Archive for the ‘Actions décentralisées’ Category

Campagne contre le fichage ADN

dimanche, novembre 24th, 2013

De nouveaux procès pour refus de prélèvement ADN vont avoir lieu dans les semaines à venir. Pour n’en citer que quelques uns :

  • 25 novembre 2013, procès en appel à Caen d’une militante antinucléaire suite aux actions de Valognes.

  • 3 décembre 2013, procès en appel à Rennes d’un militant contre l’aéroport de NDDL et son monde pour deux refus d’ADN.

  • 14 janvier 2014, procès à Mont de Marsan d’un militant antimilitariste poursuivi pour la troisième fois dans le cadre de son refus du prélèvement d’ADN.

  • 24 janvier 2014, trois procès à Laval pour refus de fichage dont le refus de prélèvement ADN, de militants antiTHT et antinucléaires.

  • 14 avril 2014 au Mans, procès au Mans d’une militante antiTHT et antinucléaire.

    Tous ces procès sont liés à des actions collectives. Ils et elle sont des personnes de plus dans la longue liste des opposant-es au fichage, inquiété-e-s pour avoir refusé la prise de leur ADN.

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À ce jour, plus de 2 millions de personnes en ont fait l’objet, en France, d’un prélèvement ADN durant leur garde à vue ou leur détention même pour des faits bénins. Le Fichier des empreintes génétiques (FNAEG) permet actuellement de collecter des infor­mations personnelles sur 30 000 nouvelles personnes par mois.

Les procès intentés à des militant-e-s aujourd’hui ne sont que la face visible de l’iceberg de la répression, puisque le fichage ADN est devenu quasi-systématique lors des gardes à vue. De plus, il arrive que les personnes se fasse prendre leur ADN à leur insu ou sous la menace, sans que les policiers les informent des possibilités de refus.

Si le prélèvement suppose en principe l’accord du mis cause, de fait, refuser représente aussi un délit permanent et la personne qui refuse peut se voir harcelée indéfiniment par la justice. Le prélèvement concerne aujourd’hui toute personne simplement soupçonnée d’à peu près n’importe quel délit. En clair, l’existence du FNAEG revient à une volonté de fichage généralisé et systématique de toute la population, il entre dans la logique de contrôle social et d’inflation sécuritaire qui envahit de plus en plus nos sociétés. l’ADN est de fait un outil effroyablement puissant pour surveiller les individus, avec la conservation des données pendant 40 ans.

Comme la vidéosurveillance, la biométrie, les fichiers divers, le fichage ADN s’inscrit dans une logique globale de contrôle des populations considérées « dangereuses » par le pouvoir (jeunes des banlieues pauvres, étudiant-e-s et lycéen-ne-s « agité-e-s », chômeurs/euses, sans-papiers, militant-e-s, squatteur/euses, grévistes, etc.). Cette logique de contrôle et de fichage de la population contient intrinsèquement les germes d’une société totalitaire et compromet un peu plus notre aptitude à nous organiser pour un changement social.

C’est parce que nous sommes tous et toutes en butte à la répression que des collectifs* appellent à se solidariser avec les réfractaires au fichage par une semaine d’information et d’actions contre le fichage ADN du 25 novembre au 1er décembre.

REFUSONS LE FICHAGE ADN

ABOLITION DU FNAEG

RELAXE POUR TOUS ET TOUTES

Lundi 25 novembre 2013, 13h devant la Cour d’appel de Caen – place Gambetta : rassemblement de solidarité avec deux prévenu-e-s de Valognes dont une est concernée par le refus d’ADN.

afficheADN44Samedi 30 novembre 2013, 15h, place du Bouffay à Nantes : Manif « refusons le fichage ADN ».

lundi 2 décembre 2013, 20h, 3 rue de Bitche à Nantes, réunion publique avec Jérome Thorel, auteur de « Attentifs ensemble ou l’injonction au bonheur sécuritaire ».

Mardi 3 décembre 2013, 14h, devant la cour d’appel de Rennes – place du Parlement de Bretagne : Solidarité  avec le copain en procès pour refuS de prélèvement ADN.

* Signataires (au 20/11/2013) : CARILA (Comité Anti-Répression Issu de la Lutte Anti-Aéroport), NATCHAV (émission contre tous les enfermements sur Alternantes), CNCA (Comité Nantais Contre l’Aéroport), Assemblée antinucléaire et antiTHT, CLAP 33 (Collectif de Lutte contre les Abus Policiers 33), OPA (Orchestre Poétique d’Avant guerre), Témoins (Caisse de solidarité lyonnaise).

La politique du geste, anonymat et ubiquité*

samedi, novembre 9th, 2013

* Ubiquité :
   ­ Le fait d’être présent partout à la fois ou en plusieurs
lieux en même temps.
 ­ En informatique, le terme ubiquitaire désigne un
environnement dans lequel les ordinateurs et réseaux sont
« enfouis », « intégrés » et « omniprésents » dans le
monde réel. L’utilisateur a accès à un ensemble de
services au travers d’interfaces distribuées se voulant
intelligentes, dont il est entouré. Ces interfaces s’appuient
sur des technologies intégrées dans les objets familiers.
En sociologie, l’ubiquité du pouvoir se définit ainsi :
  Le  pouvoir est partout, ce n’est pas qu’il
englobe tout, c’est qu’il vient de partout. Le
pouvoir ce n’est pas une institution, ce n’est pas une
structure et ce n’est pas une certaine puissance dont
certains seraient dotés, c’est le nom qu’on prête à une
situation stratégique complexe, dans une situation
donnée. » (Michel Foucault)
 ­ En mathématiques, l’ubiquité est une propriété
caractéristique des formes fractales.

Nous avons eu écho d’actions de sabotage (déboulonnage des pylônes en solidarité avec les victimes du nucléaire, qu’il soit civil ou militaire) dans le sud-est de la France ainsi que sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. En Mayenne, 3 pieds d’un pylône THT ont été entièrement déboulonnés (sans chute). Une locomotive d’AREVA a déraillé à Bessines au nord de Limoges. A Nantes, des tags anti-THT tout frais ont été posés sur les murs de la nécropôle. En Normandie, un isolateur de la ligne THT Cotentin-Maine a chuté, la réunion des nucléocrates de « nucleopolis » a été perturbée. C’est donc avec plaisir que nous accueillons ces nouvelles ! Partout, nous avons lutté, nous luttons et nous lutterons. Trop souvent des blessé-e-s, des procès, des amendes, des prisonnier-e-s… À tou-te-s les camarades qui ont pris acte, nous disons MERCI et RESPECT !

Voici l’un des communiqués :
« Parce que leur nucléaire n’est pas plus sûr qu’il n’est transparent, nous déboulonnons et nous déboulonnerons les pylônes THT. Par solidarité avec les victimes civiles et militaires de la dictature nucléaire. Assez de catastrophes qui nous affectent tous : Hiroshima, Nagasaki, Tchernobyl, Three Miles Island, Fukushima… Halte aux rejets radioactifs quotidiens passés sous silence, halte aux crimes. Rapport des renseignements généraux adressé à EDF en 1983 : ‘La situation risque d’être grave, car si l’on peut protéger les centrales nucléaires par des barbelés et des pelotons de CRS, ce n’est pas le cas des pylônes.’ »

Les actions contre les pylônes se généralisent sur l’ensemble du territoire : Nord-Ouest, Nord-Est, ZAD de Notre-Dame-des-Landes, Sud-Ouest, Sud-Est… C’est une victoire ! Nous sommes solidaires de ce genre d’actes et nous ne pouvons que les encourager. Et ce, jusqu’à ce que cette pratique se popularise complètement. Nous avons recueilli les propos de Catherine Grével Dinger, directrice régionale RTE sud-est sur France Bleu le 7 août 2013, par rapport aux déboulonnages du sud-est :

« Ça peut fragiliser les pylônes donc il y a un risque de chute. Il peut y avoir aussi des risques de chute de câbles ou du moins de conducteurs qui s’approchent fortement du sol. Il peut y avoir des risques d’incendie ou de sécurité des personnes. Pour vous donner un ordre d’idée, dans le seul Vaucluse, il y a plus de 300 pylônes THT et chaque pylône a entre 600 et 900 boulons. Donc nous avons mobilisé nos équipes pour procéder à ce contrôle visuel et nous sommes en liaison avec les préfectures pour voir l’évolution de la situation. »

Une chute ! Une chute ! Une chute !…

Laisser entendre qu’il serait possible en enlevant quelques boulons, de faire tomber un pylône qui en comporte de 600 à 900, et taxer ces pratiques de terrorisme, c’est un pas que les autorités font volontiers pour créer l’écart entre les dangereux activistes et les raisonnables citoyen-ne-s.

Il semble que la lutte anti-nucléaire et anti-centrale soit à un tournant.

Si nous agissons à certains moments de manière anonyme, c’est pour ne pas avoir à subir les lourdes peines encourues par nos actes (amendes, prison…), c’est pour ne pas avoir à participer aux pièces de théâtre (gratuites) que la justice de classe met en scène, c’est pour ne pas avoir à payer cher une défense. Enfin, si nous agissons de manière anonyme, c’est aussi pour signifier que tout le monde peut faire ce genre d’action. Il n’y a pas besoin de faire partie de l’élite activiste d’une organisation institutionnelle pour se permettre ce genre de chose. Les actes parlent d’eux-mêmes, leur associer une figure médiatique, c’est se détourner du fond du problème !

Les “organisations déclarées” agissent, par leur structure même, dans un cadre qui se doit se respecter les règles de l’ordre établi. Pour tenter de répondre à ces limites, et étendre le(s) champ(s) d’action, faire le choix de l’anonymat et de l’ubiquité, c’est aller vers le prolongement du discours aux actes.

Nous aimerions que les associations et réseaux qui luttent contre le nucléaire cessent de nous stigmatiser ou de nous criminaliser dans leurs communiqués officiels, faisant ainsi le jeu des dominants qui distinguent stratégiquement une soi-disante « branche radicale » d’une résistance qui a toujours été faite de diversités. Nous aimerions qu’il-les affichent publiquement leur solidarité comme il-les le manifestent officieusement à titre individuel.

Nous construisons d’ores et déjà des bases en dehors de toute existence institutionnelle. Nous piratons le réseau et mieux encore, nous nous coupons de lui. Nous construisons notre autonomie énergétique.

La peur change de camp ; un simple appel à blocage d’un convoi de MOX en direction de Fukushima mobilise 1000 gendarmes et militaires dans le Cotentin… Briquebec Stop MOX, un poisson d’avril à faire se dresser les poils des nucléocrates répugnant-e-s 1

Tous les débats publics (physiques) sur CIGEO (projet présenté comme LA solution aux déchets nucléaires : l’enfouissement à 400 mètres de profondeur sur 1600 hectares dans la Meuse près de Bure) ont été bloqués. Merci à celles et ceux qui se sont organisé-e-s et déplacé-e-s pour rendre ces blocages effectifs.2 C’est une victoire et nous nous en félicitons ! Nous pensons que l’heure n’est plus seulement aux actions de sensibilisation, nous pensons qu’il n’y a pas besoin d’être un expert pour analyser, comprendre et ressentir que le nucléaire civil et militaire sont des abominations aux caractères irresponsables et anti-démocratiques. Ne laissons donc pas ces questions entre les seules mains des experts.

« Un expert, c’est quelqu’un qui en sait beaucoup sur très peu. » Anonyme

Nous sommes à l’heure :

où la Terre est déjà contaminée par les radiations des déchets, des catastrophes nucléaires, des essais nucléaires militaires !

de la construction du marché européen de l’énergie : production, transport, distribution, fourniture, déchets nucléaires… Un marché de l’énergie juteux pour les entreprises et les gouvernants qui le pilotent et en profitent.

où les débats publics de CIGEO ne se passent plus que sur internet sur le site de la CNDP.

où la forme des camp-actions et des chaînes humaines semble montrer ses limites.

Nous sommes à l’aube du renouvellement et du maintien du parc nucléaire français, quand Tricastin fuit…

Nous sommes à l’heure de « l’intégration au réseau énergétique des centrales à énergie verte » : entre autres grands parcs éoliens ou photovoltaïques industriels, dont la production imprévisible imposeraient d’ajouter « une couche d’intelligence » au réseau. Dans un réseau énergétique où la production électrique doit être exactement équivalente à la consommation, sous peine de black-out, l’inconstance des éléments naturels représente un sérieux danger pour les fondements du système, mais également une opportunité de regain de contrôle sur les usages et usagers.

Nous sommes à l’heure où les technocrates parlent eux aussi de décentralisation et de centrales virtuelles pilotées pour intégrer les petits producteurs d’électricité, afin de mieux les contrôler et les brimer en les rendant dépendant d’un réseau dit intelligent. C’est le projet SMART GRID ou encore “internet de l’énergie”… 8 projets pilotes en france (Projet VENTEEA, Projet Postes intelligents, Projet So Grid à Toulouse, Projet POST, Projet TBH Alliance, Projet Smart Electric Lyon, Projet MIETeC et le Projet Smart Grid Vendée) avant la généralisation à l’ensemble du territoire européen.

Nous sommes à l’heure du remplacement des anciens compteurs bleus par les compteurs Linky : compteurs contenant une puce capable de transmettre et de recevoir des informations sans contact (SMART), compteurs indispensables à la construction du « réseau intelligent ».

A ce sujet, nous pouvions lire dans un communiqué sur zad.nadir.org :
Mardi 9 juillet 2013, Jean-Marc Ayrault a annoncé le remplacement de tous les compteurs électriques par des compteurs « intelligents » Linky, équipés d’une puce RFID. 3 millions de compteurs installés par ERDF d’ici à 2016 et tous les logements en seront équipés d’ici 2020…
Cet « internet de l’énergie » est conçu pour collecter, transmettre et interpréter automatiquement les informations relatives à notre consommation électrique.
Ce ne sera pas à la production de répondre à notre consommation mais notre consommation qui s’adaptera à la quantité de kilowatts/heure produits et circulant dans le réseau. À distance, des machines décideront quand se mettront en marche les radiateurs et/ou autres appareils électroménagers, et par là même le montant de la facture.
Ces compteurs marqueront l’entrée officielle des puces de contrôle à l’intérieur des habitats. Une grande porte s’ouvre au contrôle des foyers ! Pour votre sécurité !

Nous sommes de celles et ceux qui agissent.

Nos objectifs :

Arrêter la production de déchets nucléaires, donc mettre un maximum de bâtons dans les roues de la machine technico-nucléaire. Faire en sorte que la maintenance de leurs infrastructures devienne ingérable afin de montrer que nous sommes vivant-e-s, imprévisibles et à fleur de peau. Enjeu important dans une société automatique où le vivant est perçu comme un « facteur de perturbation », qui risque de faire “bugger” un système incapable d’interpréter cette donnée. En finir avec la logique de centralisation de la production d’énergie, même « renouvelable » ! Celle-ci nous maintient dans une situation de dépendance à des firmes et des institutions dont nous ne cautionnons ni l’existence, ni les pouvoirs. Créer des luttes ancrées dans des territoires grâce à des occupations (comme au Chefresne, sur la ZAD de Notre-Dame des-Landes, dans le Val de Suze en Italie, dans la ceinture verte d’Avignon, dans le bois du Tronçay dans le Morvan, etc) car nous pensons qu’elles favorisent la vie quotidienne des luttes, les rencontres, les échanges de savoirs et donc l’organisation d’actions. Elles permettent aussi d’instaurer les rapports de force nécessaires. Elles proposent directement d’autres modes de vie : notamment le refus de l’exploitation salariale et la critique des rapports de domination entre individu-e-s…

Nos moyens d’actions :

– Réaliser des actions contre EDF, RTE, AREVA, CIGEO, et tous les acteurs du nucléaire et de l’internet de l’énergie…
– Bloquer leurs chantiers, y compris ceux de leurs nombreux sous-traitants : Cegelec, Spie, Cofely GDF-Suez…
– Saboter les machines et les infrastructures.
– Continuer les sabotages de pylônes, pour laisser des cadeaux surprises à RTE.
– Empêcher les réunions de nucléo-technocrates, comme Nucléopolis au Pieux (50) ou Radon et société à Paris (75).
– Bloquer les transports de matières premières et de déchets nucléaires, notamment entre la Hague et les centrales, et à destination de l’Allemagne et des Pays-Bas.
– Refuser l’installation des compteurs Linky en s’organisant par quartier, par immeuble.
– Empêcher la réalisation du Projet VENTEEA, du Projet Postes intelligents, du Projet So Grid à Toulouse, du Projet POST, du Projet TBH Alliance, du Projet Smart Electric Lyon, du Projet MIETeC et du Projet Smart Grid Vendée.
– Acquérir des savoirs-faire, viser l’autonomie énergétique : produire nous-mêmes l’électricité dont nous avons besoin, se couper du réseau, apprendre à couper le jus comme des technicien-ne-s (ou pas)…
– Inventer, Imaginer, Proposer, Partager !!!

Nous soutenons et nous soutiendrons toutes les actions qui iront dans ce sens.

Des anonymes

1 Lu sur briquebecstopmox.noblogs.org
2 burestop.free.fr/spip/spip.php?article554

La politique du geste, anonymat et ubiquité en version pdf à télécharger pour impression

Pourquoi faire sa fête à Edf, à Rouen et ailleurs

dimanche, octobre 27th, 2013

Les rouennais et rouennaises auront de la lecture tout le week-end sur les vitrines du local commercial d’Edf rue Grand Pont. Histoire de mettre le doigt sur ce qui se trame à Bure, petit village de Lorraine, condamné par les technocrates à recevoir d’ici quelques mois et pour des millions d’années des déchets radioactifs.

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De quoi raviver les mémoires quant aux fréquents passages des trains de matières nucléaires dans la gare de Sotteville-lès-Rouen, particulièrement les trains Castor, ceux-là même qui transporteraient les « colis » contaminés de la Hague jusque Bure à partir de 2025.

Ce ne sont pas les kilomètres qui nous feront oublier que l’industrie nucléaire et ses méfaits sont présents partout, le long des lignes, ferroviaires et à Très Haute Tension (THT), autour de ses centrales atomiques, et de ses centres de stockage. Collages, déboulonnages, manifestations, et autres agissements créatifs, tout est bon pour perturber cette industrie tentaculaire qui nous empoisonne !

des rouennais et rouennaises collantes
samedi 26 octobre 2013

 

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Fichier pdf du tract à la devanture d’EDF (pas de raison que seuls les rouennais-es en profitent)

Débattre de l’enfouissement, disent-ils? Combattre disons nous!

mercredi, mai 22nd, 2013

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Nous ne participerons pas aux débats organisés par la CPDP (Commission Particulière du débat puclic) du 15 mai au 15 octobre.

A Bure comme ailleurs le débat ne se tiendra pas.

Ci dessous les dates des 14 réunions publiques, dont 8 locales, et certaines thématiques :

23 mai Bure

30 mai Saint-Dizier (Insertion dans le territoire)

6 juin Joinville

13 juin  Bar le Duc (Insertion dans le territoire)

20 juin Nancy (Réversibilité)

27 juin La Hague (Cherbourg) (Inventaire prospectif des déchets)

4 juillet Ligny en Barrois

11 juillet Chaumont

5 septembre Saint-Laurent des Eaux (De la production aux déchets)

10 septembre Bugey (De la production aux déchets)

19 septembre Marcoule (Les trois voies de recherche)

23 septembre Paris (Expériences internationales)

3 octobre Commercy (Coût et financement)

10 octobre Echenay

Parce qu’ils ne nous enfumerons pas avec leurs débats pipeau, l’heure est venue de fêter la désintégration de CIGEO (Centre Industriel de Stockage Géologique, pour les déchets nucléaire de haute et moyenne activité à vie longue)…

Blog de la Maison de la résistance à la poubelle nucléaire de Bure
Rubrique Piscine à déchet du blog Valognes Stop Castor

 

B(L)OCAGE : ZAD Partout, THT, TGV Nulle Part

vendredi, février 8th, 2013

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Un refus, un “NON” ou un “Stop !” adressé à un “Grand Projet Inutile”. Une volonté de se réapproprier sa vie, de ne plus vivre selon les codes et les normes de société industrielle de consommation. Des cabanes construites dans les arbres. Une pluie battante, qui tombe parfois sans s’arrêter plusieurs jours de suite. De la boue jusqu’aux genoux à n’en plus finir. Des bottes qu’on est content d’enlever à la fin de la journée et, qui en dégageant un délicieux parfum, mettent des jours à sécher. Des nuits froides où l’on se couvre de multiples couvertures pour rester au chaud. Des frontales qui s’activent dans la nuit, autour des machines affrétées par une grande entreprise. Des réveils difficiles parce qu’il faut se sortir de son cocon chaud pour aller bloquer les travaux d’un début de chantier, ou des mairies pendant une enquête publique. Des rassemblements publics de soutien, et des discussions interminables sur “les bilans de la lutte et ses perspectives”, sur la “violence”, sur “les médias”. Une existence qui apprend à faire avec une omniprésence gendarmesque dans nos espaces de vie. Une profonde désillusion sur la “démocratie”, sur la “république”, sur cette “France, État de droit, et patrie des droits de l’homme”. Une rage grandissante contre un système qui impose à coups de matraque, de lacrymos, de grenades, les intérêts capitalistes de grandes entreprises. Une colère face à leur violence, celle qui feint d’écouter, celle qui mutile, celle qui convoque et condamne ceux que l’on aime… Une conviction : notre lutte a dépassé son cadre “local”. Une hypothèse : notre organisation horizontale peut nous emmener jusqu’à la victoire. . Une question, que sont nos victoires ? Qu’est ce que c’est LA victoire ? Une certitude, nous ne serons plus jamais les mêmes…Où suis-je ?

La ZAD de Notre-Dame-des-Landes ? Oui… mais pas que… Ce tableau peut pour beaucoup, paraître être restreint à celui de la “Zone A Défendre”, celui de la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, largement médiatisé, et qui a de loin touché le plus de monde. Pour autant, il est déroutant de constater que cette description peut coller à de nombreuses luttes passées, présentes, ou à venir. Il ne s’agira pas ici de faire un état des lieux de tous ces combats, mais plus de se concentrer sur les rapports de deux luttes “bocagères” qui ont eu et ont toujours lieu aujourd’hui. Celle de NDdL, et celle, contre la construction de la THT Cotentin-Maine.

ski-pylone2Aujourd’hui, nous luttons contre la même logique d’asservissement des territoires qui vise à rendre nos espaces attractifs, aménagés pour l’économie marchande, et quadrillés pour le contrôle de l’ordre établi. Chaque zone, chaque espace, chaque personne doit avoir un rôle ou une fonction au service des métropoles. Dans un souci d’entretenir une façade “démocratique”, ces projets sont systématiquement imposés selon le même protocole : débats publics, enquête publique, déclaration d’utilité publique, mesures de compensation et de rachat, pression financières de corruption sous forme de subventions… D’un bout à l’autre du bocage, ce qu’ils cherchent c’est d’abord acheter le silence, celui des mairies, des conseils départementaux, régionaux… mais aussi et surtout celui des individus, des associations et des riverains.
Face à ces procédés, ce n’est ni le silence, ni la résignation, mais bien la résistance qui a été notre premier instinct. Un refus adressé à ce système, à ce “monde du progrès” dans lequel on hésite pas à supprimer les aides sociales ainsi que des postes dans l’enseignement et la médecine au profit de l’armement des forces de l’ordre, et d’une invasion colonialiste pour par exemple, s’assurer une mainmise sur des gisements d’uranium. De là, notre opposition est devenue une lutte, un combat de tous les jours pour la réinvention perpétuelle de nos existences, bien en dehors de ce système là. Notre lutte, s’est organisée, en associations, collectifs ou assemblées horizontales. Le “subir” a été enterré au profit de “l’agir”. Manifestations, rassemblements, réunions d’information, recours juridiques, mais aussi grève de la faim, actions publique d’interférences, blocages, barricades et sabotages sont devenus nos armes. Et les différences de ces modes d’action nous ont apporté une diversité qui n’a fait que nous enrichir.

Cependant, une partie du commun de nos luttes c’est aussi la répression. Celle exercée par l’État, qui à coups de surveillance, de convocations, de condamnations, de matraques, de gaz et de grenades, a tenté de nous faire taire. Nous savons aujourd’hui, en Loire-Atlantique, en Manche et en Mayenne, ce que c’est la “vie en zone occupée, en zone militarisée”. Nous avons pu faire l’expérience d’une stigmatisation de nos luttes qui cherche à nous diviser entre opposant-e-s.
Pour autant, cette offensive n’a pas réussit à ébranler nos solidarités, ni à diminuer notre détermination. Pour ceux-elles de la THT, ce ne sont pas les multiples garde à vue, condamnations, blessures et mutilations, pas plus que la coupe du bois ou la construction des derniers pylônes de la ligne qui ne signent la fin de la lutte. Pour ceux de la ZAD, l’opération d’expulsion “César” menée par les forces de l’ordre n’a été que l’étincelle d’un mouvement très large de résistance qui ne fait que grandir chaque fois qu’un lieu de vie est menacé d’expulsion.
Aujourd’hui, ce que nous souhaitons, c’est partager ce commun de lutte. Le partager pour nous enrichir mutuellement encore plus. Pour que ce partage devienne une force. Pour que le “Contre l’aéroport et son monde” et “le Contre le Nucléaire et son monde” deviennent une seule et même expression. Parce que la convergence de nos luttes doit pour nous devenir plus qu’une écriture de textes.
De ce fait, à l’heure où l’abandon du projet d’aéroport paraît plus que probable, où un nouveau lieu permanent se crée dans la Manche pour continuer le combat contre le Nucléaire, la question des victoires semble se poser. Alors que les rencontres, les amitiés et les solidarités que nous avons pu tisser apparaissent comme un butin qu’ILS ne nous reprendrons jamais, pouvons-nous espérer arracher encore plus ? Qu’est-ce qu’un abandon du projet d’aéroport signifierait pour toutes les autres luttes dites locales ? Comment constituer une réelle plateforme de lutte commune dans les bocages ? Comment généraliser nos combats jusque dans les périphéries bétonnées de la métropole ?

Venez en discuter avec nous les 9-10 mars 2013 sur la ZAD.

Programme :

samedi midi : pique-nique auberge espagnole. RDV 12H30 à la Chat-Teigne
Samedi après-midi : discussion sur l’historique et la convergence entre la lutte anti-THT et la lutte à NDDL, 14h à la Chateigne
Samedi soir : projection du film “THT, Remballe ton Elek” + concert
Dimanche : randonnée publique et pique-nique sous les pylônes de la ZAD. RDV 11h aux Rosierspieddepage

Une randonnée déboulonnante du côté du Morbihan

mardi, janvier 29th, 2013

Il semblerait que des lucioles aient butiné quelques pylônes en Est-Morbihan suite à l’appel à actions décentralisées. Voici le petit poème féérique que nous avons retrouvé :

Déboulonnons, déboulonnons,bunny
En revenant de la ZAD
De Vannes à Redon *

Un petit boulon par ci
Qui a la clef de 46 ?
Et si on en prenait plus par là ?
Et pourquoi pas vingt-trois ?

Mais que faire de notre récolte ?
C’est que ça ne pousse pas guère.
Il seront bien gardé à la cohorte
Celle qui stationne pas loin de Guer.

Nous avons été atteint en plein coeur par l’appel de nos amis du Chefresne** et d’ailleurs. Pas question d’abandonner ces pylônes à leurs basses oeuvres.

Alors déboulonnons, scions, sabotons ces symboles d’un monde dont nous ne voulons pas.

Des bouleaux n’heureux.

* Bon ben en fait, c’était de Redon à Vannes mais ça rime moins bien.
** Appel sur http://antitht.noblogs.org/618

 

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Scie-lodarité avec la lutte anti-THT

mercredi, janvier 23rd, 2013

L’appel à action décentralisée a fait réagir jusque dans l’est de la France. Nous avons en effet reçu le mail ci-dessous d’antinucléaires de la Meuse qui ont l’ai d’avoir été inspiré par l’illustration de l’appel :

L'appel à actions décentralisées (http://antitht.noblogs.org/497) de l'assemblée anti-THT et anti-
nucléaire du Chefresne (Manche/Cotentin) a été entendu.

Aussi, dès l'annonce du bucheronnage d'arbres au bois (http://antitht.noblogs.org/618) auparavant 
occupé, nous nous sommes apprêté-e-s.

C'est par le biais de la scie à métaux que nous avons souhaité exprimé notre solidarité avec 
la lutte antinucléaire du Cotentin. 
C'est à une ligne THT, comme nos ami-e-s de l'ouest, que nous nous sommes attaqué-e-s ici, dans l'est.

Ainsi, nous avons mis à mal un de ces pantins métalliques reliant la centrale nucléaire de Fessenheim
à la région parisienne en passant par Nogent-sur-Seine.

"Lequel ?" nous direz-vous. A RTE de découvrir LESquelS (avant qu'ils ne tombent) !

Mettront-ils un jour un flic sous chaque pylône comme dans certains lieu du Cotentin ?  
scie
Scie-lodarité !

Des antinucléairEs
 du 55.

RTE revient au Chefresne : AGISSONS PARTOUT AILLEURS !

vendredi, janvier 18th, 2013

Impressions décentralisées pour appel à actions décentralisées :

Affiche n°1              Affiche n°2 (à venir)                  Affiche n°3

Fichier pour impressions recto tract A5                Fichier pour impressions verso tract A5

 

RTErevient

Pendant des mois la résistance contre la ligne THT Cotentin-Maine s’est concentrée autour du Chefresne. Recours juridiques, arrêtés municipaux, appels à rassemblement, actions publiques de déboulonnage, sabotages, se sont heurtés au mépris et à une répression grandissante. RTE et la préfecture orchestrent de concert les convocations en gendarmerie, les expulsions, les interpellations, les assignations en justice, les amendes.

Pourtant la lutte est loin d’être finie, d’autant plus que d’autres fronts se renforcent. Car la mobilisation contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes s’inscrit bien, pour nous, dans la même logique que le combat contre la THT, le nucléaire et leur monde.

Alors que la construction des deux derniers pylônes se profile, que l’abattage du bois de la Bévinière est en cours, nous souhaitons appeler à une réaction du même type que celle qui s’est mise en place pour lutter contre l’aéroport de NDDL. Face à la concentration des forces répressives, décentralisons nos actions pour frapper là où ils ne nous attendent pas. Attaquons partout où RTE, Vinci, Areva et consorts étendent leur mainmise par un quadrillage et une militarisation de nos espaces de vie. Nous vivons tou.te.s sous des THT, près de LGV, d’équipements Vinci, d’autoroutes, d’aéroports, de centres de stockage de déchets nucléaires, de centrales à gaz ou nucléaire.

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La lutte contre leur monde de gestionnaires, d’aménageurs, de flics, ne fait que commencer, et si nous désirons maintenir la pression partout où ils se trouvent, nous souhaitons aussi éviter de nous épuiser en procès inutiles et préserver nos forces. C’est pourquoi nous appelons à exprimer notre solidarité avec les opposant.e.s à la ligne THT Cotentin Maine par des actions décentralisées. La semaine suivant le début de la construction du dernier pylône sur le Chefresne ou l’abattage du bois de la Bévinière, nous appelons à toute forme d’actions, pourvu qu’elles respectent l’intégrité physique des personnes, afin de montrer notre détermination à ne pas laisser cette ligne THT s’achever, à ne pas laisser le monde nucléaire s’étendre un peu plus.

La THT est partout car qu’ils prennent ZAD dans leur gueule!

Ni résignation, ni compromis !

Comme ils ne pourront jamais mettre un flic au pied de chaque pylône,

la THT ne passera jamais en paix.

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