th, 2023

Message à toutes les personnes dans le monde qui continuent de se préoccuper du sort des habitants de Fukushima

https://external-content.duckduckgo.com/iu/?u=https%3A%2F%2Ftse4.mm.bing.net%2Fth%3Fid%3DOIP.5Ra_wi-1aw3mFbk1H6NNVQHaEK%26pid%3DApi&f=1&ipt=980f26e66f59eea363d79675447d6ea9d0c3bdf8aee19a4eb0923cfcd72cb186&ipo=images

APPEL À ACTIONS DE SOLIDARITÉ LE 13 AVRIL 2023

(https://yosomono-net.jimdofree.com/french/)

La guerre en Ukraine nous a rappelé, en 2022, le danger de l’utilisation des armes nucléaires, et la menace réelle de nos centrales nucléaires si elles devenaient un jour des cibles militaires les transformant alors en mégas bombes atomiques.

Le gouvernement Kishida s’est pourtant engagé, à partir du mois d’août 2022, dans la relance du nucléaire avec la construction de nouveaux réacteurs, ainsi que le redémarrage et la prolongation de la durée de vie des réacteurs existants qui ont été inclus dans l’orientation de « la politique de transition verte » décidée par le conseil des ministres du 10 février dernier. Devant un tel choix à marche forcée, après une consultation en ligne de très courte durée, et avant même la fin d’un « débat public » limité à seulement dix villes, nous ressentons une colère encore plus forte envers le gouvernement.

Car la centrale endommagée doit toujours faire face à différents problèmes, et on est encore loin d’atteindre le stade d’un démantèlement sécurisé. Dans sept communes de Fukushima, il reste toujours des zones dites « de retour difficile », c’est-à-dire interdites de séjour, et plusieurs dizaines de milliers de réfugiés ne peuvent pas retourner sur leur terre natale. À peine douze ans après l’accident, le gouvernement a abandonné les principes issus des réflexions et des leçons de cette catastrophe : réduire la part de dépendance à la production électronucléaire, limiter le fonctionnement d’un réacteur à quarante ans, séparer l’organe de réglementation du nucléaire de l’entité qui le promeut.

Oui, il est raisonnable de manifester publiquement notre inquiétude après la stupidité d’un tel choix qui conduit droit au risque d’un nouvel accident. C’est pourquoi nous devons, une fois encore, nous opposer de toutes nos forces à cette décision.

 

La situation des procès est également inquiétante. Le verdict de la Cour suprême pour quatre procès civils a exonéré l’Etat japonais, en juin 2022, de la responsabilité juridique pour l’accident, cassant ainsi les trois jugements en appel qui avaient reconnu cette responsabilité.

Concernant le procès pénal contre les anciens dirigeants de TEPCO, le jugement en appel de janvier 2023 a entériné leur acquittement, sous prétexte d’une « insuffisance de preuves ». Pourtant, la cour avait refusé l’audition des témoins importants et même de se rendre sur les lieux de l’accident pour vérification.

 

Quant au procès intenté par les autorités de Fukushima afin de déloger les réfugiés des logements qui leur ont été octroyés, la justice a condamné ces derniers sans tenir compte du droit international au logement.

Dans tous les cas, l’examen des preuves et des témoins est resté insuffisant, ce qui rend ces jugements inacceptables pour les victimes. C’est la raison pour laquelle les plaignants du procès pénal ont décidé de saisir la Cour suprême. Pour notre part, nous continuerons d’argumenter et de demander des audiences supplémentaires. Mais ces jugements iniques ne sont peut-être pas sans rapport avec l’orientation vers une relance du nucléaire.

Concernant Fukushima, il est un autre sujet grave puisque le rejet en mer des eaux radioactives de la centrale va débuter dans les prochains mois. Et cela est prévu pour durer plusieurs dizaines d’années. En décembre 2022, nous avons organisé un forum international avec des citoyens riverains de l’Océan Pacifique qui ont condamné ce rejet en milieu marin des eaux contaminées car il constitue une violation inaceptable des droits humains pour les riverains ainsi qu’une atteinte grave à la vie des organismes aquatiques.

Cela a aussi suscité des protestations de la part de certains pays, tels que la Corée du Sud ou la Chine. La centrale accidentée de Fukushima Daiichi a déjà rejeté une quantité gigantesque de substances radioactives. Mais de plus, le gouvernement et TEPCO vont sciemment en déverser dans les océans du monde à partir de la mer de Fukushima.

Cela nous meurtrit, c’est pourquoi nous souhaitons à tout prix l’arrêt de cette opération. Le 13 avril prochain, soit un an jour pour jour après la décision de rejeter à la mer ces eaux radioactives, les habitants de Fukushima appellent à une action de protestation partout dans le monde. Espérons que cette action de solidarité internationale soit un succès.

 

Malgré des temps de plus en plus troubles, continuons d’oeuvrer de toutes nos forces, et avec persévérance, afin qu’advienne un avenir lumineux pour les générations futures.

Fukushima, mars 2023

 

Ruiko MUTO

déléguée de la partie plaignante au procès pénal
intenté contre les dirigeants de TEPCO

http://hidanren.blogspot.com
http://kokuso-fukusimagenpatu.blogspot.com/p/blog-page_5112.html
(traduction française: yosomono-net France)

Carnaval REPORTÉ contre la piscine nucléaire

dimanche, février 26th, 2023

!!!! REPORTÉ !!!!

 

Nous avons le plaisir de relayer l’invitation de collectif Piscine nucléaire STOP ! qui invite à participer à son second caranaval.

Celui-ci aura lieu le 11 mars 2023 alors que la catastrophe nucléaire de Fukushima aura débuté tout juste 12 ans auparavant.

RDV est donné à 15h à Beaumont-Hague pour déambuler dans les rues avant de bruler le bonhomme EDF.

Avec ou sans déguisement, chacun.e est convié.e à festoyer. Soyons nombreux.ses à nous y retrouver !

Des covoits s’organisent au départ du centre-Manche et d’ailleurs. Ne pas hésiter à nous contacter

Réunion à la Grange de Montabot – Dimanche 26 février 2023, 10h-16h

mardi, février 21st, 2023

26 janvier à Coutances : Rassemblement de soutien aux antinucléaires de Bure poursuivis par la justice

mardi, janvier 17th, 2023

SOLDES JUDICIAIRES :
SEULE UNE REMISE DE 100%
POUR LES CAMARADES NOUS SATISFERA !

SOLDES MONSTRES CONTRE CIGÉO, le nucléaire et ses déchets,
26 janvier 2023 – 11h30, place la Mairie à Coutances

Retrouvons nous pour la faillite de la répression contre la lutte à Bure (55) et pour dénoncer la surenchère sur le nucléaire.

Aucune peine pour nos camarades, la relaxe et pis c’est tout !

En effet, malgré un tissus lacunaire au tricot grossier et de mauvaises coutures aux entournures de leur couteux dossier, l’État compte faire payer plein pot 7 camarades !

Celleux-ci ont été poursuivi.e.s à Bar-le-Duc en juin 2021 en première instance. Le procès en appel s’est déroulé à Nancy les 28 et 29 novembre 2022 et c’est ce 26 janvier 2023 que nous connaîtrons le prix qu’auront (ou pas !) à payer les camarades.

Le parquet général réclament des peines de 8 à 10 mois avec sursis pour six camarades et 12 mois ferme pour le septième.

En cette période de soldes, nous ne pouvons pas accepter qu’avec si peu de pièces dans un emballage mal ficelé, il faille encore payer quoi que ce soit : seule une remise de 100 % sera acceptée.

Relaxe pour toustes les camarades !
Arrêt du nucléaire en faillite !

Et tant qu’à faire, qu’on leur rendent à elleux et à toustes les autres qui ont été victimes d’un vol caractérisé (ordi, téléphones, appareils photos, disques durs, clés USB, etc sans oublier la bouteille de vin et les caisses de livre) leurs affaires !

Ils et elles ont déjà assez payé : il ne sera pas possible de leur rendre les années de leur vie que cette affaire aura gachées, en les empêchant de se voir, de militer et d’aller où bon leur semblait (y compris à leur domicile ou les obligeant à en changer parfois).

Et pendant ce temps-là, c’est nos vies à toustes que leur monde continue de mettre en danger et, notamment, en préparant une nouvelle relance du nucléaire.

NON AU NUCLÉAIRE !
NON À LA RÉPRESSION !

 

Arpenter ‘Le sexisme est une affaire d’homme’ !

mardi, janvier 17th, 2023

En décembre 2022, nous avons décidé d’arpenter ‘Le sexisme est une affaire d’homme’ de Valérie Rey Robert paru aux Éditions Libertalia. La restitution de l’arpentage est prévue le :

Samedi 11 mars 2023 – 16h à la Grange de Montabot

Au fait, c’est quoi un arpentage ? Il s’agit de se mettre à plusieurs pour se raconter un livre.

Chacun choisit la partie qu’il veut lire, embarque avec lui un morceau du livre et apprès l’avoir lu attentivement, l’ami-e retouve ses autres ami-e-s pour raconter de vive voix ce qu’il a lu.
C’était une technique malicieuse pour les ouvriers de l’époque (fin XIXème) de trouver le temps de se réunir pour apprendre à connaitre un ouvrage sans avoir à passer beaucoup de temps à le lire et aussi permettre à d’autres, lors de la restitution publique d’appréhender l’ouvrage sans l’avoir lu.

En discuter après la restitution ? Il est parfois frustrant de ne pas avoir formalisé de temps pour rediscuter de l’ouvrage que nous avons partagé. Et si nous avons pu, parfois pu prendre ce temps de manière formelle ou informelle, à la Grange de Montabot, ce fut loin d’être systématique.

C’est pourquoi outre le partage des chapitres nous verrons aussi à la réunion du 22 janvier 2023 à la Grange de Montabot comment articuler la restitution.

Et c’est quoi ce livre ?

Dans ce livre, Valérie Rey-Robert, part du postulat « On ne naît pas homme, on le devient. » pour analyser la construction du genre.

Selon elle (et pas seulement elle !), le principal problème des violences faites aux femmes est la virilité. Elle nous invite à nous questionner sur la socialisation des garçons et des filles, sur la masculinité et sa violence inhérente, sur nos stéréotypes de genre.

Il nous appartient de déviriliser nos sociétés, pour que les hommes cessent de tuer leurs compagnes et leurs enfants, qu’ils cessent de se tuer entre eux, qu’ils cessent de s’automutiler.

Ceci ne pourra passer que par un grand travail de prise de conscience et d’éducation.
Une problématique qui nous engage toutes et tous, et sans doute surtout ‘tous’ :

« Les violences patriarcales sont le produit d’un système de croyances dans lequel les hommes doivent dominer. La masculinité est partout liée au pouvoir et au contrôle ; les garçons l’apprennent dans leurs familles, par les médias, leurs copains, les jeux, le sport. Et tout en apprenant qu’il faut être fort et puissant, ils apprennent aussi que ce qui est féminin vaut moins que ce qui est masculin. »

Le livre est dividé en 5 grandes parties (auxquelles s’ajoutent introduction et conclusion) comprenant chacune de 3 à 9 chapitres :
– On ne nait pas homme, on le devient
– La violence masculine
– Le sexisme touche-t-il les hommes ?
– Un mêle de vivre
– Le sexisme est une affaire d’homme

Intéressé.e ? Si tu n’as pas prévu de venir à la réunion de dimanche, contacte nous rapidement

Réunion de la Grange de Montabot – dimanche 22 janvier 2023, 10h-16h

mardi, janvier 17th, 2023

Beaucoup d’activité ces derniers temps et plus encore à venir !
Retrouvons-nous à la Grange de Montabot
ce DIMANCHE 22 JANVIER 2023 de 10h à 16h.
Chacun.e amène un petit truc à manger-partager pour le repas du midi.
Lors de cette réunion nous commencerons sans doute par revenir sur les activités de décembre et début janvier. Pour la suite…En ce qui concerne les mobilisations antinucléaires :
– Nous ferons le point sur la préparation du RDV donné pour soutenir les camarades de la lutte contre CIGÉO, ce jeudi 26 janvier, 10h30 à Coutances (50). En effet, les camarades pousuivi.e.s (au départ pour association de malfaiteurs) connaîtront ce jour-là le verdict du procès en appel qui s’est déroulé fin novembre.
Soldes judiciaires : seule une remise de 100% est acceptable.
– Nous verrons comment nous organiser avec les autres groupes de la Manche (et potentiellement du Calvados) pour rejoindre la mobilisation
du 16 février à Tours contre le relance du nucléaire.
– Nous ferons le point sur les mobilisations à venir contre le projet de piscine EDF à la Hague, avec les camarades de Stop piscine nucléaire.
– Différentes mobilisations contre CIGÉO sont envisagées pour 2023. Quelle part on y prend ? Comment on s’y prépare ? Que fait-on ici ?..

D’autres luttes mobilisent certain.e.s d’entre nous sans qu’elles ne soient directement liées au nucléaire notamment dans la Manche, mais pas que !
– Une nouvelle mobilisation est appelée contre les Bassines ‘agricoles’. Ces bassines mettent en péril la ressource en eau mais aussi… L’agriculture.

– De nombreux projets de bétonnisation ou de bitumisation pointent partout en France et donc forcément dans la Manche et… De nombreux collectifs s’y opposent. Certains se rencontrent via ReDeCoL (Rencontres départementale des collectifs en lutte).

Arpentage : ‘le sexisme, une affaire d’hommes‘.

Nous avons décidé à la dernière réunion d’arpenter le livre de Valérie Rey Robert paru aux Éditions Libertalia. Outre la répartition des chapitres nous verrons à préparer et réfléchir à l’organisation de la restitution de l’arpentage, prévue le samedi 11 mars 2023 (par ailleurs 12ème anniversaire du début de la catastrophe nucléaire mais pas que à Fukushima)

Et nous parlerons aussi cantines, brassins & fromage en Aveyron et potentiellement d’autres sujets en fonction des un.es et des autres présent.es.

Pour venir à la Grange de Montabot, voici le plan :

———

Grange de Montabot, la Bossardière à Montabot (50),
route Percy-Montabot :

À gauche sur la route Percy-Montabot
1 km après le gros pylône ou,
en venant de Tessy :
2ème à droite après le bourg de Montabot

Montabot (50) à 9 km de l’A84 à hauteur de Villedieu les poêles (sortie 38)

17 janvier 2023 : Réveiller les esprits antinucléaires

mercredi, janvier 4th, 2023

Présentation-projection de
Notre terre mourra proprement
Mardi 17 janvier 2023 – 20h
Salle des fêtes de Beaumont-Hague

 

Réveiller les esprits anti-nucléaires, c’est le pari que font les camarades du Comité centrales avec leur documentaire « Notre terre mourra proprement » qu’ils font tourner dans toute la France.

Le collectif Piscine nucléaire stop s’oppose depuis un peu plus d’un an au projet d’une piscine d’entreposage des déchets radioactifs que planifient EDF sur le site de l’usine d’Orano à la Hague.

Que la tournée de présentation du documentaire qui revient sur les différentes luttes presque toutes victorieuses contre les dépotoirs nucléaires s’arrête passe par la Hague était donc une évidence.
Cela se passera ce Mardi 17 janvier 2023.

Il s’agit :
– face à la Déclaration d’utilité publique du projet d’enfouissement CIGEO,
– face au projet d’EDF de créer une piscine d’entreposage des déchets sur le sute de la Hague,
– face à la volonté politique de relancer la construction de nouveaux-vieux réacteurs nucléaires,
– face au colonialisme du progrès technologique,
de réactiver la mémoire des résistances rurales.

le film « Notre terre mourra proprement » du Comité centrales retrace l’histoire des tentatives de l’ANDRA (Agence Nationale de gestion des Déchets Radioactifs) d’imposer aux territoires ses multiples projets de sites de stockage de déchets nucléaires. Entre corruption éhontée et arrogance technocratique, le film relate – à partir de témoignages d’habitant.es et d’images d’archives – comment depuis 1979 (date de création de l’ANDRA) les populations rurales se sont massivement soulevées contre l’arrivée des rebuts de l’atome dans leurs contrées, grâce à des alliances assez uniques et savoureuses entre les milieux agricoles et écologistes. Partout ou presque, ces soulèvements ont remporté la victoire, jusqu’à ce que l’ANDRA parvienne en 1998 à lancer la construction du laboratoire d’enfouissement à Bure.

Aujourd’hui, aux confins de la Meuse et de la Haute-Marne, des habitant.es de la région luttent encore main dans la main avec les jeunes générations de militant.es écologistes anticapitalistes venus les soutenir.
À la Hague, c’est EDF qui cherche où entreposer ces combustibles usés qui fait face à une opposition inédite, celle de la goutte qui fait déborder la piscine nucléaire !

À partir d’extraits commentés du film, la proposition du Comité centrales est de reparcourir ensemble l’histoire des quatre dernières décennies depuis le point de vue des mondes paysans qui jadis habitaient la terre.

Malgré l’éradication de ces cultures si riches, on peut constater dans le refus commun, viscéral, du techno-féodalisme du nucléaire et de ses déchets, qu’il existait naguère un terreau fertile pour voir s’allier écologie et ruralité – n’est il pas l’heure de le cultiver de nouveau ?

Sachons nous en inspirer pour que ces esprits antinucléaires nourrissent les luttes d’aujourd’hui !

Mardi 17 janvier 2023 – 20h
Salle des fêtes de Beaumont-Hague

RDV pour départ de la Grange de Montabot à 18h

Appel des 7 camarades poursuivi.e.s pour association de malfaiteurs mais pas que, à Nancy ces lundi et mardi 28 et 29 novembre 2022

jeudi, décembre 1st, 2022

On ne dit plus Association de malfaiteurs, on dit bande organisée !

Au départ ou presque de l’audience de ce lundi 28 novembre devant la Cour d’appel de Nancy, nous apprenons que dans son appel, le procureur de première instance demande confirmation des jugements de Bar-le-Duc sauf pour le camarade relaxé. C’est à dire que le parquet de Bar-l-Duc demande que soit confirmé la relaxe pour l’association de malfaiteur et la condamnation pour les autres délits poursuivis… Sauf que ces délits sont qualifiés de la circonstances aggravante de « en réunion » caractéristique des bandes organisées. Bref !

Mais reprenons depuis le début :
– Habitué.e.s aux abus de la Cour d’appel de Caen, nous avions préparé nos pièces d’identités. Nous avions bien faits ? En tous cas, une réquisition préfectorale permettait cet abus.
Un camarade avocat averti proteste tout d’abord de l’enregistrement des identités des personnes accédant au tribunal puis, à la lecture de la réquisition l’avocat se rend compte que celle-ci est illégale, ce qu’il fait constater au juge dès le début de l’audience. Les flics avaient a priori compris puisqu’ils avaient déjà arrêté de réclamer nos pièces…
– Ensuite, il est fait remarquer qu’une camarade a été jugée et condamnée pour des faits de violence ayant entrainée des interruptions de travail (ITT) de 8 jours sur deux gendarmes alors qu’elle n’étaient en fait pas poursuivie pour cela mais pour des violences n’ayant pas entrainées d’ITT. Ooops !
– Et ne v’là t’y pas que le tribunal confirme que la relaxe pour association de malfaiteurs ne fait pas l’objet de l’appel à l’ordre du jour. Soulagement dans la salle et sur le banc des prévenu.e.s. Un peu dommage pour l’avocat qui a taffé pour rien sur la question.

Passons sur la reprise approximative résumant un condensé lacunaire du dossier énorme mais bien mal ficelé et très erroné donnant une vision caricaturale et imprécise d’un mouvement et de ces mobilisations malgré 4 ans de surveillance au plus intime de celui-ci. Toutefois, certains raccourcis pouvaient quand même laisser entendre le pire, d’autant que le récit était principalement basé sur le rapport des enquêteurs ayant nourri l’instruction, comme n’a cessé de le rappeler le président de l’audience.

Passons d’autant plus sur la tentative d’individualiser les camarades qui refusaient celle-ci, par le biais de l’enquête de personnalité, d’autant qu’il a tout de suite été remarqué en utilisant des pièces déposées dans un autre cadre que la personnalité de chacun.e relève pour le tribunal uniquement des diplômes et de la situation professionnelle…

Nous en arrivons donc aux réquisitions du parquet général. Un récit inaudible (la représentante de ce parquet faisait pei d’effort pour parler dans le micro) encore plus brouillon n’ayant rien de plus à apporter que ce que nous avions
entendu le matin, aucune précision quant aux faits sinon pour l’orga d’une manifestation, la présence de noms dans des CR de réunions de la « Gravitante » et des photos plus les écoutes du tél de la Legal Team ; pour la participation à la manif : on a des photos et un bornage des téls postérieurs aux sommations ; et pour la détention de produit pouvant servir à faire des objets incendiaires ou explosifs (en l’occurence des pétards de foire, gare à vous les minots : vous êtes visés !), le rappel des contenus de perquis avec la mention que les personnes « ne pouvaient ignorer » comme seule preuve de l’appartenance et de la dangerosité des matériaux. Quant à la camarade « mal jugée » en première instance, bien sûr qu’il faut annuler le jugement vu qu’il est erroné mais bon : faut la condamner quand même d’autant qu’elle est formellement identifiée… à son regard prononcé.
Tout petit soulagement pour un camarade condamné à de la prison ferme en première instance au prétexte qu’il ne pouvait bénéficier du sursis, elle précise que ce bénéfice peut lui être attribué (une autre erreur de la première instance sans la nommer comme telle !).

Bref, elle réclame des condamnations pour tout le monde :
– Pour deux camarades poursuivi.e.s pour organisation de manifestation non déclarée et participation à un attroupement, 8 mois avec sursis sont réclamés.
– Pour le troisième (qui avait pris 9 mois ferme en première instance !), 10 mois avec sursis.
– Idem pour 3 autres camarades, deux pour détention de produits gna gna gna et celle pour envoi de cailloux en direction des gendarmes (soit plus pour des violence sans ITT que sa condamnation pour de soi-disant violences avec ITT à Bar-le-Duc).
– Quant au camarade condamné à un an de prison ferme en première instance à Bar-le-Duc, elle demande la confirmation de cette condamnation à un an ferme au prétexte de son casier judiciaire et… qu’il serait coutumier du fait. Et sans doute aussi, ce qu’elle n’a pas dit : vu qu’il a déjà fait en préventive, une partie de l’hypothétique condamnation à venir, ce serait mieux de le condamner : il serait en droit de réclamer des indemnités sinon !!!
– Refus de la non inscription au volet B2 du casier judiciaire (qui doit notamment être vierge pour travailler dans le public mais pas que) pour toustes qui l’avait demandée, au regard de l’absence de motivations valables selon elle et pour le dernier camarade : dans tous les cas même s’il avait de bonne raison, « je m’y opposerais » (Nan mais non hein parce qu’il est méchant lui, il n’a même pas de travail !)
Refus pour la restitution des pièces saisies pendant l’instruction au regard de l’incapacité à déterminer leurs propriétaires. Ooops, la réquisition portent sur certain.e.s camarades sur les pseudo-preuves de l’appartenance de ces pièces (un sac, des affaires dans une voiture notamment) à ces camarades. Encore une erreur ?

Ces réquisitions restent très lourdes au regard des arguments exposés.
Une journée pesante pour les camarades et nous qui les soutenons, malgré les mini-motifs de satisfaction.
Ces réquisitions montrent bien que l’association de malfaiteurs plane toujours même si elle n’en porte plus le nom.
Heureusement, la journée n’est pas finie et une première plaidoirie va clore les débats de cette première journée.

Le premier avocat à pour tâche de plaider la relaxe pour détention de produits incendiaires ou explosifs ou d’éléments destinés à les composer en vue de commettre des actes de dégradations ou d’atteintes aux personnes avec caractérisation de ces actes… en bande organisée.
Il note que suite à l’abandon des poursuites pour complicité des certain.e.s des prévenu.e.s, il va s’attacher à défendre 3 camarades mais qu’il n’en reste pas moins l’avocat de toustes comme tous ces confrères présents.

Et notamment pour la notion de bande organisée, un non-sens alors que l’association de malfaiteurs est tombée.
Il rappelle que la définition juridique de celle-ci spécifie que ce ne peut être un groupe variable et que cela doit être un groupe hiérarchisée avec une équipe aux ordres de chefs.
Bref, le dossier à charge montre combien la lutte est l’objet d’un va et vient de nombreuses personnes et qu’aucune hiérarchie n’est caractérisée.
Il note que cette notion n’est requise que du bout des lèvres (de manière peu audible de surcroît) par l’accusaiton et qu’elle est un affront pour la jurisprudence.
Dans tout l’imposant dossier de l’instruction judiciaire, que ce soit pour les 3 camarades concernés par la détention ou les 4 autres, rien n’est applicable à la « bande organisée ».

Concernant, les produits recueillis, les personnes sont poursuivies car ces produits sont similaires à ceux utilisés dans un départ d’incendie datant de juin 2017 (qui fut le prétexte à l’ouverture de l’instruction).
Mais elles ne sont pas poursuivies pour ces faits d’autant que pour les détenir « en vue de » alors que les produits ont été saisis en 2018 ou fin 2017, il aurait fallu remonter le temps.

Bref : les produits sont-ils détenus ? ont-ils une qualité de produits explosifs ? sont ils détenus en vue de quel projet ? Ce projet peut-il faire atteinte à des biens ou des personnes ?
Pour la complicité, celle-ci doit aussi être caractérisée sauf que la complicité de détenir quelque chose, c’est une fabrication juridique.

Les preuves de détention ne sont convaincantes pour personnes : une trace d’ADN sur un serflex utilisé pour fixer le bouchon d’une bouteille avec traces de produits carburants pour l’un, sur un couvercle de bocal (bicarbonate de soude) pour l’autre et dans la voiture de la troisième… Les flics disant eux-mêmes avoir vu plusieurs personnes la charger !

Quant à l’intention, elle repose sur la répétition de de la formule « ne pouvait ignorer » que les produits allaient servir (à quoi : on ne sait pas !).

Dans les 22 000 pages de surveillance téléphonique, d’écoute à distance de conversations , de décorticage des ordis et disques durs, rien de probant quant à un éventuel projet d’usage de ces produits comme objet incendiaire à l’encontre de quoi que ce soit.
Le bonus de la démonstration advient à la revue de l’inventaire de la saisie du matos pris dans la voiture d’une camarade qui aurait détenu un cocktail molotov (ie: dans une bouteille). Y avait bien des pétards de foire et du matos de feux d’artifice et des fumigènes comme on en utilise dans les fêtes et concerts… MAIS PAS DE BOUTEILLES et encore
moins contenant des produits incendiaires ou explosifs avec un détonateur ou une mèche.

Le dossier est un dossier de surveillance généralisée à l’encontre d’un mouvement s’opposant au nucléaire et à CIGÉO en particulier et l’avocat de conclure « On ne peut pas transformer un dossier de maintien de l’ordre en dossier pénal : ça ne marche pas ! ».

Et nous v’là au mardi matin où la première plaidoirie ne manque pas d’importance puisqu’elle revendique le droit à librement manifester,
c’est à dire à ne pas confondre une manifestation non déclarée avec une manifestation interdite, ce qu’ont fait les flics pendant toute l’enquête au point de se demander si un arrêté d’interdiction n’avait pas été pris et que semble encore considérer l’accusation.
Il s’agit de s’attaquer à la prévention concernant les camarades poursuivis pour orga de manifs non déclarée, mais aussi de participation volontaire à un attroupement après sommation, d’autant que ce sont les mêmes et tout l’argumentaire des réquisition est mélangé dans un gloubi-boulga des deux préventions.
En bref, selon le parquet général, les camarades ne pouvaient ignorer (là encore !) être les organisateurs de la manif même quand les écoutes tél montrent qu’une dit ne pas vouloir prendre une telle place, qu’un autre indique à quelle point elle est inorganisée, que les tâches prises en charge sont envisagées en réunion de compositions variables et qu’elles sont
validées par des assemblées générales. Idem pour ce qui est du risque de violences : « elles ne pouvaient ignorer ».
Idem pour la Legal team « elle ne pouvait ignorer » que les informations transmises allaient pouvoir servir à commettre des violences et elles montraient en étant avec la manif après les premières sommation qu’elles incitaient à l’attroupement. Et bien non, l’approximation « ne pouvait ignorer » n’est en aucun cas une preuve et le travail d’une équipe de soutien et d’observations  juridiques  comme le rôle d’accepter de parler aux média n’est pas non plus être organisateur/trice. Et donc relaxe !
Enfin, est notée l’absence de citation dans tout le dossier des manifestant.e.s blessé.e.s par les forces de l’ordre et l’incapacité de l’esprit gendarmesque à comprendre la nature protéiforme et sans hierarchie d’un mouvement (l’instruction n’est pas censé être à charge et à décharge ?).

C’est ainsi qu’on arrive à l’argumentation contre la culpabilité de participation à l’attroupement. Il est montré qu’après les sommations que peu de personnes sur les 500 à 700 manifestant.e.s ont du entendre, à 14h20, la manif s’est effectivement dispersée et que donc la qualification d’attroupement ne peut exister (on pourrait dire pareil par la suite puisqu’après les sommations dans les rue de Saudron, la manif s’est dispersée dans les champs au-dessus). Que le bornage d’un tél sur une
antenne qui régit les télécoms sur 10km à la ronde ne vaut pas pour présence sur les lieux, idem des photos de personnes sans dates ni heures (ni lacrymo pourtant utilisée sitôt après les sommations selon les gendarmes) et donc : relaxe !

Petite remarque qui ne manque pas de sel : le responsable des gendarmes rappelle qu’il a la charge de la sécurité des installations de l’ANDRAalors qu’ont été placées des forces de polices pour bloquer des routes ne faisant l’objet d’aucune interdiction et ne menant pas aux installations et sans en mettre sur les accès aux dites installations, bloquant dès le départ une manifestation qui n’avait donc pas été interdite.

Et on enchaine avec la seconde plaidoirie de ce matin-là, car il apparait que les sommations usitées à l’époque n’étaient vraiment pas claires et empêchaient les personnes de savoir qu’elles formaient éventuellement un attroupement au point qu’a été modifié le Code de la sécurité intérieur (CSI – schéma Darmanin) sur ce point.
De ce fait, suivant que cela est moins incriminant, hop faut en bénéficier : et donc relaxe toujours !

Et quant à la camarade porteuse de lunettes, au regard si prononcé qu’on a pu l’identifier avec ce seul moyen ou presque qui a été jugée pour des violences ayant commis des blessures avec incapacité de travail alors qu’elle n’était pas poursuivie pour cela puisque ni indices ni charges à son encontre pour les deux gendarmes blessés ?..
L’erreur sur le jugement devrait suffire à la relaxer car la juger directement en appel ne lui permet pas de faire appel, droit
fondamental.
À par ça, il faudrait qu’elle soit là : encore le bornage du tél qui ne veut rien dire, des photos de manifs sans heures ni date de personnes se ressemblant toutes mais bon… Sa silhouette et son apparence aurait permis aux gendarmes de la reconnaître, et son regard prononcé leur permettant de l’identifier sans risque d’erreur.
Mais c’est que porter un bonnet similaire un mois plus tard montre bien que c’est elle, sans compter ses lunettes, mais toujours et surtout : toujours ce regard prononcé !
Ah, au fait, il faut aussi des gendarmes blessés sans incapacité de travail pour qu’elle puisse être condamnée d’avoir blessé des gendarmes : il n’y en a pas au dossier… Donc relaxe.

Petit retour sur le camarade que l’accusation veut absolument voir en taule, il est rappelé au cas où la relaxe ne serait pas prononcée, qu’il soit condamné au pire du pire à ce qu’il a déjà fait avec au pire du pire un aménagement du surplus si celui-ci n’était pas confondu avec un autre jugement. Mais bon, ce qui est réclamé par la défense : c’est la relaxe !

Et enfin, les pièces saisies (au départ sur le motif de la recherche d’un départ d’incendie et du démontage de grilles), dont l’étendue et la valeur tant marchande que sentimentale montre la volonté d’écraser un mouvement contestataire (ne disiez-vous pas M le président qu’en démocratie…) tout comme le contrôle judiciaire interdisant aux personnes de se rendre sur place et de se rencontrer. 40 000 euros en estimation basse (téléphones, ordis, disques durs, appareils photos pro,
caméras, etc). On se demande comment une bouteille de vin et des caisses de livres s’y retrouve… Et on se demande surtout ce qu’il en est : ces pièces saisies dans le cadre d’une affaire de justice n’y sont pas forcément, la DGSI ayant eu le « droit » d’y piocher à l’envie.

Bref, nous buvons à la relaxe générale mais ce n’est que le 26 janvier 2023 que nous seront fixé.e.s.
Aucun pronostic mais un peu d’espoir et surtout beaucoup de soutien à continuer d’apporter aux camarades e,n prenant part à la lutte pour l’arrêt de CIGÉO et du nucléaire.

Info du collectif et revue de presse ici :
https://noussommestousdesmalfaiteurs.noblogs.org/le-26-janvier-la-relax/
et notamment :
https://reporterre.net/Nucleaire-les-militants-de-Bure-seront-ils-relaxes

antirep-tht@riseup.net
NB : le téléphone d’alerte de l’antirep-tht (o6.74.87.II.55) n’a
plus personne au bout du fil. Si la lutte ou d’autres circonstances le
nécessitent, nous verrons à réactiver cette ligne ou à en créer une
autre.