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Prochaine assemblée WE des 11 & 12 octobre 2014

mardi, octobre 7th, 2014

Samedi 11 octobre 2014 – 12h.

Réunion “Grange”

Déjeuner ensemble et parler des projets présents et futurs de ce lieu collectif récemment doté d’une belle charpente d’annexe.
Organiser la suite du chantier, évoquer une possible deuxième brocante antiTHT.

Dîner, et Soirée conviviale

 

Dimanche 12 octobre 2014 – 10 h
Assemblée antinuke et antiTHT

affiche-ag12octobre2014– Faire le point sur le recueil sonore.
– Avancer sur la perspective d’un évènement à la grange au printemps 2015.
– Info antiTHT et antiNuke d’ici et d’ailleurs
– Point sur l’antirep juridique
– Point sur la diffusion de Antinucléaires ? Pas que !

 

Déjeuner en mode auberge espagnole, apportez vos bons petits plats !

montabot arobase riseup point net / pylones arobase riseup point net

tél : zero6 51 67 94 44

(La Grange de Montabot, la Bossardière –
à gauche sur la route Percy-Montabot 1 km après le gros pylône)

Dimanche 31 août 2014 : assemblée à la Grange de Montabot

samedi, août 16th, 2014

AG2014-aout

 

Beaucoup de choses à discuter et préparer après les assemblées du printemps qui ont abouti au texte Antinucléaire ? Pas que !

Ce que nous souhaitons faire dans l’ouest, l’actu antinucléaire et antiTHT, ce qui se met en place dans l’est : festival Nuke Off, Bure 365, travail de l’assemblée antinucléaire Grand t’Est…

Rendez-vous à 10h à la grange de Montabot, chacunE amène de quoi manger/partager pour le midi.

Grange de Montabot : chantiers en vue !

mercredi, juillet 30th, 2014

ChantierETE2014-charpenteV3

Construction d’un atelier à la grange

Du dimanche 24 août au samedi 30 août 2014 (possible de venir un peu avant), aura lieu une semaine d’autoformation et de construction de la charpente de l’atelier, qui sera composée de trois fermes.

Du mardi 12 au samedi 16 août 2014, un temps de préparation au chantier de construction de la charpente aura lieu afin de terrasser l’espace prévu pour l’atelier, couler les plôts de fondation et préparer l’espace de traçage des fermes.

Le chantier charpente sera suivi de la prochaine assemblée le dimanche 31 août 2014 à 10h.

Plancher de l’étage pour faire un sleeping

Du 19 au 21 septembre, il s’agira d’anticiper et préparer le changement du plancher de l’étage. Il faudra notamment défaire le plancher existant et décider de la date de pose, mais aussi vérifier de ce qu’il en est du support (poutres du RDC).

La Grange antinucléaire de Montabot
montabot arobase riseup.net / zéro6 51 67 94 44

A n t i n u c l é a i r e s ? P a s q u e !

vendredi, juillet 4th, 2014

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cybernetique

Trois ans après la catastrophe de Fukushima, alors que ses réacteurs n’ont pas fini de déverser leurs morts dans les terres et les océans, alors que pas un ingénieur ne sait comment en finir avec ce merdier, la France invite les dirigeants de ce monde à se saisir de l’opportunité nucléaire, à pavoiser dans les allées du salon du Bourget et à repartir avec un contrat de centrale sous le coude. Tandis qu’à Fukushima, comme à Tchernobyl, les « savants » en sont à attendre que le temps dissipe les méfaits de leurs industrie, Areva voudrait nous montrer la maitrise du savoir faire français, la maitrise que constitue l’énergie nucléaire. Mais davantage que l’état français par la voix d’Areva, il s’agit au Bourget, de réunir la crème des industries nucléaires mondiales pour échanger les bons tuyaux et se coordonner en vue de renouveler les parcs nucléaires mondiaux. Le “World Nuclear Exhibition” sera ainsi le lieu d’un cynisme odieux, celui où les destructeurs travaillent gaiement à leur besogne.

Gardons-nous de croire que le nucléaire est une industrie vieillissante, les projets fleurissent partout dans le monde, en Grande-Bretagne, en Inde, en Chine etc. Areva à l’arrogance de continuer à proposer sa nouvelle génération de centrale, les E.P.R, alors même qu’aucun pays n’est pour l’heure parvenu à en terminer la construction. Davantage, les projets de centrale à fusion prennent corps et le futur des déchets s’organise avec la construction des centres enfouis. Le business de l’énergie nucléaire se porte bien. En plus, l’industrie nucléaire a compris que l’avenir économique passe par la peinture en vert, le « renouvelable », le « propre », alors après nous avoir vendu depuis plusieurs années que le nucléaire était l’arme contre le réchauffement climatique, les grands groupes industriels se diversifient dans l’écolo-bio ces dernières années. De l’éolien aux panneaux solaires, Areva par exemple, poursuit ainsi son expansion en complémentant son offre nucléaire d’un panel diversifié. À ceux qui se félicitent de voir pousser les éoliennes, Areva pourrait répondre, « merci les amis, mais ne vous inquiétez pas pour nos centrales, si elles permettent une production stable tout le long de l’année, les éoliennes c’est ce qui permet d’amortir lors des pics de consommations, éoliens et nucléaires sont pour nous les deux faces d’une même pièce ! ». De toute façon tout ceux qui ont approché un champ d’éoliennes industrielle ont compris que ce gigantisme ne sent pas bon la fleur naturelle. Ce salon, c’est donc l’exhibition d’une offre clef en main : « Nous sommes ceux qui contrôlons la production d’énergie, donc nous sommes ceux qui contrôlons sa diffusion, sa consommation, ses déjections ; en fait, nous contrôlons l’espace et nous nous imposons pour une durée qu’il faut au moins calculer en millions d’années ». Alors, plus qu’une question de choix énergétique, le nucléaire est le choix d’un mode d’organisation des sociétés, celui de l’administration spécialisée, de la gestion des territoires et des ressources en vue de l’accroissement des bénéfices de certains, celui d’une société qui traduit tout ce qu’elle voit en rapport économique : le monde capitaliste.

Et nous ? Nous, nous aimerions vivre en ayant le choix. Construire avec ce/ceux/celles qui nous entourent ce que nous voudrons. Alors, s’il s’agit d’« exposer le nucléaire » nous aimerions faire de cette ambition la notre. Le montrer pour le combattre dans sa totalité.

LE NUCLÉAIRE : UNE MACHINE TOTALE.

Le nucléaire n’est pas une industrie comme les autres. Son gigantisme lui fait épouser les formes de l’ensemble des sociétés occidentales car il coïncide avec l’exigence de l’organisation de nos sociétés : un pouvoir centralisé et l’extension de l’économie. On peut dire alors que le nucléaire est le paroxysme de la société capitaliste car il témoigne de son désir d’éternité. En effet, dans la mise en œuvre de sa construction, dans l’exercice de sa production et dans la gestion de son démantèlement, le nucléaire à besoin de structures mondialisés et d’une organisation de notre quotidien bien spécifique.

Pour faire « tourner » une centrale, il faut du combustible, ainsi la pseudo indépendance énergétique de la France est liée à l’extraction de l’uranium. Après avoir dévastés les sols français, l’état assure maintenant son indépendance en ayant la maitrise des sols africains. Comment ne pas voir alors que l’industrie nucléaire à besoin d’une force armée pour faire régner l’ordre économique dans les mines du Niger. Là-bas, s’égrènent les esclaves des mines, dans l’exploitations des terres et des vies, et l’on s’étonne que les pontes d’AREVA y soient pris en otage. Mais cet ordre s’applique aussi dans les chantiers de construction. Chaque chantier voit son cortège de travailleurs pauvres, immigrés bien souvent à la merci des sociétés sous-traitantes. Le nucléaire n’embauche plus, il n’est pas la promesse d’un emploi stable et prolifique, il étale ses travailleurs précaires dans des baraquement de fortunes ou dans les campings avoisinants le chantiers et leur promet un travail des plus dangereux. Des dizaines d’accidents du travail chaque année sur le chantier E.P.R, des morts même ; pour aller au plus vite, au plus rentable. Il faut donc d’une part des ingénieurs hyper-spécialisés, produits d’écoles d’élites et de l’autre une cohorte de corps. Cette division continue dans la production.

Cette fois cependant, les corps ne sont plus seulement maltraités dans l’effort, ils le sont aussi par la simple présence, des chairs à neutrons. Et les ingénieurs ne sont plus seulement ceux qui commandent l’ingénierie, ils sont aussi ceux qui dictent les normes, ceux qui voient la radioactivité que personne ne peut voir. Pour les simples mortels, alors il faut s’en remettre aux « savants » pour comprendre ce qui nous entoure. Les ouvriers travaillent le réel comme des aveugles, guidées par le bip-bip des machines. Et cet aveuglement dépasse l’usine, pour voir la radioactivité, pour « voir » ce que vaut ce crustacé ramassé sur les côtes de la Manche ou le long du Rhône, il faut demander au spécialiste, le réel le devient quand il est mesuré ! Nous ne sommes plus aptes à le comprendre. Ainsi, dans les rues de la régions de Fukushima, on peut voir des dosimètres jalonner les trottoirs pour indiquer aux passants le degré de leur exposition. C’est bien là le cœur de l’impact du nucléaire sur ceux qui y sont plongés, il n’y a plus d’accès direct à ce qui nous entoure, seuls les « savants » peuvent dire ce qu’il nous faut voir. Alors, quand cette sur-lecture de l’environnement sera devenue comme au Japon une seconde nature, il faudra être fou pour vouloir s’en passer.

On peut voir déjà les savants du Réseau de Transport d’Électricité expliquer rapport à l’appui que non, les lignes Très Haute Tension ne sont pas si néfastes que ça pour ceux qui vivent à proximité, que non les leucémies infantiles qui explosent dans ces populations n’y sont pas corrélées, que non le fait de pouvoir allumer un néon par la simple proximité du champ de force électrique des T.H.T n’est pas inquiétant. Ainsi, deux mondes s’opposent, celui des nécessités nucléaires où il faut quadriller le territoire pour transporter l’énergie, et celui de ceux qui vivent dans un monde où leur santé ne vaut qu’à être indemnisée. Finalement nous vivons tous dans le même état où le territoire est ce que dictera la loi de l’économie. Centraliser la production et la diffusion d’énergie à l’échelle d’un pays implique pour nous de vivre dans un environnement à la merci d’un arbitraire hors de portée. On imagine quelques pontes réunis dans des « bureaux d’études » traçant lignes droites et petits carrés sur des cartes IGN, refilant les cartes à la section « eaux et forêts » qui refile les cartes à la section « espèces protégés » qui refile la carte à la section « on fait pas d’omelette sans casser des œufs – tire un trait tout droit ». Si demain tout ceci s’écroule, comment fonctionneraient les industries, les hôpitaux, l’éclairage publics et nos congélos ? L’établissement en lui-même de ces structures de productions-diffusions, les rendent indispensables.

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Mais cet indispensable est le fruit de l’organisation de la consommation d’énergie. Pour vendre des centrales il faut nous en faire bouffer de l’énergie. Certes la plus grosse part va aux industries et d’ailleurs le summum est atteint quand on sait que les centrales nucléaires ont largement besoin d’électricité pour fonctionner, et encore davantage quand on apprend que ces lignes T.H.T dispersent une part immense de l’énergie durant le transport (celle que les êtres et les sols récupèrent). Mais c’est pas comme si on était heureux avec une meilleure gestion économique du bordel, la question qui se pose n’est pas celle d’une production-diffusion plus efficace, elle est celle du pourquoi de cette consommation. Car dans le recours massif à l’électrique, nous voilà à nouveau reconduit à être tributaire de la production massive. Les stratégies d’E.D.F et de l’état visant une consommation d’électricité à outrance ont beau être grossières, elles sont tout-à-fait opérantes. « Et un chauffage électrique pour tout le monde ! Et un éclairage public ahurissant ! C’est simple, c’est facile, il n’y a qu’à tourner le bouton et la fée électricité éclaire notre quotidien ».cette consommation est loin de ne dépendre que de nous, plus que des stratégies nous sommes le plus souvent soumis à des décisions. Entre l’exploitation pétrolière et celle nucléaire pour faire avancer nos bagnoles il nous paraît surtout que nous vivons au bon plaisir de ceux qui exploitent. Ainsi, la force de cette organisation est de nous faire considérer que nous ne pouvons rien, que toute alternative ne peut-être qu’un appel à vivre dans des grottes, en peaux de bêtes autour du feu et sans déodorant. La force de cette fable n’est que le reflet de notre dépossession, pourtant nous savons faire, nous ne demandons qu’à faire, mais faire ce que nous voudrons et pas seulement ce qui sera compatible avec la préservation et l’extension de l’économie.

Mais par arrogance autant que par mesquinerie, l’industrie nucléaire nous à déjà amputé de notre imagination. Les déjections nucléaires sont un fardeau qui assoie un peu plus le poids de notre dépendance envers la gestion d’état. Ainsi, chaque convoi qui porte des déchets traverse les territoires comme une insulte, s’il se brise, les corps et les terres avoisinantes sont foutus, s’il va à bon port, il s’y brisera plus tard, il a des millénaires devant lui contrairement à son enveloppe de stockage. Nul ne sait s’en défaire. Au mieux on les stocke sous terre pour contaminer un territoire sur des millénaires, sinon on les pose ou les jette à la va-vite, et les océans et les terres sont déjà contaminés. La radioactivité produit ainsi un vertueux cercle économique, invisible, elle se fiche dans les corps et les pourrit ; mais comment s’en débarrasser sans technologies issues de l’exploitation capitaliste ? Quel cynisme alors de voir AREVA ouvrir un centre médical contre le cancer à Caen. Oui, la radiothérapie aide à soigner le cancer mais elle repose sur une technologie qui le développe : les recherches sur l’atome permettent la bombe, les centrales, les rayons, ainsi le nucléaire soigne (peu) ce qui vient en partie des effets de l’organisation sociale qui le rend possible. Le business est partout et vous allez le sentir passer. Cercle vicieux à coup sûr au premier plan du World Nuclear Exhibition : « exploitez les terres africaines et kazakhes avec un maximum de marges dans ces pays où les chefs sont arrangeant – Faites construire des centrales hyper subventionnés par des travailleurs pauvres- faites construire des lignes T.H.T et de l’éolien dans la même logique- faites tourner le tout avec un max de risques mais un max de benef et faites de la pub pour les voitures électriques- faites construire des centres de déchets- et en bonus classe, soyez les meilleurs dans la lutte contre le cancer- vous vous assurez un taf pour les cent milles prochaines années- Vos déchets sont vos produits, vos nuisances sont vos produits. ». Et en effet, quoi que ce monde devienne, il aura toujours besoin d’une connaissance du nucléaire ou bien il en subira les conséquences sans les comprendre. « on a dépouillé le devenir de son innocence » écrivait Nietzsche, nous avons parfois comme lui, envie d’être de la dynamite.

LE NUCLÉAIRE EST SON MONDE.

cool-zoneAu-delà d’une opposition au nucléaire, nous voulons lutter pour nous réapproprier nos facultés d’agir et de décider. Si le nucléaire est pour nous le summum de notre dépossession, il n’est aussi qu’un symptôme des volontés de faire des nous des bêtes sous contrôle. Dès lors, notre critique du nucléaire est une lutte pour l’émancipation, et celle-ci passe avant toute les autres.
Nous voulons d’abord lutter pour la maitrise de nos lieux de vie. Pas par fierté nationale ou régionale mais tout simplement car il nous paraît que c’est à ceux qui vivent quelque part de s’organiser ensemble. Peu importe qu’ils y vivent depuis 2 jours ou depuis 2 générations tant qu’il y a une attention à chacun, aux vies avec lesquels on se lie. Le monde de l’économie ne se soucie pas de ces choses-là. Son exigence d’évaluation de toutes choses lui fait voir chacun et chaque endroit comme un potentiel. Elles sont bien jolies ces montagnes entre Lyon et Turin mais c’est chiant à traverser, économiquement on y perd. Par respect pour le tourisme de montagne on consentira donc à ne pas les raser ; pour faire passer une nouvelle ligne à grande vitesse, nos meilleurs ingénieurs se contenteront de faire creuser un tunnel de 50 kilomètres. De la même manière, cette lande étendue entre Rennes et Nantes et jusqu’à Saint-Nazaire serait un formidable axe de développement économique : un aéroport international donc des routes, et puis des logements pour ceux qui y bossent, bah alors mettons y des centres commerciaux sinon les gens vont se faire chier, etc. et voilà pourquoi on ne lutte pas contre un aéroport mais contre le « monde » qui va avec. Ces décisions sur lesquelles nous n’avons jamais aucune prise ne sont pas le fait d’un développement « naturel », elles sont toujours prise par des gens, qui depuis leurs exigences modèlent nos conditions d’existence. Chacun, quand il ne vie pas encore dans une barre d’immeuble ou une zone pavillonnaire, doit ainsi se garder de se croire à l’abri. L’arbitraire économique détruira votre manière d’exister sans même lever un sourcil. Quand les tenants de l’économie veulent s’occuper d’agriculture, les paysans disparaissent et le plus gros producteur de tomates en France devient… le Finistère. L’économie traduit le monde en ses termes et le façonne à cette image. Le capitalisme vert en devient alors presque risible en s’emparant de l’environnement pour le figer à sa mesure. On préserve alors les « espaces verts » on considère la « bio-diversité » et si on saccage une « zone humide » alors on lui trouve une petite place ailleurs. Et on en vient nous-même à faire une promenade en « forêt » dans le bois de Boulogne et à trier nos déchets pour « préserver la planète », tandis que la quasi totalité des pans de notre « planète » a été saisie, évaluée, transformée et est maintenant gérée pour et par l’économie. De cette gestion des territoires à la hache le nucléaire est pour nous le champion car il se pose pour une éternité, mais nous ne voudrions pas non plus à la place un champ de milliers d’hectares d’éoliennes.
La lutte pour les territoires n’est donc pas celle contre les « grands projets inutiles » mais contre tous les projets quand ils n’émanent pas de ceux qui vivent dans ces territoires, quand ils se font à défaut d’un partage de la décision.

Dans cette logique de gestion, la maitrise du territoire s’assure par un fichage généralisé. Dans un marché au flux tendu, l’organisation de la circulation est primordiale. Celle-ci passe par une connaissance des axes et par une localisation des biens. Où va quoi ? Comment ? Celui qui détient ce savoir détient la circulation économique. Mondialisée, l’économie devient davantage dépendante d’un mouvement maitrisé, sans accroc ni clandestin. « circulez, circulez » nous dit l’agent de la force de l’ordre économique. Alors, on code-barrise les biens de consommations, on code-barrise les cartons qui les contiennent, on code-barisse les conteneurs qui les enveloppent et on puce les bateaux-avions-camions qui les transportent, ainsi vous pouvez à tout moment constater le bon transport de votre marchandise. De la même manière que l’objet à consommer se transforme en référence, voilà que les bienfaits d’une maitrise des mouvements s’étend à ce qui n’attend même pas qu’on le bouge pour changer de place : l’animal. Mettez-vous un peu à la place des pauvres gestionnaires de la barbaque, perdu dans la multitude, travailleur des chiffres qui ont déjà fait de leur monde un ensemble de « données », « cheval-chevre-boeuf… ce qu’on vend c’est de la viande pas une fable de La Fontaine! ». Alors face à cette horreur que constitue des marchandises mouvantes, on les puce- et le mouvement même de la vie devient pour l’économie « transparent ». Modeler le territoire, transcrire les mouvement sur ordinateur et pouvoir voir, que tout est en ordre. Au-delà de la retranscription du mouvement, le puçage vise à contrôler l’intérieur même de la chose pucée. Ce que la vache a mangé, ses battements cardiaques et sa température, mais aussi que votre poubelle (pucée elle aussi) respecte le tri sélectif, et bientôt que votre voiture respecte la vitesse autorisé et que votre enfant soit bien à l’école. Pour notre santé, pour notre sécurité, nous avons besoin d’être régulé.

Nous voulons en finir avec cela, nous voulons assumer que vivre n’est pas une prise de risque, qu’il n’en va pas d’un « devoir sanitaire » d’exposer, de faire analyser notre vie à chaque instant.

L’économie a fait de la vie une succession d’objets. Non par une stratégie globale de quelques « illuminatis » mais par le simple exercice implacable de sa logique. Plus la technique permet son développement et plus elle s’intègre au plus profond de nous-même. Certains font un business des promenades en famille, d’autres des minutes perdues dans le métro et créent des jeux pour portable, certains de la jalousie, d’autres de l’amitié, de la nostalgie, de l’indignation… mais ces propositions ne sont pas au fond d’un supermarché, nous sommes en permanence sollicités si bien que nous en sommes dispersés. Bien sur le divertissement n’a pas attendu l’explosion du capitalisme pour se déployer partout, mais nous n’en voulons pas au divertissement. Ce qui nous effraie c’est quand notre désir d’être utile n’est en fait que le désir de répondre aux sollicitations de l’économie. Ce qu’on fait c’est ce qui est proposé, ce qu’on voudrait faire c’est ce qui est proposé. Pictionary ou cinéma ce soir ? Alors nous ne sommes plus que des séquences « à disposition », et l’éternelle frayeur de se retrouver seul le soir, de devoir penser à soi, devient démesurée car la possibilité même d’être soi ne fait pas partie des propositions. En figeant le temps et l’espace à sa mesure et à son contrôle, l’économie nous intègre dans un mouvement qui nous éclate et nous ne pouvons plus rien faire. Elle nous à démantelés et il faudrait commencer par l’effort de nous réunir pour la combattre.

C’est pourquoi nous ne nous retrouvons pas dans certaines formes d’opposition. Certains aimeraient voir s’étendre le contrôle et les peines, car pour eux, l’écologie doit être le fondement de nos comportements. Utiliser tel type de carburants, contrôler quel type d’éclairage nous utilisons et à quelle fréquence nous faisons tourner le lave-vaisselle. Une amende en cas de non respect du tri des déchets, une pénalité si l’on va à la patinoire et un bonus pour les voitures électriques. L’écologie peut vite devenir une politique qui n’est qu’un nom du capitalisme, et les nouveaux compteurs « linky » d’EDF sont un rêve car ils permettent une transparence totale du quoi et comment de vos consommations. La morale écologique devient contrôle total et vous vous sentez un poil effrayé quand vos enfants vous engueulent car vous n’avez pas fermé le robinet en vous brossant les dents. Derrière ces techniciens de l’écologie qui vous font culpabiliser de vivre dans un monde que vous n’avez pas choisi se cache le sentiment moralisateur qu’il ne tient qu’à vous de changer les choses. Certes nous sommes d’accord sur cette proposition mais pas sur les modalités de sa mise en œuvre. Pour les capitaines « Hulot» et consorts, le problème n’est pas le capitalisme mais sa démesure ou plutôt, le mauvais usage des ressources. Dans les stratégies mises en oeuvres par ses dirigeants l’angle d’attaque est tel que peut leurs importent que le travail nous épuise, que le chômage nous stresse, que nous mangions de la merde, que des miséreux meurent en fabriquant nos portables tandis que nous allons mourir de les utiliser, pourvu que nos attitudes soient écologiques. Ceux-là veulent investir nos cerveaux, nos pensées et nos désirs mais nous n’en pouvons plus. Dans leur approche de la contestation, qui demande à nos dirigeants de diriger écologiquement, il y a deux stratégie qui nous paraissent des impasses.

Celle de l’électoralisme est une plaie. Elle implique de jouer avec les règles en cours. Ou bien nos champions gagnent et nous avons intérêt à croire que les verts cessent d’être des arrivistes pour porter haut les couleurs d’un arrêt du nucléaire… à horizon 30 ans, ou d’un nouvel aéroport à NDDL comme le préconisait la ministre Voynet… bref d’un capitalisme verdâtre, ou bien nous réussissons à faire élire ceux qui pourrons faire pression sur ceux qui décideront, et ce avec la force de frappe que nous leur connaissons. Doux rêve que l’électoralisme, comme si devant la pureté de nos intentions la logique de l’économie s’agenouillerait pour nous laisser passer. Il nous paraît clair qu’il existe de trop nombreuses instances de décisions qui ne sont pas à notre portée, hors nous voulons la maitrise de nos possibilités de décider. Et dans notre « démocratie » : voter, c’est déléguer sa possibilité d’agir ; pourtant faire de la politique, c’est agir, alors pour nous faire de la politique commence par décider ensemble. Le piège du vote consiste à nous faire croire qu’il est le seul geste politique possible et que quand même on peut au moins faire ça, et après attendre de voir ce qui va nous tomber sur la tête. Nous voulons faire et nous n’entendons ôter ce pouvoir à personne, se présenter à des élections ne peut pas être une option dans cette machinerie.

L’autre stratégie consiste à faire pression directement sur ceux qui décident. À coup de rapports et de contre-expertises, d’actions coup de poing et de campagnes de pub, il s’agirait de jouer sur deux tableaux. D’une part on convainc les scientifiques de la justesse de nos vues, d’autre part on convainc les medias des failles du systèmes mais alors nous devenons scientifiques ou communicants, activistes ou publicitaires, et la parole comme l’action devient le fait de spécialistes. Le nucléaire plus qu’ailleurs semble imposer cette distinction, car nous n’y comprenons rien et nous ne savons pas même l’arrêter. Que personne ne s’inquiète, il ne nous viendrait pas à l’esprit d’appeler des milliers de personnes à converger dans une centrale pour la détruire. Mais nous nous voyons investit dans nos corps, dans nos rapports affectifs, dans l’organisation de notre quotidien et nous en avons assez. Nous voulons porter par nos actes et nos mots la possibilité d’une autre organisation sociale.

CONSTUIRE ENSEMBLE.

Notre mouvement antinucléaire trouve ses racines dans la perte démesurée de notre autonomie. Le coup portée par l’industrie nucléaire est si fort dans ce qu’il implique de dépossession que certains d’entre nous ont trouvée là, la « goute d’eau » qui fait déborder le vase de notre acceptation du quotidien. On mange de la merde, là où on vit on entend nos voisins tousser-pisser, on passe des heures à la CAF ou à Pôle emploi, trimballé dans l’administration, on respire un air de bagnole qui nous tue, on vote pour des gens et on appelle ça « pouvoir faire »… la liste est infinie de notre « mode de vie »dont la préservation vaut l’exploitation d’une moitié du globe. Nous n’en pouvons plus jusqu’à l’écœurement, comme ces révoltés brésiliens qui enragent de voir une « coupe du monde » ou plutôt une « juteuse opération économique » prendre le pas sur leurs misères. Alors évidement, notre lutte n’a pas pour ambition d’en finir avec le nucléaire, elle est beaucoup plus ambitieuse, nous voulons en finir avec l’organisation actuelle de nos sociétés. Nous sommes révolutionnaires.

Ici pas de slogan, nous ne sommes pas révolutionnaires pour dire un mot qui a été sexy, nous le sommes pour être cohérents et conséquents. Parce qu’un monde sans nucléaire n’enlève pas le « monde qui va avec », nous voulons que l’organisation sociale soit guidée par l’exigence d’un partage de la décision et de sa mise en œuvre. C’est pourquoi nous nous reconnaissons dans de multiples luttes, quelles soient contre un projet d’aménagement du territoire, contre la gestion des « sans papiers », le puçage des brebis, les nanotechnologies, la précarisation du travail… ce n’est pas que nous sommes de « toutes les luttes », citoyens du monde et keffieh au vent, prêt à dégainer une pétition au moindre citoyen passant, non, nous essayons de trouver une prise, de faire entrevoir que nous pouvons agir, qu’une même logique est à l’œuvre et qu’il n’y a pas d’alternative en son sein. Si nous voulons nous défaire de la prise de l’économie sur nos choix d’existence, notre moteur ne trouve pas là son énergie, plus largement nous voudrions juste étendre l’évidence que seule une attention à chacun peut construire une société désirable. Nous entendons lutter depuis la mise en œuvre de ce principe et c’est guidés par ce principe plutôt que par celui pour des projets « utiles » que nous voulons nous étendre.

Si nous sommes révolutionnaires, c’est donc parce que notre souhait concerne l’ensemble de l’organisation sociale mais aussi parce que la manière dont nous considérons qu’il nous faut porter ce souhait n’est pas une forme admise par l’organisation sociale actuelle. Par exemple, si nous éprouvons bienveillance et sympathie à l’égard de tout ceux qui s’efforcent de lutter pour plus de liberté et d’épanouissement, il nous paraît qu’il y a des formes de contestation qui ne prennent pas la mesure de ce à quoi elles s’opposent, et qu’alors leur lutte est vaine. Dans ce sens, nous ne nous reconnaissons pas dans certains discours « décroissants », ceux qui nous indiquent que notre action révolutionnaire tient dans la gestion de notre quotidien. Polluer moins, manger local, être le plus autosuffisant possible, etc. Noble ambition mais, on peut bien s’occuper de notre jardin sans troubler ceux qui détruisent le reste du monde. Nous ne croyons pas qu’un mouvement de ce type puisse faire tâche d’huile jusqu’à contaminer l’ensemble des structures de gestions du vivant. Davantage, cette ambition nous met en demeure d’agir mais en réduisant cette possibilité à notre quotidien. Celui-ci devient vite culpabilisant. Mais on s’en fout de mettre notre verre dans le bac à verre quand on maitrise rien de la gestion des déchets et surtout quand c’est une usine à fric pour Veolia ! Bien sur la décroissance ne tient pas uniquement à cela mais l’essentiel tient pour nous dans le fait d’agir ensemble, car notre lutte, dans ce qui la guide, est plus heureuse qu’un calcul quotidien de notre « empreinte carbone ». Nous ne voulons être ni des prêtres ni des comptables, il est d’emblée contradictoire de vouloir changer un système dans lequel on vit, mais si le combattre ne tient qu’à nous, nous n’entendons pas être des « consom-acteur ». On aurait tôt fait de devenir un bon gestionnaire, qui milite pour énercop et à demi-honteusement pour les verts, en refusant de prendre l’avion pour Marrakech, pour faire « ce que l’on peut » et en « craquant » parfois pour un kebab en sortant du bar. Si vivre dans ce monde est un paradoxe nous ne voulons pas pousser le drame jusqu’à compter nos petites lachetés et réduire notre efficience politique à ce geste. Nous n’entendons pas non plus nous « retirer» du monde et si élever des chèvres dans le Larzac est certainement une vie plus riche et plus heureuse que la plupart des nôtres, elle n’empêche pas la logique de l’économie de s’abattre partout et celle-ci a vite fait de rattraper les chèvres dans leur chair.

réenchantons-les-espaces

Nous entendons plutôt agir ensemble et directement, portés en cela par l’exigence de l’attention à tous, et c’est cela qui prime. Cette attention, c’est l’effort permanent d’être ouvert à ce/ceux/celles qui nous entourent. Du regard qu’on porte autant aux hommes qu’aux femmes dans une discussion, de la manière de parler qui ne soit pas ni excluante ni condescendante, de ne pas traiter l’animal comme un objet, de considérer que certains ont peur de se battre et d’autres de parler en public. De savoir toujours que nous nous construisons dans nos rapports avec les autres et qu’en ce sens nous sommes toujours plus que ce que nous semblons porter. Savoir que cette attention n’a de sens que par l’exercice qu’on en fait, qu’il n’y a pas plus de structures épanouissantes en soit que de « box révolution ». La volonté d’aller vers l’émancipation de chacun est une mise en pratique, un travail constant : c’est ce travail qui est l’attention que l’on désire comme base du commun. Ces jolis mots ne nous font pas être des groupes de psychanalyse ou de caricatures hippies, si nous ne voulons pas que quelques uns gouvernent à notre place nous désirons bien tenir un pouvoir, celui de rendre possible le plus largement cette attention. Et pour ce faire nous savons qu’il faut nous opposer physiquement à ceux qui nous amenuisent. Nous devons donc porter des actions directes et massives auxquelles peuvent participer le plus de monde possible, ceci en respectant les différentes manières de se rapporter à la violence. Celle-ci n’est pas pour nous un recourt impossible et nous comprenons bien la logique dominante qui fait coller violence à barbarie dans son intérêt. Pourtant s’il faut défendre la possibilité d’une vie émancipée ou plus modestement un champ de blé d’une autoroute, nous n’éprouverons que de la joie à voir un engin de chantier bruler dans la nuit ou une ligne de CRS fuir sous nos projectiles. Certes il n’y a pas de finalités joyeuses dans l’exercice de la violence et nous n’éprouvons pas le désir de courir les occasions de nous affronter aux flics mais sabotage et confrontation directe font tout autant partie de nos moyens d’actions que la manifestation joyeuse. Nous voulons que chacun puisse se saisir par lui-même de ses facultés d’agir, de participer par exemple au blocage d’un transport de déchets radioactifs ou au chantier d’un aéroport, à la destruction d’un centre de rétention administrative, à l’occupation d’un théâtre ou à l’élaboration d’une place publique, etc, mais ces rapports de force n’ont de sens que s’ils servent la reprise en main de nos existences et s’ils ne priment pas sur l’attention que l’on doit se porter. Les spécialistes de l’événement, les activistes plus radical-que-moi-tu meurs, nous semblent manquer leur ambitions. Si nous ne voulons pas nous contenter de discuter nous ne voulons pas d’élites guerrières. Construire est un travail au long cours qui demande patience et persévérance. Nous qui écrivons, le faisons depuis une grange dans la Manche, fruit d’une lutte contre une Ligne Haute Tension qui aura durée 2 ans, et qui aura trouvé un souffle dans l’initiative Valognes stop castor de Novembre 2011, laquelle nous aura permis de montrer que nous pouvons toujours agir concrètement à plusieurs centaines contre l’industrie nucléaire. Si cet acte n’a pas été qu’un coup d’éclat, c’est par toutes les rencontres et bouleversements qu’il a permis.

C’est pourquoi la bienveillance doit primer dans la construction de ce que nous entendons porter. Si des bases claires se dégagent pour nous comme des socles, nous savons que c’est par leur explication que nous nous confrontons à nos évidences. C’est seulement par l’attention à leur mise en œuvre que nous devenons consistants. Mise en œuvre de lieu et d’espace d’attention aux uns et aux autres, mise en œuvre d’un conflit contre ce qui rend impossible ou nie ce commun .

APPEL

Nous voudrions partir des discours portés par ce texte pour appeler à un large rassemblement. Nous ne voulons ni fonder un parti ni constituer des groupes d’activistes. Au contraire, nous voudrions par ce texte relancer une politique qui s’assume révolutionnaire. Qui permette d’afficher un commun dans différentes luttes en cours, mais un commun qui ne soit plus de slogan : « et son monde », « lutte contre les projets inutiles », mais qui soit un commun réfléchi et mis en œuvre. Nous voyons trop clairement comment ces illusoires oppositions deviennent prépondérantes. Tout celles/ceux qui auront trouvés pertinentes les ambitions qui sont les nôtres sont les bienvenus pour discuter, depuis les bases affichés par ce texte, à la constitution d’une réflexion politique et d’un élan conséquent. Rencontrons-nous sur quelques jours Printemps 2015, dans l’ouest de la France. Pourrait se lier à ces rencontres une action d’envergure si nos énergies et nos enthousiasmes convergent et si le cœur nous en dit.

Juin 2014
L’assemblée antinucléaire de l’ouest

py l o n e s @ r i s e u p . n et   –   a n t i t ht . n o bl o g s . o rg

24 juin 2014 : Soirée projection-débat sur la lutte de Bure

samedi, juin 21st, 2014

INFOTOUR CONTRE LA POUBELLE NUCLÉAIRE DE BURE

19h à la Grange de Montabot, La Bossardière
à gauche sur la route Percy-Montabot, 1 km après le gros pylône

infotour24juin

 

Du 20 juin au 4 juillet 2014, une marche des convergences part de Flamanville (centrale nucléaire où se construit un EPR) à la ZAD de Notre-Dame des Landes où se construisent d’autres mondes en lieu et place d’un aéroport.

 

Le 24 juin 2014, cette marche fera étape à Montabot/Le Chefresne. Ce sera l’occasion de mettre la convergence de luttes en pratique avec une soirée projection-débat à propos des résistances à l’enfouissement des déchets nucléaires et de celles à la mise en oeuvre du projet CIGEO à Bure (55) en particulier.

Projection du film « Le Riche Laboureur« 

L’industrie nucléaire cherche à se débarrasser de ses déchets radioactifs et s’intéresse pour cela aux zones rurales les plus en difficultés économique et sociale. Face à la gestion technocratique de la carte de France, qu’est-ce que des habitants de ces campagnes ont à faire valoir concernant le choix de leur cadre de vie, la revitalisation de leur territoire et des enjeux nationaux majeurs ? C’est ce à quoi ce film s’intéresse, d’Avricourt en Moselle à Bure dans la Meuse.

Petit aperçu du film.

Cette projection aura lieu en présence de copains de la maison de la résistance de Bure dans le cadre de l’infotour sur la lutte contre le projet industriel CIGEO d’enfouissement des déchets nucléaires.

Les discussions porteront sur la lutte du côté de Bure, la campagne Bure 365, comment lutter ici contre ce projet, etc.

Repas : cantine à prix libre

Contact : montabot arobase riseup point net / zéro6 51 67 94 44

Infos-agenda de la grange de Montabot

dimanche, juin 8th, 2014

Quelques news des activitées à la grange de Montabot dans la Manche nucléaire :

Tout d’abord, quelques chantiers reportés/déplacés :
* Construction d’un four à pain,
* Semaine de réflexion et d’auto-formation sur les ossatures bois / charpentes.

Cela n’empêche pas de venir dans la Manche cette semaine-là (du 23 au 29 juin 2014) car c’est remplacé par un chantier de démontage d’un plancher et de son solivage tout neuf qui sera remonté à l’étage de la pièce de vie dans la grange (amener outils à main pour démontage, dévissage, sciage, des contenants, des visseuses perçeuses, sa tente et son couchage). Plus d’infos en nous contactant au zero6 51 67 94 44 ou par mail : montabot[at]riseup.net.

En attendant,

– Depuis l’atelier de fabrication des mercredi 28 et jeudi 29 mai, la bière fermente. Ces deux journées furent aussi l’occasion de maints menus travaux et de discussions avec comme points d’orgue, celle sur un texte de l’assemblée antinuke et antiTHT en préparation pour la prochaine assemblée.
Concernant la bière, il reste à s’assurer d’une quantité suffisante de bouteilles propres (le nombre, ça va : leur propreté, un peu moins).
EnTeteGrangeLieuLutte
Les 12, 13 (& 14 juin) 2014 : Installation d’une salle d’eau à la grange.
Étape importante et réjouissante dans la perspective de séjours plus ou moins longs à la grange que ce soit dans le cadre d’activités ou de chantiers.

 

14 juin 2014 : RÉUNIONS AUTOUR DE LA GRANGE

12h, REPAS-DISCUSSION : Préparation de l’autoformation charpente & ossatures bois (prévue fin août), définition de nos besoins pour le futur atelier hangar 8*4 m. Dimensionnement de la future éolienne.

14h : Réflexion et discussions sur les activités et les chantiers à la grange.

Soirée : temps conviviaux avec projections (amener vos vidéos).

 

15 juin 2014 : Assemblée antiTHT et antinucléaire
10 h à la grange, auberge espagnole pour le repas du midi AG2014-juin

 

24 juin 2014 – 19 h : Soirée projection débat sur la lutte de Bure.

infotour24juin

 

Le Riche Laboureur

Projection en présence de copains de la maison de la résistance de Bure dans le cadre de l’infotour sur la lutte contre CIGEO (enfouissement des déchets) et à l’occasion de la marche des convergences qui va de Flamanville (centrale nucléaire où se construit un EPR) à la ZAD.

Discussion sur la lutte du côté de Bure, la campagne Bure 365, etc.

– Cantine prix libre –

 

 

 

24 août – 29 août 2014 (à confirmer)

GrangeMontabot2013mars18-8Autoformation charpente & ossatures bois pour l’atelier à construire, en préparation de l’installation du futur atelier et rénovation de la charpente de la grange.

19-21 septembre 2014

préparatifs pour l’installation du plancher (avec installation du plancher avant l’hiver !!!).

 

À noter :
– Il est toujours bon d’avoir sa tente lors de séjour à la grange de Montabot !
– Ne pas hésiter à nous contacter au zero6 51 67 94 44 un peu en amont pour se retrouver.

(La Grange de Montabot, la Bossardière –
à gauche sur la route Percy-Montabot 1 km après le gros pylône)

L’AG antinucléaire du Grand t’Est lance la campagne BURE 365

jeudi, juin 5th, 2014

C’est parti !

Notre colère est plus grande que jamais !

Ce ne sont pas les deux années supplémentaires de délais administratifs annoncés par l’ANDRA qui vont nous calmer. Plus le temps passe, plus les échéances vers la demande d’autorisation de création se rapprochent : avec ou sans phase expérimentale, pour l’ANDRA, 2025 devrait toujours voir arriver les premiers colis de déchets !

Nous ne laisserons pas faire !

Depuis août 2013, au dernier Petit festival contre la grande poubelle nucléaire, s’est mise en place une Assemblée Grand T’Est, dans l’objectif de renforcer la mobilisation locale mais aussi de l’élargir en France et chez nos voisins européens.
Nous sommes gonflés à bloc car les dernières actions de boycott du débat public nous ont prouvé que la mobilisation pouvait faire vaciller le projet.
Année après année, jour après jour, le projet d’enfouissement en grande profondeur des déchets radioactifs maintenant appelé CIGEO accumule les questions sans réponse : c’est le projet le plus opaque, le plus risqué et le moins crédible du siècle !
Bure n’est pas un problème meusien ou haut-Marnais, il nous concerne tous aux quatre coins du pays, en Europe et au-delà.

Aujourd’hui, 1er Juin, nous, réunis à Bure, lançons un appel à la mobilisation générale partout en France et en Europe :

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BURE 365 – ça commence fort et dès aujourd’hui !

Soyons les acteurs de l’opposition à l’enfouissement des déchets radioactifs, …, seuls ou à plusieurs, en l’annonçant ou pas, en le revendiquant ou pas, …
Mettons notre énergie inventive et nos moyens dans la bataille, …, en autonomie : tous les modes d’actions sont les bienvenus.

“Agir de manière décentralisée, dans des espaces inattendus, avec notre propre calendrier, là où leurs règles du jeu n’existent plus…”

Et toutes les actions sont répertoriiées sur la page dédiées du blog nocigeo.noblogs.org

Appel à action

Suite à plusieurs réunions de l’assemblée anti-nucléaire grand tEst, nous proposons de mener une campagne d’action d’une année intitulée « Bure 365 ». Les objectifs principaux sont de faire connaître la lutte contre l’enfouissement des déchets radioactif (le projet CIGEO), le nucléaire et son monde et d’étendre cette lutte au niveau national et international.

L’enfouissement est présenté comme LA solution au problème des déchets, alors qu’il ne vise qu’au renouvellement du parc nucléaire français, ainsi qu’à l’exportation de ce modèle sur le marché mondial de la pseudo-gestion des déchets nucléaires… L’enfouissement, par son irréversibilité, c’est confisquer toute possibilité à la communauté humaine de demain de se saisir de ce problème.

Nous ne voulons pas proposer d’alternative à l’enfouissement tant que la production des déchets n’est pas stoppée définitivement ! Proposer une alternative reviendrait à travailler bénévolement pour les nucléocrates. Il n’en est évidemment pas question ! Nous savons qu’il n’existe actuellement aucune solution pour gérer les déchets nucléaires. Qui peut prétendre pouvoir gérer des déchets dont les radiations sont mortelles pour une durée égale à dix fois l’Histoire de l’humanité ?
La seule perspective souhaitable est l’arrêt du nucléaire et donc, de la production de déchets. Empêcher la réalisation du projet CIGEO, c’est empêcher l’Etat de “gérer” le problème des déchets radioactifs qui s’accumulent tous les jours, dans les cadres qui sont légalisés. Bloquer CIGEO c’est désamorcer la machine atomique et forcer l’arrêt du nucléaire en France.

Notre objectif est que, partout, des groupes s’emparent de cet appel et organisent le plus d’actions possibles pendant un an. L’idée est d’agir de manière décentralisée, dans des espaces inattendus, avec notre propre calendrier, là où leurs règles du jeu n’existent plus.
Cette campagne est solidaire de tout type d’actions, basée sur la complémentarité des pratiques : désobéissance civile, actions publiques, actions directes, actions juridiques… La seule limite est de ne pas atteindre à l’intégrité physique des personnes.

Notre lutte n’est pas réversible ! CIGEO va se faire enfouir !

C’est parti !

BURE-DefaiteANDRA.cleaned

 

  • Chalon en Champagne, dès le 18 mai pour être sûrEs d’arriver à Bure le 1er juin : Le Train tchoo.cleaned-300x224TOUVABIENSURTOUNEVOUZINQUIETETROPAS, ou Bure Express, “premier” convoi de déchets hautement radioactifs à destination du site d’enfouissement de Bure, a pris les rails. Destination finale : “Mesdames et messieurs, nous sommes arrivés en gare de Bure, Bure, 4,5 milliards d’années d’arrêt. Avant de descendre, veillez à ne pas avoir oublié vos déchets dans le train.” [ Communique Bure’gence Info complet, et même en entier sans dérailler]
  • Bure, dans la nuit du 1er juin : Jeu “Panik ton flic”, Ballades nocturnes et feux d’artifices sur les territoires que l’ANDRA veux condamner…
  • Bure, 1er juin : Lancement de la campagne BURE365. Marche décorative de Bure2014juin1erBure au laboratoire, diffusion des communiqués BURE365 par la radio pirate “RadioActive”, prises de paroles, réaffirmation de notre mépris matérialisé par le dépot d’un bon paquet d’odorantes dejections devant les grilles, concours de lancers d’oeufs colorés et fruits pourris sur ces mêmes grilles. (résultat mitigé… la gendarmerie s’étant placée sur la trajectoire…), ballad’active autour du laboratoire…
  • Paris, 2 juin 2014 : les employés de la Société Française d’Énergie Nucléaire (SFEN) ont eu la surprise de découvrir la façade de leurs bureaux au 5 rue SFENlogoMorillons (Paris 15e) rehaussée de peinture vive revendiquant le début de la campagne d’action « Bure 365 » [… ]. L’enfouissement, par son caractère irréversible, revient à confisquer toute possibilité àSFENpochoircestparti la communauté humaine de demain de se saisir de ce problème. Qui peut prétendre pouvoir gérer des déchets dont les radiations sont mortelles pour une durée égale à dix fois l’Histoire de l’humanité ? [communiqué complet sur paris.lutte.infos].
  • Rennes, dans la nuit du 1er juin :  Rébus AuMuristique du centre technique d’EDF au local du PS – Si le centre d’enfouissement de Bure reste inconnu du grand public, la gestion des déchets nucléaires impacte l’ensemble de la population. Aussi, dans plusieurs villes en France, s’organisent des actions contre le nucléaire et son monde : EDF, AREVA, l’Etat, le Parti Socialiste et toute la clique dirigeante pro-nucléaire. C’est pourquoi, cette nuit à Rennes, le centre régional EDF, la boutique EDF, la préfecture de région et le local du Parti Socialiste ont été la cible de notre colère. [Communiqué de Riri, Fifi et pas Loulou qu’avait piscine]murs.Rennes
  • Toulouse, 2 juin : C’est sur le site « Montaudran Aerospace » que nous entamons, à notre manière et avec ferveur, cette campagne « Bure 365 » contre le système technologique en général et plus particulièrement contre le projet CIGEO : usine d’enfouissement de déchets nucléaires à Bure. toulouse1.cleanedNous avons recouvert de nos slogans leur propagande pour le « progrès technologique ». toulouse2.cleanedC’est peu de choses certes, mais en l’absence de traces visibles d’opposition à la conception mécaniste du monde, le système semblerait n’être jamais attaqué. En réalité, il se heurte à une résistance farouche tous les jours. [Communiqué Toulouse, Lancement de la campagne « BURE 365] »
  • Toulouse, 3 juin : C’est sur le site de « ERDF » que la ferveur se transmet.ERDF-Toulouse

 

Envoyez vos communiqués et actions sur la boîte mail nocigeo(at)riseup(.)net, ils seront relayés directement sur nocigeo.noblogs.org

 

AG du Grand T’Est – 29mai/1er juin 2014 à Bure

dimanche, mai 18th, 2014

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Depuis plus d’un an, la mobilisation s’intensifie contre le projet d’enfouissement des déchets hautement et moyennement radioactifs à longue durée de vie (projet Cigéo) à Bure. Après les mises en échec des débats publics en 2013, les Assemblées Générales Grand t’Est ont permis de maintenir et d’accentuer ce mouvement de lutte, en réunissant des individus de partout en France et des opposants qui vivent ici la lutte depuis bientôt 20 ans, donnant ainsi de nouvelles perspectives au mouvement.

L’assemblée se veut un espace d’organisation collective au fonctionnement horizontal, basée sur la complémentarité des approches et sur la volonté de reprendre nos affaires en main par le partage des infos et par la construction d’un commun dans la lutte. L’assemblée n’a pas de voix unique: nous sommes une multitude de groupes et d’individus opposés à Cigéo et son monde, avec des idées communes mais aussi beaucoup de différences.

Contre Cigéo et son monde. La lutte contre Bure dépasse de fait le cadre local, en nourrissant une critique globale d’un système industriel énergivore qui nous impose à coup de béton et de bâtons la poursuite du nucléaire comme la généralisation des productions énergétiques de masse centralisées (méga-projet éolien en sud aveyron, gaz de shiste et de houille, bois-biomasse à Gardanne, au Morvan etc…), au dépend de nos territoires de vie et des décisions qui nous appartiennent. L’aménagement de la région de Bure est en cela le gage de la continuité du programme nucléaire, de part son site d’enfouissement – chaînon manquant de la filière nucléaire – mais aussi de part l’implantation d’annexes de transport, de stockage de pièces pour centrales, de recherches etc…

Quatre assemblées ont déjà eu lieu. Elles ont permis de mettre en place divers ateliers, avec entre autres le lancement d’un info-tour – avec des dates déjà passées et de nombreuses autres programmées -, et la préparation d’une campagne d’action « BURE 365 » lancée lors de cette future AG!

Aujourd’hui, les promoteur-rice-s du projet proposent un léger report de la date de début de chantier et “un essai à l’echelle 1 / phase pilote”. Il ne faut y voir rien de plus qu’une adaptation de leurs discours à ce qui pourrait être socialement “acceptable”, puisque l’échéance finale du projet est inchangée et la phase pilote – déjà programmée auparavant -, ouvre ni plus ni moins la porte aux premiers déchets.

Pendant ce temps, la pieuvre nucléaire continue d’étendre ses tentacules autour de Bure. Depuis peu, un autre Grand Projet Inutile du CEA, le projet Syndièse, a pris forme sur les communes de Saudron et de Bure. Selon le CEA, le projet Syndièse vise à “initier, au niveau national et international, une option industrielle de production de biocarburant de 2ème génération “. Concrètement, ce projet promet d’exploiter 75 000 tonnes de bois/an – via des processus chimiques complexes, eux-même coûteux en énergie – à commencer par les 200 hectares de bois qui doivent être rasés sur le site de Cigeo.

Dans ce contexte, il est toujours plus urgent d’amplifier la lutte contre CIGEO.

Une nouvelle Assemblée Générale Grant’Est est programmée entre les 29 et 31 mai prochains. Elle sera l’occasion du lancement de la campagne d’actions “Bure 365”.

RDV à 10h jeudi 29 mai à la Maison de Bure

Programme: Ateliers, plénières et balades dans le pays de Bure, le tout dans une ambiance conviviale!
Accueil et couchage : Maison de Bure
Cantine végétarienne / végan à prix libre: Si possible, merci de nous informer de votre présence pour prévoir les quantités des repas en fonction!

Contact: nocigeo@riseup.net / Site web: nocigeo.noblogs.org

CIGEO VA SE FAIRE ENFOUIR !