Appel à rejoindre une occupation anti-THT au Chefresne (50)

février 18th, 2013 by valognes

PS : l’occupation a été expulsée et les travaux ont repris avec la résistance qui a pu être mise en place en fonction des personnes présentes…

Nouveau RDV pour nous rejoindre le 19 février à partir de 7h sur place – contact tél : 06 28 94 72 13

NordChefresneMares

Ce matin du 18 février 2013, depuis l’aube, deux parcelles agricoles du Chefresne (50), au lieu dit Les Mares, sont occupées.

Ces deux parcelles sont gâchées par la présence de deux pylônes érigés en toute illégalité (ainsi en a jugé le tribunal de Coutances qui, de ce fait, a interdit l’accès aux parcelles à RTE par ordonnance du 13 septembre 2012).

Ce 18 février 2013, RTE a donc confirmé vouloir commencer immédiatement les travaux. A l’annonce de leur venue prétendument légale, il a été répondu : « je ne crois pas, non. »

Outre le bon droit des agriculteurs Yves LARSONNEUR et Sylvie HUBERT, il s’agit de poursuivre la résistance à la construction de la ligne THT Cotentin- Maine, et plus largement de poursuivre la résistance aux lignes THT, au nucléaire et au monde qui va avec.

Qu’il soit bien entendu que la Zone à défendre est bien le terrain que nous occupons et non les pylônes qui s’y trouvent.

Une fois sur place, veiller à ce que les véhicules soient bien garés. Si vous venez pour plusieurs jours, soyez le plus possible autonomes pour le couchage (tente duvet, etc). Pour l’instant, il fait beau : mais ça gèle la nuit.

Merci de nous signaler toute activité gendarmesque inhabituelle aux alentours (Saint Lô, Villedieu, etc) au tél sur place : 06 28 94 72 13.

Des occupant-e-s de la ZAD des Mares.
(pylones at riseup.net)

B(L)OCAGE : ZAD Partout, THT, TGV Nulle Part

février 8th, 2013 by valognes

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Un refus, un “NON” ou un “Stop !” adressé à un “Grand Projet Inutile”. Une volonté de se réapproprier sa vie, de ne plus vivre selon les codes et les normes de société industrielle de consommation. Des cabanes construites dans les arbres. Une pluie battante, qui tombe parfois sans s’arrêter plusieurs jours de suite. De la boue jusqu’aux genoux à n’en plus finir. Des bottes qu’on est content d’enlever à la fin de la journée et, qui en dégageant un délicieux parfum, mettent des jours à sécher. Des nuits froides où l’on se couvre de multiples couvertures pour rester au chaud. Des frontales qui s’activent dans la nuit, autour des machines affrétées par une grande entreprise. Des réveils difficiles parce qu’il faut se sortir de son cocon chaud pour aller bloquer les travaux d’un début de chantier, ou des mairies pendant une enquête publique. Des rassemblements publics de soutien, et des discussions interminables sur “les bilans de la lutte et ses perspectives”, sur la “violence”, sur “les médias”. Une existence qui apprend à faire avec une omniprésence gendarmesque dans nos espaces de vie. Une profonde désillusion sur la “démocratie”, sur la “république”, sur cette “France, État de droit, et patrie des droits de l’homme”. Une rage grandissante contre un système qui impose à coups de matraque, de lacrymos, de grenades, les intérêts capitalistes de grandes entreprises. Une colère face à leur violence, celle qui feint d’écouter, celle qui mutile, celle qui convoque et condamne ceux que l’on aime… Une conviction : notre lutte a dépassé son cadre “local”. Une hypothèse : notre organisation horizontale peut nous emmener jusqu’à la victoire. . Une question, que sont nos victoires ? Qu’est ce que c’est LA victoire ? Une certitude, nous ne serons plus jamais les mêmes…Où suis-je ?

La ZAD de Notre-Dame-des-Landes ? Oui… mais pas que… Ce tableau peut pour beaucoup, paraître être restreint à celui de la “Zone A Défendre”, celui de la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, largement médiatisé, et qui a de loin touché le plus de monde. Pour autant, il est déroutant de constater que cette description peut coller à de nombreuses luttes passées, présentes, ou à venir. Il ne s’agira pas ici de faire un état des lieux de tous ces combats, mais plus de se concentrer sur les rapports de deux luttes “bocagères” qui ont eu et ont toujours lieu aujourd’hui. Celle de NDdL, et celle, contre la construction de la THT Cotentin-Maine.

ski-pylone2Aujourd’hui, nous luttons contre la même logique d’asservissement des territoires qui vise à rendre nos espaces attractifs, aménagés pour l’économie marchande, et quadrillés pour le contrôle de l’ordre établi. Chaque zone, chaque espace, chaque personne doit avoir un rôle ou une fonction au service des métropoles. Dans un souci d’entretenir une façade “démocratique”, ces projets sont systématiquement imposés selon le même protocole : débats publics, enquête publique, déclaration d’utilité publique, mesures de compensation et de rachat, pression financières de corruption sous forme de subventions… D’un bout à l’autre du bocage, ce qu’ils cherchent c’est d’abord acheter le silence, celui des mairies, des conseils départementaux, régionaux… mais aussi et surtout celui des individus, des associations et des riverains.
Face à ces procédés, ce n’est ni le silence, ni la résignation, mais bien la résistance qui a été notre premier instinct. Un refus adressé à ce système, à ce “monde du progrès” dans lequel on hésite pas à supprimer les aides sociales ainsi que des postes dans l’enseignement et la médecine au profit de l’armement des forces de l’ordre, et d’une invasion colonialiste pour par exemple, s’assurer une mainmise sur des gisements d’uranium. De là, notre opposition est devenue une lutte, un combat de tous les jours pour la réinvention perpétuelle de nos existences, bien en dehors de ce système là. Notre lutte, s’est organisée, en associations, collectifs ou assemblées horizontales. Le “subir” a été enterré au profit de “l’agir”. Manifestations, rassemblements, réunions d’information, recours juridiques, mais aussi grève de la faim, actions publique d’interférences, blocages, barricades et sabotages sont devenus nos armes. Et les différences de ces modes d’action nous ont apporté une diversité qui n’a fait que nous enrichir.

Cependant, une partie du commun de nos luttes c’est aussi la répression. Celle exercée par l’État, qui à coups de surveillance, de convocations, de condamnations, de matraques, de gaz et de grenades, a tenté de nous faire taire. Nous savons aujourd’hui, en Loire-Atlantique, en Manche et en Mayenne, ce que c’est la “vie en zone occupée, en zone militarisée”. Nous avons pu faire l’expérience d’une stigmatisation de nos luttes qui cherche à nous diviser entre opposant-e-s.
Pour autant, cette offensive n’a pas réussit à ébranler nos solidarités, ni à diminuer notre détermination. Pour ceux-elles de la THT, ce ne sont pas les multiples garde à vue, condamnations, blessures et mutilations, pas plus que la coupe du bois ou la construction des derniers pylônes de la ligne qui ne signent la fin de la lutte. Pour ceux de la ZAD, l’opération d’expulsion “César” menée par les forces de l’ordre n’a été que l’étincelle d’un mouvement très large de résistance qui ne fait que grandir chaque fois qu’un lieu de vie est menacé d’expulsion.
Aujourd’hui, ce que nous souhaitons, c’est partager ce commun de lutte. Le partager pour nous enrichir mutuellement encore plus. Pour que ce partage devienne une force. Pour que le “Contre l’aéroport et son monde” et “le Contre le Nucléaire et son monde” deviennent une seule et même expression. Parce que la convergence de nos luttes doit pour nous devenir plus qu’une écriture de textes.
De ce fait, à l’heure où l’abandon du projet d’aéroport paraît plus que probable, où un nouveau lieu permanent se crée dans la Manche pour continuer le combat contre le Nucléaire, la question des victoires semble se poser. Alors que les rencontres, les amitiés et les solidarités que nous avons pu tisser apparaissent comme un butin qu’ILS ne nous reprendrons jamais, pouvons-nous espérer arracher encore plus ? Qu’est-ce qu’un abandon du projet d’aéroport signifierait pour toutes les autres luttes dites locales ? Comment constituer une réelle plateforme de lutte commune dans les bocages ? Comment généraliser nos combats jusque dans les périphéries bétonnées de la métropole ?

Venez en discuter avec nous les 9-10 mars 2013 sur la ZAD.

Programme :

samedi midi : pique-nique auberge espagnole. RDV 12H30 à la Chat-Teigne
Samedi après-midi : discussion sur l’historique et la convergence entre la lutte anti-THT et la lutte à NDDL, 14h à la Chateigne
Samedi soir : projection du film “THT, Remballe ton Elek” + concert
Dimanche : randonnée publique et pique-nique sous les pylônes de la ZAD. RDV 11h aux Rosierspieddepage

Une randonnée déboulonnante du côté du Morbihan

janvier 29th, 2013 by valognes

Il semblerait que des lucioles aient butiné quelques pylônes en Est-Morbihan suite à l’appel à actions décentralisées. Voici le petit poème féérique que nous avons retrouvé :

Déboulonnons, déboulonnons,bunny
En revenant de la ZAD
De Vannes à Redon *

Un petit boulon par ci
Qui a la clef de 46 ?
Et si on en prenait plus par là ?
Et pourquoi pas vingt-trois ?

Mais que faire de notre récolte ?
C’est que ça ne pousse pas guère.
Il seront bien gardé à la cohorte
Celle qui stationne pas loin de Guer.

Nous avons été atteint en plein coeur par l’appel de nos amis du Chefresne** et d’ailleurs. Pas question d’abandonner ces pylônes à leurs basses oeuvres.

Alors déboulonnons, scions, sabotons ces symboles d’un monde dont nous ne voulons pas.

Des bouleaux n’heureux.

* Bon ben en fait, c’était de Redon à Vannes mais ça rime moins bien.
** Appel sur http://antitht.noblogs.org/618

 

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Scie-lodarité avec la lutte anti-THT

janvier 23rd, 2013 by valognes

L’appel à action décentralisée a fait réagir jusque dans l’est de la France. Nous avons en effet reçu le mail ci-dessous d’antinucléaires de la Meuse qui ont l’ai d’avoir été inspiré par l’illustration de l’appel :

L'appel à actions décentralisées (http://antitht.noblogs.org/497) de l'assemblée anti-THT et anti-
nucléaire du Chefresne (Manche/Cotentin) a été entendu.

Aussi, dès l'annonce du bucheronnage d'arbres au bois (http://antitht.noblogs.org/618) auparavant 
occupé, nous nous sommes apprêté-e-s.

C'est par le biais de la scie à métaux que nous avons souhaité exprimé notre solidarité avec 
la lutte antinucléaire du Cotentin. 
C'est à une ligne THT, comme nos ami-e-s de l'ouest, que nous nous sommes attaqué-e-s ici, dans l'est.

Ainsi, nous avons mis à mal un de ces pantins métalliques reliant la centrale nucléaire de Fessenheim
à la région parisienne en passant par Nogent-sur-Seine.

"Lequel ?" nous direz-vous. A RTE de découvrir LESquelS (avant qu'ils ne tombent) !

Mettront-ils un jour un flic sous chaque pylône comme dans certains lieu du Cotentin ?  
scie
Scie-lodarité !

Des antinucléairEs
 du 55.

RTE revient au Chefresne : AGISSONS PARTOUT AILLEURS !

janvier 18th, 2013 by valognes

Impressions décentralisées pour appel à actions décentralisées :

Affiche n°1              Affiche n°2 (à venir)                  Affiche n°3

Fichier pour impressions recto tract A5                Fichier pour impressions verso tract A5

 

RTErevient

Pendant des mois la résistance contre la ligne THT Cotentin-Maine s’est concentrée autour du Chefresne. Recours juridiques, arrêtés municipaux, appels à rassemblement, actions publiques de déboulonnage, sabotages, se sont heurtés au mépris et à une répression grandissante. RTE et la préfecture orchestrent de concert les convocations en gendarmerie, les expulsions, les interpellations, les assignations en justice, les amendes.

Pourtant la lutte est loin d’être finie, d’autant plus que d’autres fronts se renforcent. Car la mobilisation contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes s’inscrit bien, pour nous, dans la même logique que le combat contre la THT, le nucléaire et leur monde.

Alors que la construction des deux derniers pylônes se profile, que l’abattage du bois de la Bévinière est en cours, nous souhaitons appeler à une réaction du même type que celle qui s’est mise en place pour lutter contre l’aéroport de NDDL. Face à la concentration des forces répressives, décentralisons nos actions pour frapper là où ils ne nous attendent pas. Attaquons partout où RTE, Vinci, Areva et consorts étendent leur mainmise par un quadrillage et une militarisation de nos espaces de vie. Nous vivons tou.te.s sous des THT, près de LGV, d’équipements Vinci, d’autoroutes, d’aéroports, de centres de stockage de déchets nucléaires, de centrales à gaz ou nucléaire.

scie

La lutte contre leur monde de gestionnaires, d’aménageurs, de flics, ne fait que commencer, et si nous désirons maintenir la pression partout où ils se trouvent, nous souhaitons aussi éviter de nous épuiser en procès inutiles et préserver nos forces. C’est pourquoi nous appelons à exprimer notre solidarité avec les opposant.e.s à la ligne THT Cotentin Maine par des actions décentralisées. La semaine suivant le début de la construction du dernier pylône sur le Chefresne ou l’abattage du bois de la Bévinière, nous appelons à toute forme d’actions, pourvu qu’elles respectent l’intégrité physique des personnes, afin de montrer notre détermination à ne pas laisser cette ligne THT s’achever, à ne pas laisser le monde nucléaire s’étendre un peu plus.

La THT est partout car qu’ils prennent ZAD dans leur gueule!

Ni résignation, ni compromis !

Comme ils ne pourront jamais mettre un flic au pied de chaque pylône,

la THT ne passera jamais en paix.

degage

Invitation à se réunir le 20 janvier 2013 à Avranches (50)

janvier 13th, 2013 by valognes

Dimanche 20 janvier 2013 à 10 h
Salle Ernest Noël (place du marché) à Avranches (50)

cigogne-soldeLa densité des échanges et les énergies présentes à Coutances nous ont montré combien notre détermination n’est aucunement entamée quant à la nécessité d’agir contre les lignes THT et le nucléaire. Tant et si bien que nous avions convenus de nous retrouver rapidement (le 5 janvier) afin de poursuivre et d’approfondir les discussions entamées.

C’est finalement ce dimanche 20 janvier 2013 à Avranches, salle Ernest Noël (place du Marché) que nous nous retrouverons à partir de 10h pour la prochaine assemblée anti-THT et antinucléaire.

Il y sera question du nouveau lieu collectif à Montabot (les travaux, la vie du lieu…). Il s’agira aussi de prolonger et développer les thématiques ouvertes le premier décembre quant aux envies de s’organiser pour poursuivre la lutte, sur les moyens de renforcer les liens entre les luttes (Bure, la ZAD), etc.

avranches

Un repas à prix libre sera proposé pour le midi. Il est demandé à chacun-e d’apporter son couvert (avec assiette creuse de préférence).

UN LIEU POUR LA LUTTE

janvier 10th, 2013 by valognes

Présentation et appel à dons

Depuis l’action à Valognes contre le train “CASTOR” en novembre 2011, jusqu’aux moments forts de la lutte contre la ligne Très haute tension (THT) Cotentin-Maine en 2011 et 2012, des personnes se sont rencontrées et se sont organisées pour lutter contre le nucléaire et son monde.
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Afin de continuer sur cette lancée, il semble important de pouvoir disposer d’un lieu collectif comme a pu l’être le bois occupé de la Bévinière sur la commune du Chefresne, bois concerné par le passage de la nouvelle ligne THT.
Présenté lors de l’assemblée générale antinucléaire et anti-THT du 1er décembre à Coutances, ce nouveau lieu est désormais ouvert. Il a été mis à disposition collective par le biais d’une association, au lieu dit la Bossardière sur la commune de Montabot (50).

Nous, participant-e-s à cette dynamique, l’avons doté de différents objectifs. En effet, cet endroit constitue un point d’information et de convergences des initiatives d’ici (EPR, THT, etc) et d’ailleurs (Poubelle radioactive de Bure, etc) contre le nucléaire et aussi contre d’autres projets assez proches dans l’idéologie d’aménagement de nos espaces et de nos vies, tel celui de l’aéroport de Notre-Dame des Landes. Il s’agit aussi d’un point d’ancrage de la lutte où se déroule un chantier permanent d’échanges de savoirs et de pratiques autonomisantes (autonomie énergétique, écoconstruction, rénovation du bâti ancien…).

Dans cette dernière optique, ainsi que pour rendre le lieu plus agréable et accueillant, divers chantiers ont déjà été menés à bien depuis la dernière assemblée anti-THT, tels l’aménagement d’une pièce de vie, la mise en place de gouttières, le tubage de la cheminée, la mise en place de panneaux solaires et la fabrication de portes pour l’atelier/salle d’activités.

Il s’agit d’un bâtiment agricole doté d’une pièce de vie et d’un atelier avec du terrain. A notre arrivée, il était inoccupé depuis des années et des travaux y sont par conséquent nécessaires.

Nous vous invitons à passer pour vous tenir au courant des prochains travaux à mener. Ceux-ci nous permettront, une fois accomplis, d’envisager d’autres activités plus aisément.

La pose d’ouvertures, l’aménagement d’un chemin et d’un espace pour les véhicules, la maçonnerie de la cheminée, la mise en place de la récup’ des eaux de pluie sont une partie des chantiers fixés pour les semaines à venir.

Si vous souhaitez participer à l’organisation du lieu et des différents chantiers, ou juste en savoir un peu plus, il est possible et même fortement recommandé de venir aux réunions hebdomadaires, tous les mercredis à 18h. Ces réunions sont, pour nous, vraiment le meil-leur moyen pour discuter et s’informer sur les chan-tiers à venir, sur l’actualité du lieu et pour émettre des propositions quant à celui-ci. Nous essayons  de fonctionner de façon horizontale, sans chef ni bureaucratie.

Il est aussi possible de nous contacter par téléphone au 06 51 67 94 44, et par mail : montabot arobase riseup.net.grange-2

Si les différents travaux s’organisent financiè-rement avec les moyens du bord et au plus juste, il reste néanmoins que l’achat de matériaux de qualité nécessite plus d’argent. C’est pourquoi nous lançons un appel à dons pour soutenir le lieu et ses activités.

Il est possible d’envoyer des chèques (à l’ordre de « Le Pavé« ) à :

Association Pavé, J-NAVET, la Gaudinière, 50210 MONTPINCHON

Les révoltés du Bocage à Montabot

Spectacle féérique sous la THT

janvier 5th, 2013 by valognes

Peu avant Noël nous avons reçu ce joli mail revigorant, accompagné du lien vers une vidéo !

               Chers Messieurs L.Prentout, P.Remy, P-L.Jacob et A.Colrat,
 
Une nuit, il y a peu, nous avons pu observer un curieux phénomène dont j’aimerais vous faire part. Vers Saint-Martin d’Aubigny, une guirlande de petites lucioles, et plusieurs paires de mains gantées se sont activées joyeusement dans notre riante campagne. Les scies à métaux rugissaient pendant que les clés à molette chantaient dans le calme nocturne de notre contrée que le bourdonnement de votre nouvelle THT ne perturbe pas encore. Malgré toutes les précautions que vous avez prises, il semblerait que les services qui se donnaient l’air d’être très occupés il y a peu, à surveiller nos maisons, à contrôler nos voitures, et toutes ces charmantes activités dont vous détenez le secret ; n’ont même pas pu profiter de ce spectacle féérique et encore moins y mettre fin.
Je vous assure chers Messieurs, que j’avais bien mes lunettes et que je marchais droit. C’est d’ailleurs le lendemain que j’ai pu m’assurer scie114-1que je n’avais pas rêver. Des grandes barres métalliques avaient pris des courbures élégantes, et les prairies étaient parsemées de boulons, comme si le chariot du père Noël s’étaient écrasé sur vos grandes tours de fer. Car j’imagine qu’il s’agit bien de cadeaux, certes un peu en avance, vous étant destinés par ces petites mains qui s’affairent à ne pas vous laisser sévir. Et il semble bien, que ces mêmes petites lucioles sont passées maître dans l’art de vous faire ces présents.
Vous conviendrez, chers messieurs, en admirant ce spectacle, que votre grande oeuvre gagnerait en charme si tous les pylônes de la Cotentin-Maine se mettaient à ressembler à celui-ci. En espèrant que l’argent public ne servira pas à rectifier un tel travail, et que de Flamanville à Beaulion-sur-Oudon, on puisse encore bénéficier du spectacle des barres qui crissent et du ballet des lucioles voletant autour de vos 420 « Tours Eiffel ».
 
Scielutations sincères !
 
Un admirateur des artistes en devenir.
 

Le lien nous a conduit vers une vidéo permettant de visualiser ce que ce témoin décrit : Noël avant l’heure