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Tous au Chefresne (50) pour le WE de résistance contre la ligne T.H.T.

samedi, juin 16th, 2012

Chronique d’un état nucléaire à l’époque du «changement»

Le Chefresne, le 11 juin 2012

Depuis décembre 2011, l’administration française, RTE et son chapelet de sous-traitants ont lancé, dans la plus grande tradition oligarchique de la république française, les travaux de la ligne très haute tension Cotentin-Maine, sensée raccorder le futur réacteur EPR au reste du monde.
Depuis, des centaines de riverains, soutenus par de non moins nombreux opposants à une société nucléaire, ont décidé de s’opposer physiquement à l’avancée des travaux, dernier recours pour tenter de mettre un terme à cette expropriation de nos vies.
Si l’ensemble du parcours de la THT a connu, sur des modes très variés, les affres de cette colère légitime, depuis 5 mois Le Chefresne, commune du Sud-Manche, est l’endroit où cette résistance est manifestement la plus active. La détermination de ses habitants, maire en tête, n’y est pas pour rien. L’assemblée du Chefresne, regroupement circonstancié d’une centaine d’individus, y a d’ailleurs pris ses quartiers, dans l’espoir d’amplifier la lutte à côté des riverains et des multiples associations constituées tout le long du trajet.
Alors que le chantier continue quotidiennement à être perturbé, l’assemblée du Chefresne a voulu appeler à un week end de résistance les 22, 23 et 24 juin 2012, afin d’amplifier la lutte et donner du courage à tous les riverains, parfois isolés, et garder intact la détermination à en finir définitivement avec cette THT (et son monde).

Depuis que cet appel a été lancé, la situation a changé. Pas tant sur un aspect paysager, même si nous vivons comme un crève-coeur chaque nouveau pylône édifié, mais bien plus par l’occupation policière et militaire dont fait l’objet le territoire de la ligne.
Si depuis le mois de mars nous assistions à une mobilisation policière inouïe à l’occasion de chaque action publique, celle-ci n’a longtemps montré que peu de détermination à empêcher les interférences sur les chantiers, si ce n’est à nous dissuader par leur simple présence. Depuis quelques jours, le vent du « changement » a touché le Cotentin. L’arsenal répressif dont l’état français a toujours su faire usage, notamment quand il s’agit de s’en prendre à son industrie nucléaire, fonctionne à plein régime.

Mi-mai, garde à vue de 4 personnes, donnant lieu à l’inculpation de 3 personnes pour qui la gendarmerie essaye de fabriquer des figures d’organisateurs de la mobilisation de Valognes fin novembre 2011 tentant de perturber la circulation des déchets radioactifs. Procès le 9 octobre 2012 à Cherbourg.
Courant mai, une forte hausse des convocations et arrestations a été observée, y compris pour des « affaires » plus anciennes comme l’action publique de déboulonnage du 11 mars 2012 ou l’occupation, fin avril et début mai, d’une maison rachetée par RTE à ND de Cenilly.
Notons que dès le mois de mars, suite à une action de déboulonnage publique à Saint Martin d’Aubigny le 18 mars, une personne était arrêtée et convoquée au tribunal pour le 19 juin.
Début juin, lors d’une action de soutien à une famille en Mayenne qui refuse l’implantation d’un pylône sur son terrain, alors qu’une quarantaine de personnes occupe paisiblement la propriété de cette famille, les flics interviennent sans aucune raison (et en dépit de toute légalité) et expulse tout le monde avec la violence habituelle. Comme de coutume ces violences policières donnent lieu à une arrestation avec inculpation pour «rébellion». Procès à Laval, le 23 août 2012.

Le 5 juin 2012, l’incarnation du « changement » en personne débarque dans le Cotentin pour la commémoration du débarquement. Les élus du Chefresne, naïvement mais avec une détermination qui leur colle à la peau, tentent une entrevue avec le secrétaire de l’Elysée. Ils sont éconduits, « faute de temps », et renvoyés vers le préfet pour prendre un rendez-vous. A 16h : entretien téléphonique avec le préfet qui accepte de recevoir une délégation le jeudi pour entendre la revendication de moratoire sur le chantier THT, à l’instar de ce qui vient de se passer autour de l’aéroport de Notre Dame des Landes. A peine raccroché le téléphone, alors que la résistance au Chefresne avait empêché jusque-là tout travaux sur la commune, les pelleteuses de terrassement débarquent accompagnées de leur habituel cortège bleu foncé. Le rendez vous avec le préfet est bien entendu caduque, il faudra faire face physiquement dès le mercredi matin. Une quarantaine de personnes, maire en tête, sont au rendez-vous pour tenter de s’opposer à l’arrivée des machines. Le maire brandit son arrêté municipal interdisant l’édification des pylônes sur Le Chefresne.
Au bout de deux heures, les gendarmes l’embarquent et le mettent en garde à vue, avec deux autres riverains, pour entrave à la circulation, violence avec voie de faits. Deux autres personnes seront arrêtées peu après. 5 gardes à vue en tout sans suite judiciaires à ce jour. Émotion dans le village, chez les militants. Les médias s’emparent de cet évènement, à laveille des législatives. Le conseil municipal se réunit le vendredi soir et décide unanimement de boycotter les élections pour refuser de cautionner cette dictature nucléaire. Alors que s’ensuivent des tractations avec la préfecture pour que les élections soient prises en charge cette dernière, que le préfet accepte s’entendant sur le principe de mise à disposition du bureau, avec ouverture par le maire et fermeture par le premier adjoint, les gendarmes débarquent le samedi chez chacun des élus afin de les réquisitionner pour le lendemain, à l’encontre, une fois de plus, de l’engagement du préfet.
Menace de 30 000 € d’amende pour le maire et 15 000 € pour le premier adjoint. Face à ces trahisons, le conseil municipal décide à l’unanimité de démissionner, refusant de se coucher devant une telle dictature. Ils tiendront le bureau de vote sous la contrainte mais digne. Le harcèlement n’ayant plus de limite, dimanche 10 juin 2012 à 5h du matin, les gendarmes débarquent à nouveau chez le maire. La salle du bureau de vote aurait été vandalisée. En fait, ce sont 5 communes, dont Le Chefresne, qui ont vu les serrures des bureaux de vote obstruées. La population non plus ne désarme pas.

Il est maintenant évident et nécessaire, vu ce que nous imposent les pylônes dressés sur nos terres, que beaucoup de personnes sentent l’envie en eux d’agir directement contre ce maillon faible de l’industrie nucléaire vu l’inacceptable répression des opposants, les droits fondamentaux des personnes bafoués, les humiliations qu’inflige RTE à la population.

Chacun, à sa manière, doit pouvoir trouver les réponses pratiques à opposer à ce projet, avec un mot d’ordre commun, qui englobe toutes les formes d’actions possibles : faire taire les machines et stopper les travaux de la ligne THT Cotentin-Maine !

La solidarité est et sera notre atout majeur lors des prochains évènements qui ébranleront les travaux et les gestionnaires de la futur ligne THT.
Une multitude de nuisances ayant pris différentes formes ont déjà eu lieu contre ce projet. Elles sont toutes reproduisibles, populaires et démultipliables, pour peu qu’elles soient partagées, discutées.

Le rapport de force avec l’état et donc RTE, qui maintenant est notre seul outil pour faire plier le pouvoir, sera d’autant plus efficace que nous serons nombreux à crier notre rage, par-delà les désillusions du nouveau pouvoir en place, par-delà nos différences.

Voilà l’un des enjeux du camp anti THT : se retrouver, partager, échanger sur les pratiques, se renforcer pour agir lors de la journée d’action du dimanche 24 Juin, mais aussi bien évidemment : dès maintenant et plus tard tout au long des 163 km de ligne.

Rien n’est fait, tout se défait.

Ce qui s’est déjà joué depuis 6 mois sur le terrain n’est qu’un début. Amplifions nos envies de révolte contre toutes les infrastructures et les projets démentiels.

Vive la lutte anti THT

Appel et programme du WE, et video sur la lutte

THT : L’internationale du GUILIGUILI remercient chaudement RTE

jeudi, juin 14th, 2012

Jeudi 14 juin 2012

Chère ReTeTe,

Dans ce concert de désapprobation qui s’élève avec raison du fond des chemins creux sur tes mafieuses méthodes (pardonne leur car ils ne savent pas ce qu’ils font), une voix s’élève pour soutenir ton infâme besogne.

Hé oui il était temps que les lignes se brouillent, que les positions vacillent et que les trous du cul s’en mêlent…….

Si nous te remercions aujourd’hui, c’est pour les possibilités que tu nous offres de t’en faire baver pour l’éternité…. Et nous commencions sérieusement à désespérer de tes capacités à nous passionner.

Au lieu de s’attarder la betterave dans les bars clandestins de nos home sweet home, une génération spontanée de petits Don Quichottes hilarants arpentent désormais la cambrousse à la recherche des aires de jeu mises sympathiquement à leur disposition par tes soins.

Soyons clairs…. Nous ne t’aimons pas.

Tes manières nous déplaisent, tes amitiés nous gênent et ton arrogance nous irrite la pompe à vie.
Il faut cependant te reconnaître cette capacité à organiser les bases de situations passionnantes…… « L’aventurier est celui qui fait arriver les aventures, plus que celui à qui les aventures arrivent » écrit celui pour qui « l’histoire est émouvante » et le divertissement intégral (non ce n’est pas dans OUIOUI saccage le bocage….. Cherche encore)

Nous ne sommes ni de ceux qui alimentent les marches funèbres, ni des gentils animateurs du spectacle de la critique ……… nous sommes bien moins que ça. Juste libérés des illusions….. C’est dire si nous sommes dangereusement amusants et indésirables sous tous systèmes.

Nous savons les règles un brin pipées……Que le rapport de force reste bien inégal……..Que tes stroumphs suréquipés en cerveaux disponibles et dressés pour en découdre avec l’esprit des arbres n’attendent que de nous couper la sève.

Oui, tout cela nous le savons…. Vous irez jusqu’au bout…. Ne pas perdre la face.

Cependant, prends garde à ce qui se passe, tout particulièrement au Chefresne, et à la façon dont tu négocieras la réponse à l’offense qui t’est faite…. Nous parlons ici du « village » gaulois devenu symboliquement le lieu de résistance à ta toute puissance illégitime et des quelques irréductibles bonobos qui vocalisent leur détermination sur radio canopée dans le petit bois de la Bévinière.

Nos armes de distraction massive ne supporteraient pas de te voir leur faire bobo.

Ne sous-estimes pas le JE/JEU qui nous anime et le NOUS qui nous sublime.
Dis toi bien que tu partiras un jour…… Et le plus vite sera le mieux.
Qu’il sera alors toujours temps d’accélérer le vétuste de tes mégalocroix afin de les remiser au rayon des aberrations médiocratiques…… Juste pour s’amuser.
Nous croyons à la force de l’escargot.

La poussière est ton avenir….. Nous en faisons déjà l’élevage.

LE GRAND JEU a déjà commencé.
Pour tout ça, nous te remercions.

Pour l’internationale du GUILIGUILI : Raymonde DUSILENCE

Rassemblement de soutien au militant de Marais sous tension poursuivi pour déboulonnage

mardi, juin 12th, 2012

TGI de Coutances – 9h :

Dénonciation du projet de ligne THT Cotentin-Maine

 

Les actions de résistance aux chantiers de la ligne THT se sont multipliés depuis le début de l’année 2012, une année que la lutte avait annoncé compliquée pour RTE et consort, ce qui s’est confirmé au fil des mois avec de nombreux bâtons dans les chenilles du rouleau compresseur.

Une des formes d’action que nous avons pu observé sinon mettre en pratique est le déboulonnage des pylônes en cours de montage ou terminé de monté.

Plus ou moins symboliques suivant le nombre de boulons enlevés, et les dégats annexes causés, c’est déboulonnages furent et sont encore un des symboles de la lutte en cours contre cette ligne THT.

C‘est dans ce contexte et avec les usages de la désobéissance civile (acte revendiqué à visage découvert) que s’est déroulé le déboulonnage du 18 mars 2012 appelé par Marais sous Tension.

Ce jour-là, 8 militants accompagnés d’une soixantaine de soutien ont entrepris d’enlever quelques boulons du premier pylône érigé sur la commune de Saint Martin d’Aubigny au coeur du champ de résistance de l’association anti-THT Marais sous tension. Les forces aux ordres de RTE et du larbin préfectoral de cette entreprise ont alors décidé d’une arrestation ciblée, celle du président de l’association, bien qu’il ne fut qu’un des huit déboulonneurs.

Celui-ci se retrouve donc devant le TGI de Coutance le 19 juin 2012, convoqué à 9 h, heure à laquelle nous invitons à ce qu’il soit soutenu et bien au-delà du soutien qui lui sera porté, c’est un soutien à toute la lutte contre la balafre de la THT que nous revendiquons ce jour-là.

Les travaux commencent au Chefresne, la lutte s’intensifie, plus que jamais.

jeudi, juin 7th, 2012

La lutte contre la T.H.T sur la ligne Cotentin-Maine prend de l’ampleur 15 jours avant le week-end de résistance du 22 au 24 juin au Chefresne.

Venez!

Alors que le week-end de résistance s’organise, RTE veut marquer son territoire mais ici nous sommes prêts et vous appellons à venir avec nous bloquer les chantiers

Récit de la journée :

Ce mercredi 6 juin les chantiers des chemins d’accès ont commencé au Chefresne (50).

Le premier chantier se situe au niveau du lieu dit le pont, là ou une maison a été racheté par RTE, angle D28 (axe Margueray/Tessy) et D455.

– 7h15 ce matin, les 3 premiers camions de caillous sont arrivés de la route de Tessy, pas de gendarmes avant 8h55.
Pas de blocage des routes par les gendarmes avant 9h.
– 8h du mat’ : la pelle mécanique avait recommencé son sale travail entamé hier aprèm vers 17h.

Depuis 9h, le chantier du chemin d’accès du pylône 229 (le plus au sud sur le commune du Chefresne) est bloqué par 30 personnes.
L’hélico et gendarmes du PSIG sont arrivés à 9h au moment ou les opposants au projet de ligne THT sont arrivés en nombre.

L’huissier a demandé le recours a la force publique en cas de dégradations sur le chantier RTE. Il s’est fait copieusement hué.

Le maire du Chefresne, après avoir lu son arrêté, toujours en vigueur, s’est vu reçevoir une amende pour entrave à la liberté de circulation.

– 11h15, 40 résistants bloquent toujours le chantier. Des locaux et tracteurs harcèlent L.Prentoux, le représentant de RTE.

– 11h40 : arrestation du maire du Chefresne. Il est placé en G.A.V. à st Lo.
– 11h50 : arrestation de 2 autres opposants. Ils sont en G.A.V. à la gendramerie de St Lo.
– 12h15 : Une dizaine de personnes sont emmenés dans les gendarmeries des environs pour contrôle d’identité
– 12h30 : Les opposants sont délogés du chantier

– 13h : A.G. de lutte en cours.

– 23h : toutes les personnes placées en Garde à Vue à Saint Lo et Coutances sont libérées et vont bien.
La résistance n’est pas vaine. Les petits ruisseaux font les grandes rivières
Besoin de monde en renfort dès que possible au Chefresne. C’est sur ! (Dès demain, dès cette nuit, venez nombreu.ses.) RTE et ses sbires continuent leur sale boulot, soyons nombreu.ses pour venir saper leur ouvrage.
On lâche rien, organisez des actions sur toute la futur ligne THT en soutien.
tenez-vous au courant mais dès demain ça continue!

Rando vélo contre la THT du 17 au 21 juin

mardi, juin 5th, 2012

Venez nous rejoindre nombreu.x.ses pour une étape ou plus le long du fuseau de la ligne THT Cotentin Maine, afin de marquer notre opposition à ce projet.

Durant cette semaine nous pédalerons de village en village afin de relier les diverses forces s’opposant quotidiennement au centralisme énergétique imposé par RTE, AREVA et l’Etat français. Les diverses étapes permettront de s’arrêter pour discuter du week end de résistance (22-24 juin au Chefresne, Manche), et de nous rencontrer pour faire état du retard dans la construction de la ligne et de la lutte contre la THT.

Infokiosques et moments conviviaux seront, au rendez-vous pour se rencontrer, discuter, échanger à chaque étape.

Les étapes prévues seront relativement courtes et avec de nombreuses pauses nous permettant de discuter avec le plus de personnes concernées possibles afin que chacun.e puisse nous rejoindre et ainsi manifester son opposition aux aménageurs de nos vies.

Celles et ceux qui ne se sentent pas très à l’aise sur un vélo seront les bienvenu.e.s aussi pour partager les pic nic du midi avec nous ainsi que les soirées discussion ou projection.

Nous ne résignerons pas à voir la THT se construire, nous ne ferons pas de compromis : nous ne voulons de la THT ni ici, ni ailleurs.

Tou.te.s à vélo ! ¡THT no pasara!

Programme de la rando vélo
(version papier, format pdf)

Dimanche 17 juin étape de Beaulieu-sur-Oudon à Bourgon, environ 20km

  • 10h Petit dej’ et accueil Place de l’église à Beaulieu-sur-Oudon.
  • 11H Départ de la rando vélo.
  • 13H Pique-nique à Bréal-sous-Vitré, rendez-vous au petit préau à côté de l’église.
  • 20h30 Discussion présentation de la lutte anti-THT au Bignon, à Bourgon

Lundi 18 juin étape de Bourgon à Larchamp, environ 30km

  • 10h départ de la mairie de Bourgon
  • 13H Pique-nique à Saint-Pierre-des-Landes, place de l’église
  • 16h Gouter-Arrivée à Larchamp à préciser
  • 20h30 Projection du film « Plogoff, des pierres contre des fusils » et discussion sur les luttes anti THT et anti-nucléaire. A la Haute Jardière, Montaudin (53).

Mardi 19 juin, Saint-Berthevin-la-Tannière à Chèvreville, environ 30km

  • 10h départ place de l’Eglise à Saint-Berthevin-la-Tannière
  • 13h Pique-nique à Buais, place de l’église
  • 20h30 Projection de « La MAT ¿A donde nos lleva el progreso?  » et discussion sur la lutte anti THT à Chèvreville

Mercredi 20 juin, étape de Chèvreville à Saint-Laurent-de-Cuves, environ 20km.

  • 10h Départ place de l’église à Chèvreville
  • 13h Pique-nique à Juvigny-le-Tertre, place de l’église
  • Soirée à préciser à Saint-Laurent-de-Cuves

Jeudi 21 juin étape de Coulouvray-Boisbenâtre au Chefresne, environ 20 km

  • 10h Départ de Coulouvray-Boisbenâtre, place de l’église
  • 13h Pique-nique à Saint-Maur-des-Bois, rdv près de l’église
  • Arrivée au Chefresne pour une fête de la musique anti-THT et le début du WE de résistance !

Pour effectuer une rando des plus sympathique, matériel important :

  • Un vélo en bon état de fonctionnement
  • Vêtements de pluie au cas où
  • Eau, biscuits secs

Si vous comptez faire plusieurs étapes de la rando :

  • Une tente et du matériel de couchage (duvets, matelas…)
  • Lampes, lampes frontales

Les pic nic du midi seront autogérés, tout le monde ramène un petit quelque chose à grignoter.

Pour toute information supplémentaire, n’hésitez pas à nous contacter à pylones@riseup.net

Contact téléphone de la rando vélo : 06 48 00 73 87

 

Tentative de passage en force à Saint-Pierre-des-Landes (53)

dimanche, juin 3rd, 2012

1ère journée : Vendredi 1er juin

Tentative de passage en force en Mayenne le 1er juin à Saint-Pierre-des-Landes

Suite à une erreur de communication, la préfète de la Mayenne a cru bon d’intimider les personnes concernées par la conférence de presse prévue le samedi 2 juin, à 10 h à Ernée.
D’abord jeudi soir, vers 19 h, surprise : les propriétaires du lieu où doit se poursuivre la conférence de presse se sont vu menacer des fameux 2 000 € de contrainte par pas moins que la préfète de la Mayenne, d’un sous-préfet et d’une armada de « bleus ». (Combien coûte le déplacement d’un préfet, d’un sous-préfet et son accompagnement de poulets ?).
Intimidation pure et simple pour éviter la conférence de presse du 2 juin prévue à Ernée.

Vendredi matin à Saint-Pierre-des-Landes : débarquement des engins de chantier.

La préfète a donc activé les travaux qui, contrairement à ce qu’elle prétend, n’étaient pas prévus. En effet, le responsable de l’entreprise a été appelé après 21 h pour modifier son planning (c’est lui-même qui nous l’a signifié).
Mais, le réseau, malgré l’heure tardive, a fonctionné et nous avons réussi, malgré les menaces de l’huissier d’amendes de 2 000 €, à s’opposer au déchargement de l’engin (menaces qui n’étaient pas fondées puisque rien sur le terrain ne précisait la nature des travaux).
Il est bon de signaler que RTE clamait qu’ils voulaient uniquement baliser le terrain, ce qui prouve leur mauvaise foi, puisque, pour enfoncer quelques pieux, un camion de 40 tonnes avec sa pelle hydraulique, un véhicule de ravitaillement en gasoil et un poids lourd de 26 tonnes étaient sur les lieux ; ça ne fait pas beaucoup pour un balisage ? Combien coûtent ces aberrations ? Si on compte en plus sur le site, les forces policières (5 à 6 véhicules), la voiture du commandant de gendarmerie et les « DCRI » (Direction Centrale du Renseignement Intérieur) à qui on a fait dégager le véhicule, stationnant sur un terrain privé.
Bref, voilà pour l’ambiance un peu chaude, d’autant qu’un gendarme se permit de préciser qu’il n’était pas patient. Nous avons interpellé son commandant pour lui préciser que certains de ses hommes devraient avoir les qualités adaptées à leurs fonctions.

Conclusion : rendez-vous du samedi maintenu. Il est intéressant pour le commun des mortels de voir que sur le terrain ça ne se passe pas aussi bien que RTE voudrait nous le faire croire, que les personnes concernées en ont ras le bol des mensonges et des promesses de ces messieurs et qu’ils ont le droit de s’exprimer même si tout est fait pour les faire taire. Tous les riverains souhaitant s’exprimer sur le sujet pourront le faire à cette occasion.

Résultat final : au lieu d’une conférence de presse ce sera deux pour le prix d’une (voir France 3 régional du 1er juin).

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2nde journée : Samedi 2 juin, à Saint-Pierre-des-Landes

Nous croyions avoir tout vu : HÉ NON !

Après l’intervention, la veille, des forces de l’ordre, puis la promesse du commandant de gendarmerie qu’il n’y aurait pas de travaux avant la réunion prévue avec les propriétaires concernés le jeudi 7 juin, réunion ayant pour but de discuter et de trouver la solution exceptionnelle*, promesse permettant de faire baisser la pression, la conférence de presse s’oriente avant tout vers une réunion de soutien.
Pour calmer les esprits, la cabane en cours de construction à l’endroit prévu pour un pylône, est déplacée.

Mais la réunion de soutien et d’information prévue commence très mal.
La route accédant au lieu d’information se trouve interdite à la circulation ! De quel droit ? Mais voilà notre commandant de gendarmerie « sauveur » de la veille, plein de promesses, qui débloque la situation (excès de zèle, ordre, contre-ordre) ?
300 m plus loin, parking prévu par les propriétaires sur leur terrain afin de ne pas déranger la circulation.
Ensuite, la quarantaine de personnes venues soutenir la famille se dirige vers la mare que les propriétaires désirent sauvegarder.
Ils y amènent la structure de bois et sont interpellés par un huissier fort souriant qui rappelle on ne sait pourquoi quelques consignes.
…et il apparaîtrait que ce droit de servitude interdirait tout accès à leur parcelle aux propriétaires même en l’absence de travaux !
Mais le terrain devant la marre est tellement plus accueillant que tout le monde s’installe pour la conférence de presse.
Mais attention, notre rassemblement commence à intéresser pas mal de monde. La vingtaine de gardes-mobiles déjà présents ne semble pas suffire.

Et on s’aperçoit rapidement que ceux-là ne sont pas des nôtres. Car non satisfaits de nous empêcher d’utiliser le chemin frappé du droit de servitude acquis sans l’accord des propriétaires en l’occupant, ils s’invitent aussi autour de la marre sans y avoir été invités contrairement à nous : drôle de façon de faire respecter le droit à la propriété.
Mais peut-être s’intéressent-ils à nos problèmes puisqu’ils se rapprochent de nos interlocuteurs ? Et que s’ils se permettent de rentrer sur ce terrain privé non concerné par le droit de servitude, c’est qu’ils doivent être de notre côté ?
Ils nous paraissent étranges malgré tout : certains semblent habités par des petites voix, peut-être l’appareil qu’ils tiennent collé à leurs oreilles et qui semblerait leur donner des consignes ; la petite voix leur dit « allez à droite, allez à gauche, serrez les rangs ». C’est peut-être des nouveaux robots radio-commandés pour les enfants ?
Non c’est pas possible, ils n’ont pas inventé des jouets pareils, et bien si, les cons ! Ces petits robots commencent à nous pousser dans le fossé et finissent par nous expulser de ce lieu si sympathique pour nous envoyer sur la route (domaine public) au risque de se faire écraser car aujourd’hui, cette petite route est particulièrement fréquentée.
Un invité semble avoir été blessé dans la bousculade, du sang coule sur son visage, on finit même par le menotter pour lui attribuer les premiers soins.
La patronne de la maison semble être interrogée, peut-être sur les causes de l’accident ; son terrain est tellement glissant, elle a l’air d’être sérieusement en cause car elle est bien gardée.
Il paraît que c’est un accident bête non dû à la bousculade créée par les petits hommes en noir.
Nous voulons prendre en charge notre ami blessé mais les petits hommes en noir préfèrent le transférer de toute urgence dans une maison de réconfort, une gendarmerie où il subit par l’intermédiaire de l’hôpital du coin, quelques points de suture.
Le diagnostic paraît sérieux, il serait atteint de rébellion. Donc, rendez-vous le 23 août pour contribuer à sa guérison, pas dans un hôpital mais dans un tribunal.

Résumons :
Est-ce dans le rôle d’un préfet, d’un sous-préfet accompagné des forces de l’ordre de visiter un particulier pour l’influencer et prendre parti ?
Peut-on attribuer un droit de servitude dans de telles conditions ?
-> On vient la veille en force
-> On s’impose le lendemain dans les conditions précitées, on pose à mains levées quelques jalons, une chaîne, on décrète ce passage et ses alentours uniquement réservés à RTE et ses subalternes en interdisant l’accès à ses propriétaires et leurs invités sans aucun délai d’affichage.
La force publique a-t-elle le droit d’intervenir manu militari sur un lieu privé où il n’y a aucun trouble de l’ordre ?
Le même problème se répète pour le captage d’eau de la communauté de communes de Vitré où l’on prend le risque d’intoxiquer toute une population.
Combien d’autres doléances encore ont été ignorées par les savants commissaires de l’enquête publique ?

Pour nous, l’intérêt public ne doit pas être :
Enrichir une nucléocratie et ses quelques dirigeants pour déposséder les gens de leurs biens, de leur patrimoine, de leur faire passer 2 fois 400 000 volts sur la tête lorsque l’on connaît les risques encourus, de leur imposer le nucléaire. Fukushima ne devrait-t-elle pas nous servir d’exemple d’autant que le nucléaire est dangereux, non maîtrisable et très coûteux.

L’intérêt public, c’est servir une majorité et non le contraire.

 

CONTINUONS À RÉSISTER

 

*La solution exceptionnelle de RTE (comprendre : s’asseoir sur l’ordonnance préfectorale qui stipule que les ceintures végétales autour des mares doivent être protégées).

Appel à un W-E de résistance à la ligne THT

dimanche, mars 4th, 2012

Week End de résistance à la ligne THT:

Du vendredi 22 juin au dimanche 24 juin 2012

Cliquez sur l'image pour voir la vidéo d'appel au week-end de résistance

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RESISTONS A LA LIGNE THT Cotentin-Maine

Depuis sept ans, des dizaines de milliers de personnes (de la Manche, de la Mayenne, de l’Ille et Vilaine et du Calvados) vivent avec l’épée de Damoclès d’une ligne Très Haute Tension programmée pour être installée de Raids (50) à Beaulieu (53).

Depuis décembre 2011, les chantiers de pylônes ont démarré et avec eux la violence d’état et de RTE (signatures forcées, travaux de destruction engagés légalement ou pas, etc…). Face à cette situation, nombre d’individus ont décidé que l’heure était à l’action directe pour tenter d’enrayer ce « rouleau compresseur » et appellent chacun à y participer avec les moyens qu’il jugera bon pour nuire matériellement à l’avancée du chantier. Si nous sommes contraints à ces pratiques c’est que l’opposition populaire à ce projet n’a, depuis que le projet est connu, rencontré uniquement que mépris et arrogance de la part de l’état et de RTE. Chacun aura compris qu’il n’y avait rien à attendre de ces institutions. C’est seulement en s’organisant par nous-mêmes avec nos moyens que nous pourrons freiner la toute puissance de l’état. Les habitants du Val Susa en Italie, qui luttent contre la construction de la ligne TGV Lyon-Turin, l’ont compris depuis longtemps. Ils arrivent pour l’heure à freiner sérieusement la destruction de leur vallée.

Depuis le 14 janvier 2012 et la réunion publique de Coutances, qui faisait suite à l’action de perturbation du convoi de déchets radioactifs de Valognes, une assemblée s’est constituée autour du village du Chefresne (50), terre de résistance depuis des années à ce projet de ligne THT. Cette assemblée, composée autant d’habitants proches du projet que d’individus en lutte contre toutes les politiques de gestion de nos vies par l’aménagement des territoires, assume entièrement l’héritage de l’action de Valognes, autant sur les pratiques de luttes, les formes d’organisation que sur le sens politique de ces luttes.

L’actualité nous montre avec bonheur que personne n’a attendu la constitution de cette assemblée pour agir sur le terrain. Déjà quelques pylônes déboulonnés, des engins en panne, des piquets de signalisation des chantiers systématiquement enlevés… Si les chantiers avancent bien trop rapidement, chacun peut constater que la panoplie des actions de nuisances reste ouverte et que les effets ne sont pas négligeables. L’état et RTE savent désormais que leur arrogance n’a d’égal que notre détermination.

Si l’assemblée du Chefresne entre aujourd’hui en résistance ce n’est pas seulement contre les dégâts sur la santé que RTE reconnaît implicitement en rachetant les maisons à moins de 100 m de son réseau THT. Ce réseau THT est intimement lié à la production nucléaire et assumé comme telle par EDF justifiant cette ligne THT par l’EPR en construction. C’est donc également une résistance à l’industrie nucléaire que nous poursuivons aujourd’hui. Mais ces lignes THT et la centralisation de la production électrique dont elles sont la résultante ont également une autre signification. Avec la multiplication de ces projets en France et en Europe, nous savons aujourd’hui que l’état et l’industrie ont décidé de faire de l’électricité un marché spéculatif international se donnant les moyens d’un réseau international de distribution pour vendre l’électricité de l’EPR au Maroc, en Angleterre ou ailleurs. On est bien loin du souci affiché par EDF de sécuriser la distribution en France et notamment dans l’Ouest. C’est donc aussi contre la démence productiviste et le règne de l’économie que nous rentrons en résistance.

Si ce qui se vit aujourd’hui du côté de la Manche et de la Mayenne trouve écho chez les opposants à l’aéroport de Notre Dame des Landes, à la centrale à gaz du Finistère, à la ligne TGV Paris-Cherbourg, c’est que nous partageons le sentiment d’une même dépossession face à la gestion de masse dont participent ces projets d’aménagement des territoires.

Ce que nous a appris l’action de Valognes de fin novembre c’est que lorsque de la détermination se double d’une organisation collective horizontale (autrefois nommée démocratie directe), ce que nous récoltons n’est pas seulement de la confiance et de la force, c’est aussi le sentiment profond de reprendre nos affaires en main. Quelle meilleure réponse aux expropriateurs de nos vies et aux aménageurs de notre survie ?

La présente assemblée se veut être un soutien (plus que nécessaire) pour les habitants et habitantes qui se trouveraient démunies face au travail de destruction qu’effectue RTE contre ce qui a été, pour elles et eux, des lieux dans lesquels il et elles ont toujours vécu et/ou travaillé. L’assemblée souhaite accompagner leur colère et les prémunir de tout acte de désespoir qui pourrait s’ajouter à leur sentiment d’impuissance, et souhaite également effectuer un travail d’information de la population contre la propagande produite par RTE quant à l’avancée, soi-disant sans « incidents », des travaux. L’assemblée souhaite la réappropriation de cette lutte par la population afin qu’elle y participe activement, et souhaite travailler contre toutes les formes de résignation.

Afin que les habitants et habitantes ne se sentent pas dépossédé-e-s de la lutte, ils et elles seront informé-e-s, par le biais des affichages, des prochaines dates auxquelles se réunira l’assemblée. Le collectif se veut ouvert à toutes les initiatives et à toutes les personnes souhaitant s’informer ou participer à cette lutte.

L‘assemblée refuse toutes formes de récupération politique. Toutes les initiatives ne devront, en conséquence, afficher aucune appartenance politique ou syndicale.

L‘assemblée assumera toutes les formes d’actions, sans distinction de leur « violence », tant qu’elles n’atteignent pas l’intégrité physique des personnes travaillant à la construction ou à la protection des lignes. Qu’elles soient produites par les habitants de la région ou les personnes venant de l’extérieur, les actions seront assumées également. Le Collectif veut éviter les rivalités, peu constructives, entre des locaux et des non locaux.

NI RESIGNATION, NI COMPROMIS, SABOTONS LE CHANTIER DE LA THT

 

L’assemblée du Chefresne, le 4 mars 2012

Contacts : pylones arobase riseup point net

Infos : antitht.noblogs.org et stoptht.org

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Ebauche de Programme pour le WE de résistance

 

Vendredi 22 juin

Discussion / débat :

• Fukushima et l’accident nucléaire : une gestion programmée de l’absence de gestion.

• Histoire de la lutte contre la ligne THT cotentin maine, comment cette lutte s’inscrit contre le développement d’un marché international de l’électricité dans une opposition au monde nucléarisé.

Jeux de piste & ateliers pratiques.

 

Samedi 23 juin

Discussion / débat :

• L’écologisme en critique : du capitalisme vert à la passion gestionnaire (contrôle et administration du vivant, place de l’Etat).

• Les luttes territoriales locales et internationales (Lignes THT, lignes TGV, aéroports, centrales de production électrique, etc) et la convergence possible des luttes contre la dépossession.

• Perspectives autour des luttes anti-THT et antinucléaires : retour sur les perspectives imaginées à Valognes telles le transport de la matière première, celui des déchets radioactifs, l’enfouissement…

• Assemblée de préparation de la journée d’action.

Ateliers pratiques sur les actions d’interférence aux chantiers de la THT.

Soirée musicale

 

Dimanche 24 juin

Journée d’actions de « diversions » massives

 

Samedi 23 & Dimanche 24 juin :

Espace & animations enfants.

Appello ad un Week End di resistenza alla linea THT

dimanche, mars 4th, 2012

Appello ad un Week End di resistenza alla linea THT

Resistiamo alla Linea THT Cotentin-Maine

 

Da sette anni, delle decine di migliaia di persone, della Manche, della Mayenne, dell’Ille e Vilaine e del Calvados, vivono con la spada di Damocle di una linea ad Altissima Tensione programmata per essere installata tra Raid (50) e Beaulieu (53).


Da dicembre 2011, i cantieri di piloni si sono avviati e con essi la violenza di stato e di RTE (obbligo di firme , lavori di distruzione iniziati legalmente o non, eccetera…). Di fronte ad una tale situazione, numerosi individui hanno deciso che era arrivata l’ora dell’azione diretta per tentare di bloccare questo « rullo compressore » e chiamano tutti a partecipare coi mezzi che giudicheranno buoni per nuocere materialmente ai progressi del cantiere . Se siamo costretti a queste pratiche è perché l’opposizione popolare a questo progetto ha, da quando il progetto è conosciuto, incontrato unicamente disprezzo ed arroganza da parte dello stato e di RTE. Ognuno avrà capito che non ci si deve aspettare niente da queste istituzioni. Solo organizzandoci noi stessi coi nostri mezzi, potremo frenare l’onnipotenza dello stato. Gli abitanti del Valle di Susa, in Italia, che lottano contro la costruzione della linea TGV Lione-Torino, l’hanno capito da tempo. Riescono per ora a rallentare seriamente la distruzione della loro valle.


Dal 14 gennaio 2012 e la riunione pubblica di Coutances, che seguiva l’azione di perturbazione del convoglio di rifiuti radioattivi di Valognes, un’assemblea si è costituita intorno al villaggio del Chefresne (50), da anni terra di resistenza a questo progetto di linea THT. Questa assemblea, composta sia di abitanti vicini al progetto sia di persone in lotta contro tutte le politiche di gestione delle nostre vite tramite la pianificazione dei territori, assuma interamente l’eredità dell’azione di Valognes, tanto sulle pratiche di lotte, le forme di organizzazione quanto sul senso politico di queste lotte.


L’attualità ci mostra felicemente che nessuno ha aspettato la costituzione di questa assemblea per agire sul terreno. Già alcuni piloni sbullonati, arnesi in panne, dei picchetti di segnalazione dei cantieri sistematicamente tolti… Se i cantieri progressano troppo velocemente, ciascuno può constatare che l’elenco delle azioni nocive resta aperto e che gli effetti non sono trascurabili. Lo stato e RTE sanno oramai che la loro arroganza uguale la nostra determinazione.


Se l’assemblea del Chefresne entra oggi in resistenza, non è solo contro i danni alla salute che RTE riconosce implicitamente ricomprando le case situate a meno di 100 m della sua rete THT. Questa rete THT è intimamente legata alla produzione nucleare ed è dunque assunta come tale da EDF che giustifica questa linea THT con l’EPR in costruzione. Oggi la nostra è dunque anche una resistenza all’industria nucleare . Ma queste linee THT e la centralizzazione della produzione elettrica, di cui sono il risultato, hanno anche un altro significato. Con la moltiplicazione di questi progetti in Francia ed in Europa, sappiamo oggi che lo stato e l’industria hanno deciso di fare dell’elettricità un mercato speculativo internazionale, dandosi i mezzi di una rete internazionale di distribuzione per vendere l’elettricità dell’EPR in Marocco, in Inghilterra o altrove. Siamo ben lontano dalla preoccupazione affissa da EDF di mettere in sicurezza la distribuzione in Francia e particolarmente nell’ovest. E’ dunque anche contro la pazzia produttivista ed il regno dell’economia che entriamo in resistenza.


Se ciò che si vive oggi nella Manche e nella Mayenne trova eco negli oppositori all’aeroporto di Notre Dame des Landes, alla centrale a gas del Finistère, alla linea TGV Parigi-Cherbourg, è perché condividiamo il sentimento di uno stesso spodestamento di fronte alla gestione di massa di cui fanno parte questi progetti di pianificazione dei territori.

Quale migliore risposta agli espropriatori delle nostre vite ed agli organizzatori della nostra sopravvivenza?


La presente assemblea vuole essere un sostegno, (più che necessario), per gli abitanti che si troverebbero sprovisti di fronte al lavoro di distruzione che effettua RTE contro ciò che è stato, per loro, i luoghi in cui hanno sempre vissuto e/o lavorato. L’assemblea desidera accompagnare la loro collera e premunirli di ogni atto di disperazione che potrebbe aggiungersi al loro sentimento di impotenza, e vuole anche effettuare un lavoro d’informazione della popolazione contro la propaganda prodotta da RTE in quanto ai progressi, sedicenti senza « incidenti », dei lavori. L’assemblea desidera la riappropriazione di questa lotta da parte della popolazione affinché partecipa attivamente, e vuole lavorare contro ogni forma di rassegnazione.


Affinché gli abitanti non si sentono spossessati dalla lotta, saranno informati, tramite delle affissioni, delle prossime date alle quali si riunirà l’assemblea. Il collettivo si vuole aperto a tutte le iniziative ed a tutte le persone che desiderano informarsi o partecipare a questa lotta.


L‘assemblea rifiuta ogni forma di recupero politico. Nessuna iniziativa dovrà quindi affiggere appartenenza politica o sindacale.


L‘assemblea assumerà tutte le forme di azioni, senza distinzione della loro « violenza », finché non toccano l’integrità fisica delle persone che lavorano alla costruzione o alla protezione delle linee. Che siano prodotte dagli abitanti della regione o le persone provenienti da fuori, le azioni saranno anche accettate anche. Il Collettivo vuole evitare le rivalità, poco costruttive, tra i locali e i non locali.


NÉ RASSEGNAZIONE, NÉ COMPROMESSO,

SABOTIAMO IL CANTIERE DELLA THT

Assemblea del Chefresne