Une banderole dans le poteau ! Soutien à l’Amassada
Semaine de mobilisation contre RTE et son monde du 13 au 18 janvier 2020 en soutien à l’Amassada
Pour ne pas oublier que les luttes soudent des solidarités que l’état ne pourra déboulonner. Nous envoyons un signal à RTE comme quoi les lignes THT « d’intérêt d’état », disent-ils, seront toujours attaquées et sabotables.
La Grange de Montabot se situe dans cet interstice de soutien aux luttes sociales et environnementales. Elle perpétue les actions directes contre le nucléaire et ses infrastructures.
Cette contribution visuelle en fait partie. Longue vie à l’Amassada et autres espaces libérés du capital et de la marchandisation du vivant.
Pas res nos arresta!
Cette banderole a été accrochée suite à l’appel de l’Amassada :
« Certains postes électriques explicitement construits pour collecter l’énergie éolienne font ainsi I’objet de recours par des particuliers se réclamant de la défense de l’environnement : tel est par exemple le cas du poste « Sud Aveyron » à Saint-Victor-et-Melvieu. De tels cas de figure, s’ils se généralisent, pourraient s’avérer particulièrement contraignants. »
Schéma décennal de développement du réseau, principaux résultats, RTE, Edition 2019
Prenons ce constat de RTE comme un programme.
Début octobre RTE et la police ont évacué le hameau de l’Amassada qui bloquait l’installation du dit poste électrique. Dans les semaines qui ont suivi nous avons été plusieurs centaines à nous réunir lors d’un week-end de résistance au cours duquel nous avons appelé à une semaine de mobilisation partout du 13 au 18 janvier.
Nous souhaitons amener le combat contre le transfo, l’éolien industriel et la transition énergétique au cœur des métropoles ultra connectées. Il est grand temps de visibiliser le fait la transition énergétique, tant vantée comme la solution, dévaste les campagnes et sert à alimenter la smart city dont rêvent les gouvernants. Éoliennes et trottinettes connectées appartiennent au même monde, organisons nous ensemble, rats des villes et rats des champs, contre leur fin du monde programmée.
L’Amassada
Nous en profitons pour publier une liste non-exhaustive d’actions revendiquées et glanées ici ou là :
Lancement de la semaine d’actions décentralisées contre EDF et RTE
Bon, on ne va pas vous faire un énième communiqué pour vous raconter comme le monde dans lequel on vit est pourri. Dégueu. A vomir.
A partir de là, on a essayé d’imaginer des mondes où tout se renverserait. Où on arrêterait de dépenser une énergie folle pour fabriquer des objets de consommation inutiles.
Des clowns peupleraient la planète, le travail ne serait plus que volontaire, l’anarchie triompherait.
‘’Frontière’’ serait bannît du vocabulaire. La Nature ne serait plus une ressource dont on veut maximiser l’exploitation économique mais une chose à respecter en tant que telle, à préserver pour continuer de vivre dedans. ‘’Équité’’ ne seraient plus un simple mot prononcé, il trônerait auprès de ‘’liberté’’ dans nos cœurs et nos gestes.
On pourrai même mettre ‘’adelphité‘’ en rab’.
Seulement il y a pas mal de murs à franchir (ou démolir) avant les fêtes et les arcs-en-ciel.
L’État autoritaire et liberticide, allié à un capitalisme repeint en vert, polluant et exploitant allégrement comme à son habitude, doit être détruit. Aucune réforme n’en viendra à bout.
Bulletin, manif, ou scie ? Nous ne croyons plus en cette « démocratie », qui est verrouillée par le lobbyisme et les médias de masse. Plus personne n’y croit d’ailleurs. Nous choisissons donc la scie.
L’action directe.
L’action directe pour voir émerger partout des groupes de saboteureuses ; autonomes et libres. De partout voir des pylônes tomber, des usines socialement mortifères fermées, des massacres environnementaux dénoncés, des comicos brûlés.
Être partout. Se rendre vives, furtives. Agir et disparaître. Se cacher. Être insaisissables.
Saboter tout ce qui tombe entre nos paluches gantées.
Hm hmm. Un soir au clair de lune, nos mains ont pris des scies. Nous avons coupé les pieds d’un pylône d’une ligne très haute tension.
Et peut être – silesdéessesdelavieetdel’amourleveulent,acabélluia – un de ces jours il s’écrasera par terre.
L’énergie est le nerf de leur guerre.
Les tours de la Défense tiennent au nucléaire.
Les pylônes transportent leur pouvoir autoritaire. Faisons les tomber.
Les dégâts se chiffrent, les entreprises privées vont avoir mal à leur biff, l’État a les choquottes.
A l’abordage
RTE dégage
Manifestation devant l’usine d’armement d’Alsetex le vendredi 10 janvier 2020″De la Sarthe à l’Amassada, abolition des armes répressives ! »
Le troisième jour de la semaine anti-répression de la Sarthe était l’occasion de rappeler l’importance de la lutte contre les armes répressives, alorsque lejour-même nous apprenions que le gendarme responsable de la mort de Rémi Fraisse, tué par une grenade explosivesur la ZAD de Sivens, ne serait pas poursuivi. De nombreux.ses militant.e.sont été blessé.e.s lors des récentes manifestations, au cours desquelles les forces du désordre ont une nouvelle fois brillé par leur violence, assurées par l’institution judiciaire qui garantit leur impunité.
Un lieu de rassemblement était donné pour converger ensemble jusqu’à l’usine d’Alsetex, filiale du groupe Etienne Lacroix,qui vient de remporter une partie de la sanglante commande de l’État français (1280 nouveaux «Lanceurs de Balles de Défense» mono-coup de type LBD 40). Alsetex fournit déjà depuis longtemps le gouvernement français en balles de LBD, grenades de désencerclement, «Grenades Lacrymogènes Instantanées» GLI-F4 (assourdissantes et explosives), lanceurs de grenades de 56mm Cougar, grenades lacrymogènes de 40 et 56mm… (source Désarmons.net)
Dès 14h15 : Une trentaine de gendarmes sont postés à différents endroits autour de l’usine, certains cagoulés devant le portail. 4 motards et 8 voitures dont certaines cachées dans des chemins ou positionnées en travers des routes pour contrôlerles identités et fouiller les véhicules. Présentation d’une réquisition de la Procureure prescrivant des contrôles d’identité motivés par «la lutte contre les cambriolages». Cependant, aucun procès-verbal de fouille n’est établi.
15h30 : La vingtaine de militant.e.s, rassemblée à l’abri du regard des forces de répression, prend la direction de l’usine à mutilations et à morts. Illes sont contrôlé.e.s en arrivant sur la route qui donne sur l’entrée de l’usine. Après des contrôles d’identité, des véhicules de gendarmerie les encadrent à l’avant et à l’arrière pour les «escorter» jusqu’à un parking situé à proximité. Les panneaux « Alsetex » sont absents des grilles; la stratégie de cette entreprise cachée dans les bois étant d’être la plus invisible possible. L’usine est fortement gardée, et fermée du fait de la présence des manifestant.e.s. Une camionnette et plusieurs voitures voulant rentrer rebroussent chemin. D’autres véhicules passant sur la route saluent les manifestant.e.s, klaxonnant en soutien. Des slogans sont chantés: « Plus de LBD, plus de gueule cassée, c’est assez ! », « Mais que fait la police, ça crève les yeux/elle assassine! », « Police partout, justice nulle part ! » ; « Police nationale, milice du capital ! » etc. Des banderoles sont brandies : l’une constituée de photos de blessé.e.s du mouvement des gilets jaunes et l’autre comportant le texte suivant « De la Sarthe à l’Amassada, abolition des armes répressives ».Les manifestant.e.s repartent sans problème à la fin de cette manifest’action de blocage qui a visibilisé le criminel business d’Alsetex pendant plus d’une heure et demi. Au total, au moins 12 véhicules et 4 motos de gendarmerie ont été mobilisé.e.s pour ficher et surtout, pour protéger cette entreprise privée. 2 journalistes étaient présents. Très peu de médiatisation a été faite de la part des médias dominants.
Notre action a dénoncé la répression des militant.e.s qui luttent pour un monde meilleur et une vie heureuse, comme à travers la commune libre de l’Amassada en Aveyron, qui a été expulsée le 8 octobre 2019 avec des armes payées à Alsetex avec nos impôts. Nous avons agi en soutien aux personnes réprimées, et pour qu’il n’y en ait pas de nouvelle, en forçant la fermeture de l’usine de manière à bloquer la production des armes et munitions. Nous appelons à bloquer toutes les entreprises d’armements. Nous revendiquons l’abolition des armes répressives, nous revendiquons aussi celle des techniques d’immobilisation, dont l’une d’elle a tué à nouveau le 5 janvier 2020; cette fois-ci Cédric Chouviat, auparavant Lamine Dienget trop d’autres, demain peut-être toi ou un.e de tes proches.
Rappelons qu’Alsetex est mis en examen depuis le 1er juin 2017 pour homicide involontaire suite à la mort de Nathalie Desiles, employée de l’usine, à cause de l’explosion d’une grenade le 24 juin 2014. Depuis février 2019, Alsetex est citée dans la plainte de Maxime Peugeot, dont la main a été arrachée à la ZAD de Notre-Dame-Des-Landes le 22 mai 2018 par une GLI-F4.
Pas de justice, pas de paix. Abolition immédiate des armes du maintien de l’ordre capitaliste et amnistie des personnes réprimées par l’institution judiciaire. La paix c’est le cauchemar des marchands d’armes. La répression est leur force, la solidarité est la notre !
Le Collectif Anti-Répression de la Sarthe
Cadeau de bonne année pour RTE – Soutien à l’Amassada
Un petit boulon, deux petits boulons…
En ce début d’année 2020, la branche régionale Normandie de RTE à Paris, a reçu un petit cadeau de bonne année : un joli poème accompagné d’un de leurs boulons en guise de soutien et contre la répression à l’Amassada.
Il était inscrit :
« Un petit boulon,
Deux petits boulons,
Dans votre boite aux lettres.
Chaque jour partiront de plus gros boulons. »
Combien de pylônes s’envoleront avant votre abandon Du méga-transfo en Aveyron?
Comme le dit le proverbe : Qui sème des kilowatts heures Récolte des déboulonneurs
Women At War & Tanuki