29 avril 2019 – Lecture collective de « Sachez que je n’attends rien de votre institution »
Lundi 29 avril 2019 à 20h
Grange de montabot
En cette fin de chantier printanier, nous proposons une lecture collective de « Sachez que je n’attends rien de votre institution », récit sulfureux et intransigeant d’un opposant au projet de centre d’enfouissement de déchets nucléaire à Bure.
Poursuivi le 6 juin 2017 pour participation masquée à un attroupement, dégradation et rébellion lors de la manifestation du 18 février à Bure près de l’écothèque de l’Andra (Agence Nationale pour la gestion des déchets radioactifs), l’accusé en profite pour reprocher à la police comme à la justice de « réprimer la conséquence, sans jamais chercher à en comprendre l’origine », rappelant que des déchets nucléaires de provenance européenne furent largués au large des côtes somaliennes poussant les petits pêcheurs à se lancer contre les cargos hors-la-loi. Ils ont alors été accusés de piraterie pour légitimer la répression sans jamais qu’en soit évoqué la cause. Il cite Thoreau et mêle malicieusement les propos de Ravachol aux siens : « Et bien messieurs, il n’y a plus de criminel à juger mais les causes du crime à détruire. Oui, je le répète, c’est la société qui fait les criminels et vous jurés, au lieu de les frapper, vous devriez employer votre intelligence et vos forces à transformer la société. Du coup, vous supprimeriez les crimes et votre oeuvre en s’attaquant aux causes serait plus grande et plus féconde. » Pour justifier la destruction d’une grille, il rappelle que vingt ans de lutte par des moyens légaux ont précédé, ne rencontrant que mépris total, et que le projet de barrage à Sivens était illégal et pourtant défendu par la force jusqu’à tuer quelqu’un. La colonisation comme l’apartheid étaient légaux et c’est parce que certains sont sortis du cadre légal que la société a pu évoluer. C’est pourquoi « le projet d’enfouissement des déchets nucléaires doit être freiné, entravé, saboté pour la légitime défense de la santé du sol, de l’air et de l’eau »
Pour autant, une seule certitude quant à ces messieurs : Sachez que je n’attends rien de votre institution !
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Grange de Montabot, la Bossardière à Montabot (50),
route Percy-Montabot :
À gauche sur la route Percy-Montabot
1 km après le gros pylône ou,
en venant de Tessy :
2ème à droite après le bourg de Montabot
Montabot (50) à 9 km de l’A84 à hauteur de Villedieu les poêles (sortie 38)