14 décembre 2019 – Discussion sur les normes agricoles à Coutances (50)

Rencontre puis discussion avec YANNICK OGOR, éleveur et maraîcher en Bretagne et auteur du livre « Paysan Impossible », sur le rôle de l’administration et des normes dans l’industrialisation de l’agriculture.

En effet, aujourd’hui les normes sanitaires et environnementales imposent une mise aux normes industrielles de toutes les exploitations, et de ce fait éliminent toutes celles et ceux qui tentent de résister à l’industrialisation de l’agriculture. Elles organisent par ailleurs la concentration des productions en octroyant de copieuses subventions qui sont autant de rentes de situation pour les empires agro-alimentaires.

Cette gestion étatique de la production alimentaire au nom de « l’alimentation des masses » est à son paroxysme le 20 Mai 2017 avec la mort de Jérôme Laronze, éleveur en Saône et Loire. Il est alors tué par des gendarmes lors d’une cavale après avoir refusé un contrôle qui visait à saisir son troupeau. Cette mise au pas des fermes se glisse sous l’étendard de « l’écologie » et de « la traçabilité », enfermant ainsi toute perspective d’avenir pour une agriculture paysanne en voie de disparition.

Yannick Ogor cherche ici à dépeindre les faux-semblants de l’industrie de l’alimentation pour mettre en avant une agriculture réellement émancipatrice.

Rendez-vous le samedi 14 Décembre !

Entrée Prix libre.

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« LE PAYSAN IMPOSSIBLE. RÉCIT DE LUTTES »

Présentation de l’auteur par l’éditeur :

Yannick Ogor, éleveur et maraîcher, ancien animateur de la Confédération paysanne, retrace la contestation agricole en France depuis soixante ans. Il éclaire les faux-semblants qui structurent « l’administration de l’alimentation des masses ». Pour pouvoir enfin se départir de la figure mensongère du « paysan » qui ne sert qu’à justifier l’asservissement des agriculteurs à la logique capitaliste.

« J’ai choisi une vie d’éleveur de brebis et de maraîcher. Avant tout, je voulais fuir le néant du salariat. Devant l’horizon saturé de la société industrielle, j’aurais pu me satisfaire d’une discrète fréquentation du vivant : un petit jardin, une petite basse-cour, deux ou trois brebis, quelques fruitiers… (…) Mais j’ai eu ce pressentiment tenace : qu’à ces petites fréquentations de la nature quelque chose manque, ou plutôt, que d’une fréquentation, on peut toujours s’absenter ; et que cela, confusément, je n’en voulais pas. Au contraire, je cherchais à être pris. »

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On compte sur vous pour être nombreux !

Face à l’ethnocide des paysans, résistons et luttons ensemble !!

Les Collectifs de la Grange de Montabot, Hors-normes et Écran Total