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30 mai 2013 : Infotour anti THT et antinucléaire à Montpellier

mercredi, mai 29th, 2013

Jeudi 30 mai à partir de 19h
librairie-bibliothèque Scrupules,

26 rue du Faubourg Figuerolles

Projection – Discussion – Table de presse

Projection du court-métrage de l’automédia « Remballe Ton Eleck » suivi d’une présentation de la lutte notamment contre la ligne THT Cotentin-Maine surtout dans la Manche et d’une discussion, ainsi qu’une table de presse avec notamment la revue « Antinucléaire Mix-Texte » Textes choisis autour de la lutte antinucléaire dans le Nord Ouest, d’Octobre 2011 à septembre 2012 [Revue autour de Valognes et du Chefresne].

Toutes les dates de cet Infotour : Page Infotour

Débattre de l’enfouissement, disent-ils? Combattre disons nous!

mercredi, mai 22nd, 2013

STOPCIGEO_v10miiiillle-bure

Nous ne participerons pas aux débats organisés par la CPDP (Commission Particulière du débat puclic) du 15 mai au 15 octobre.

A Bure comme ailleurs le débat ne se tiendra pas.

Ci dessous les dates des 14 réunions publiques, dont 8 locales, et certaines thématiques :

23 mai Bure

30 mai Saint-Dizier (Insertion dans le territoire)

6 juin Joinville

13 juin  Bar le Duc (Insertion dans le territoire)

20 juin Nancy (Réversibilité)

27 juin La Hague (Cherbourg) (Inventaire prospectif des déchets)

4 juillet Ligny en Barrois

11 juillet Chaumont

5 septembre Saint-Laurent des Eaux (De la production aux déchets)

10 septembre Bugey (De la production aux déchets)

19 septembre Marcoule (Les trois voies de recherche)

23 septembre Paris (Expériences internationales)

3 octobre Commercy (Coût et financement)

10 octobre Echenay

Parce qu’ils ne nous enfumerons pas avec leurs débats pipeau, l’heure est venue de fêter la désintégration de CIGEO (Centre Industriel de Stockage Géologique, pour les déchets nucléaire de haute et moyenne activité à vie longue)…

Blog de la Maison de la résistance à la poubelle nucléaire de Bure
Rubrique Piscine à déchet du blog Valognes Stop Castor

 

LE NUCLÉAIRE FAIT SA JUSTICE, DE VALOGNES À MONTABOT

mardi, mai 21st, 2013

Document-1-page00131 mai 2013, 8h30, Cour d’appel de Caen

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Pour les deux affaires convoquées en appel à Caen ce 31 mai 2013, les jugements sont mis en délibéré au 3 juillet 2013 à 8h30.

Le week-end du 17 au 20 mai sera l’occasion d’inaugurer à Montabot (50), un lieu collectif d’organisation contre le nucléaire et la ligne Très Haute Tension Contentin Maine. Cette grange, située aux pieds de la ligne bientôt en fonction, s’inscrit dans la continuité de plus de 2 ans de lutte contre le nucléaire en souhaitant proposer un espace
d’organisation et de discussion pérenne.

En novembre 2011, quelques mois après la catastrophe de Fukushima, quelques centaines de personnes se retrouvent à
Valognes (50) dans le but de perturber le départ d’un train de transport de déchets nucléaires vers l’Allemagne. Dans ce contexte, ce camp était l’occasion de relancer l’opposition au nucléaire. C’est sur les mêmes bases d’horizontalité et d’action concrète qu’au Chefresnes une assemblée se constitue pour lutter contre la ligne THT. Durant plusieurs mois des liens se tissent localement mais aussi avec d’autres luttes contre des projets d’aménagement du territoire (ZAD, Centre d’enfouissement à Bure, Centrale à gaz à Landivisiau…), période pendant laquelle, les chantiers de la ligne ont étés perturbés par des blocages, des déboulonnages et autres sabotages. En juin 2012, dans cette continuité, un camp s’organise à Montabot, occasion d’approfondir les réflexions sur le nucléaire et d’organiser, le dimanche 24, une action contre la ligne.

Si ces deux ans de lutte ont été riches en rencontres et actions collectives, ils ont aussi été marqués par la répression, qu’elle nous touche physiquement, psychiquement ou quand elle tente de nous isoler face à la justice. Le 31 mai 2013, nous appelons donc à venir soutenir deux copains convoqués devant la Cour d’Appel de Caen.

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Procès à venir :

Ce 31 mai à 8h30, procès en appel des deux copains poursuivis respectivement pour :
– A Valognes, en novembre 2011, intrusion sur les voies et détention de fumigènes, refus de fichage ADN ; condamné en première instance à un mois d’emprisonnement avec sursis pour le refus de fichage.
– A Montabot, en juin 2012, participation avec arme à un attroupement, dissimulation du visage et refus de se disperser après sommation, violences aggravées ; condamné en première instance à trois mois d’emprisonnement pour les violences.

Le 11 juillet 2013, seront jugé-e-s à Laval les 5 militant-e-s poursuivi-e-s pour avoir volontairement dégradé un pylône de la ligne THT Cotentin Maine, et pour avoir participé sciemment au groupement que constituait selon le parquet de Laval l’action du 28 avril 2012 à Saint Cyr le Gravelais.

C’est pour ne pas laisser la justice individualiser que nous appelons à toutes formes de solidarités.

SoutienFinanc

Infotour anti THT 2013 : de Toulouse à Lille

mercredi, mai 15th, 2013

AfficheInfotour

Invitation à se rencontrer pour s’organiser contre les grands projets d’infrastructure, au minimum !

Vous voyez, ce petit coin de Normandie, tout là-haut, où la pluie prend un jouissant plaisir à nous lessiver jusqu’aux os 360 jours sur 365, où les inséparables bottes nous protègent du tapis éponge des champs mais pas du délicieux jus de chaussettes à la fin d’une journée de balade sous les têtes de chats*. Eh bien, on se dit qu’on aimerait bien sortir le short et les tongues de la commode et aller faire un tour au soleil.

Prendre un peu de distance, partager le récit de nos aventures rocambolesques entre déboulonnages publics de pylônes THT, virées nocturnes en compagnie vigilesque, paperasses de tribunaux et autres cours d’appel, assemblées générales horizontales, gestion des massmedias et travail d’automedia, blocages de chantiers, occupations de bois et de château d’eau, débats interminables sur les modes d’action et la violence. Mais encore, entendre d’autres histoires, celles aux abords de chantiers d’autoroutes ou lignes à grande vitesse, de centres d’enfouissement de déchets radioactifs, de lignes THT, de gaz de couche ou de schistes, et bien d’autres…

Ce n’est pas l’achèvement de la ligne THT Cotentin-Maine, ni la répression qui l’a accompagnée, qui ont entamé notre détermination et notre désir de continuer. Au contraire, car nous pensons que les liens tissés ici et là constituent notre force. En nous organisant ensemble, au-delà des frontières administratives et thématiques, et de nos divergences politiques, nous pouvons non seulement gagner quelque chose mais aussi tisser des amitiés et des solidarités pour pouvoir mieux en faire baver à celleux d’en face, voire y prendre un certain plaisir.

Aussi, comme nous nous sommes amusé.e.s à faire un film sur ce que nous avons vécu ces derniers mois en Normandie, nous proposons de le voir ensemble en préliminaire à des échanges, pour en sortir avec des pistes d’actions, de nouvelles envies d’écriture et d’automedia, de nouveaux copains-ines à qui rendre visite, etc.

* Modèle de pylône THT

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Les dates et lieu de rendez-vous de l’infotour sur la page infotour, régulièrement mise à jour.

Soirée infotour accueillie ce 28 mai à Toulouse.

mardi, mai 14th, 2013

Le 28 mai 2013, à La Chapelle, 36 rue Danielle Casanova.

antitht.noblogs.org/files/2013/05/affiche-infotour-toulouse-p.png

– 19h : Repas et rencontre autour de l’assiette
– 20h : projection du film « THT, Remballe Ton Elek ! » puis discussion

On accueille à Toulouse l’infotour de l’assemblée anti-THT du Chefresne contre la ligne THT Cotentin-Maine dans la Manche.
Suite à leur longue et acharnée lutte contre ce grand projet nucléocrate, illes ont envie de venir raconter ce que qu’illes ont vécu, leurs difficultés, leurs joies, leur bilan.

Parce qu’ici aussi, le pouvoir aménage, détruit pour une ligne LGV, un TGV, un centre-ville capitalisable…

Une soirée pour échanger

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Toutes les dates de cet Infotour : Page Infotour

Week End d’inauguration de la grange de Montabot du 17 au 20 mai 2013

jeudi, mai 9th, 2013

Une grange pour s’organiser…

Depuis l’action à Valognes contre le train “Castor” en novembre 2011, jusqu’aux moments forts de la lutte contre la ligne Très Haute Tension (THT) Cotentin-Maine en 2011 et 2012, des personnes se sont rencontrées et se sont organisées pour lutter contre le nucléaire et son monde.

Afin de continuer sur cette lancée, il semble important de pouvoir disposer d’un lieu collectif comme a pu l’être le bois occupé de la Bévinière sur la commune du Chefresne.

affiche montabot finie

Une grange, au lieu-dit la Bossardière sur la commune de Montabot (50), s’érige maintenant non loin des pylônes comme un défi face à l’imposition de la ligne THT à coups de bâtons. Il existe donc un lieu pérenne pour relayer et faire perdurer l’actualité de la lutte anti-nucléaire dans la Manche et ailleurs, être le relai de vos luttes ou simplement pour se réunir et échanger.

En effet, cet endroit constitue un point d’information et de convergences des initiatives d’ici (EPR, THT, transports castors, etc) et d’ailleurs (Poubelle radioactive de Bure, Iter, Astrid, THT partout, mines d’uranium) contre le nucléaire et aussi contre d’autres projets assez proches dans l’idéologie d’aménagement de nos espaces et de nos vies, tel celui de l’aéroport de Notre-Dame des Landes, les lignes à Grande Vitesse, de la traçabilité en général et du fichage génétique en particulier.

Il s’agit aussi d’un point d’ancrage de la lutte où se déroule un chantier permanent d’échanges de savoirs et de pratiques émancipatrices (autonomie énergétique, écoconstruction, rénovation du bâti ancien, permacultures de plantes médicinales et potagères….).

Du 17 au 20 Mai 2013, la grange ouvrira ses portes au grand jour.
Vous découvrirez la grange à travers des expos, ses débrouilles quotidiennes, son camping, sa cantine prix libre.

ProgDetaillee

Parce qu’il ne faudrait pas croire que tout s’arrête avec la mise en service d’une ligne T.H.T.
Parce qu’il est essentiel pour nous de poursuivre les débats entamés lors de cette lutte, et d’anticiper les pièges des nécro-industries auxquelles nous seront confronté.e.s ici et ailleurs.
Parce que nous imaginons qu’une organisation sans intérêt de pouvoir ni hiérarchie, pourrait submerger nos décideurs.
Parce que nous voulons faire en sorte que plus aucun.e oligarque ou bureaucrate ne puisse juger et décider du cheminement de nos vies à notre place.

Nous vous invitons au week-end d’inauguration de la grange de Montabot, où grâce à un travail d’élaboration collective, nous cherchons à nous donner les moyens matériels de renvoyer dans leur coin l’Etat et les mafias publiques ou privées. Nous prendrons le temps qu’il faut pour saper leur infecte besogne, mais ici une pierre est posée, et nous savons que ce sont nos solidarités que l’Etat craint avant tout. Même si une nouvelle ligne T.H.T se dresse désormais dans le bocage Normand, la lutte liée à ces tentacules de la pieuvre nucléaire est loin d’être enterrée.

Comment venir à la grange ? La Bossardière, à Montabot dans la Manche (50)
Sur la D98 entre Percy et Tessy, la Bossardière se trouve au bout du deuxième chemin sur la gauche après le pylône 223 lorsqu’on vient de Percy.

4pages d’information sur le WE : pdf à télécharger pour impressions.

Affiche A3 : pdf à télécharger pour impressions

 

 

 

Les soirées du WE d’inauguration de la grange de Montabot

jeudi, mai 9th, 2013

A l’occasion du WE d’inauguration de la grange de Montabot, auront lieu deux soirées musicales.

WE-InaugurationConcerts

Apéro concert du samedi 18 mai à 18h.

Grange de Montabot (50), lieu dit de la Bossardière
Entrée libre.

Avec :

Une formation Jazz manouche
Chris Fons (blues)
Lala Zayn et Anonyvox (rapp conscient)
Anonyme(s) et Noblaz (rapp)

et repas à prix libre

 

Fest-Noz du dimanche 19 mai à 20h.

Salle des fêtes de Percy (50)
(A la grange si le terrain est suffisamment sec)
Entrée libre.

Avec

les Noctambules, musique traditionnelle
Terti Tertan, musique bretonne
Beurdassous, musique bretonne
Axel et Simon, danse bretonne chantée
Loki, rumba gitane

Repas à prix libre et buvette petit prix.

 

Soirée projectionIfATree-Poster
vendredi 17 mai à 21h

 

SI UN ARBRE TOMBE

 

(If A Tree Falls, version originale sous-titrée)

Et tout au long des trois jours, des discussions (programme détaillée), un espace enfant, un infokiosk, des ateliers divers, expos, projections, etc.

IL ETAIT UNE FOIS DANS L’OUEST : MEDIC ET VIOLENCES POLICIERES

lundi, avril 22nd, 2013

Ce texte est écrit à la suite de 2 expériences médic, l’une à Montabot en juin 2012, l’autre à la ZAD en novembre 2012. Il était devenu nécessaire pour nous de décrire les violences et les blessures constatées à un poste de soins et notre ressenti. Ce ne serait pas suffisant de s’indigner des brutalités du Pouvoir qui ont toujours existé : nous avons assisté à leur montée en puissance. Ces stratégies sont dûment pensées et organisées. C’est important, à notre sens, de laisser une trace de ces évènements et qu’ils soient le point de départ de réflexions plus larges.

Nous faisions partie de l’équipe médic à Montabot lors d’un camp de résistance contre la ligne THT du 22 au 24 juin 2012. Lors d’une intervention brutale des forces de l’ordre, nous avons soigné environ 25 à 30 blessé(e)s dont 5 gravement atteint(e)s. Nous n’étions pas préparé(e)s à cette violence.

Devant les 2 petites tentes médic semblant inadaptées pour accueillir les blessés, l’équipe médic a décidé d’installer au pied levé le poste de soins dans une tente militaire prêtée par des militant(e)s de la ZAD. A peine avions-nous eu le temps d’installer le matériel médical que les premier(e)s blessé(e)s arrivaient. Parmi eux, nous avons observé les blessures les plus graves : L’intervention armée a duré 45 minutes, nous avons soigné des blessé(e)s durant 4 heures.

Notre installation était minimaliste : Nous n’avions ni chaise, ni table. Les militant(e)s étaient couché(e)s par terre sur l’herbe mouillée (il a plu sans discontinuer cette journée-là) ou sur des ballots de paille. Les blessé(e)s avaient froid, nous n’avions ni de couverture, ni matelas. Nous n’avions pas le temps de rassurer, de réconforter. Il fallait parer au plus urgent et évacuer de cette zone militarisée et violente les blessé(e)s les plus graves. Les soins se sont déroulés dans des conditions très difficiles .Il faisait sombre dans cette tente : nous n’avions que quelques lampes de poche. Il pleuvait sur les blessé(e)s : la tente était percée par endroits. Dehors, les militant(e)s attendaient sous la pluie soit pour être soigné(e)s soit pour avoir des nouvelles des blessé(e)s.

Nous avons gardé de cette journée un terrible sentiment de colère, d’impuissance et de tristesse. Nous avions conscience d’accueillir, de soigner les blessé(e)s sans pouvoir accompagner leur souffrance avec autant d’empathie que nous l’aurions voulu, dans des conditions insuffisamment humaines.

Il y avait le bruit des grenades explosant à une centaine de mètres de là, les cris des militant(e)s, les hélicos survolant le camp. En quelques instants, nous avons sombré dans un cauchemar. Tout cela reste gravé dans notre mémoire et nous avons pris conscience du manque de préparation de l’équipe médic par rapport à ce degré de violence. Il nous semble important de réfléchir à un protocole d’installation et d’intervention médicales transposables en tout lieu et toute situation.

Présents quelques jours à la ZAD novembre 2012, nous avons dans l’urgence organisé et installé un point de soins et accueilli une quarantaine de blessé(e)s jusque tard dans la nuit. D’autres lieux de soins sur la ZAD ont également accueillis ce jour-là nombre deblessé(e)s, choqué(e)s par ce qu’ils(elles) venaient de vivre, parfois déshydraté(e)s (à jeun depuis de nombreuses heures). Nous avons pu soigner les blessé(e)s et avec l’ingéniosité de nombreux bénévoles, nous avons pu proposer des boissons et des repas chauds, des vêtements secs, des chaussettes…

LES CONFLITS ARMES

LES FORCES DE POLICE

Ces affrontements, à la campagne dans les 2 cas, deviennent par l’organisation et le déploiement des forces policières de plus en plus violents. Le grand nombre de gardes mobiles présents sur place (500 à Montabot), de véhicules, d’hélicoptères, de gendarmes témoignent de la détermination de vouloir nous faire peur et en cas de besoin de nous neutraliser. Pour l’instant nous n’avons pas à déplorer de mort mais vu les méthodes employées c’est un risque possible.

Les forces de police utilisent différents types d’armes:

  • grenades lacrymogènes libérant du gaz CS d’une portée de 50, 100 ou 200 mètres tirées avec un lanceur de grenade, ou lancées à la main
  • grenades lacrymogènes à effet sonore (d’environ 165 db) d’une portée de 50, 100 ou 200 mètres tirées avec un lanceur de grenade ou lancées à la main
  • grenades de désencerclement (dispositif balistique de dispersion SAE 440 fabriquées par ALSETEX et SAPL) utilisées depuis 2004. Elles produisent une projection circulaire de 18 projectiles en caoutchouc et un choc sonore intense de plus de 150 db. Leur portée est de 40 à 120 m avec un lanceur ; les grenades peuvent aussi être lancées à la main. Il semble qu’elles projettent également des débris métalliques dont l’origine n’est pas encore bien établie.
  • des lanceurs de balles (flashball) de différents types d’une portée de 5 à 50 mètres, et utilisant comme munition des balles de défense à « létalité réduite » BDLR 80 /BDLR 130, 40 x 46 mm ou des balles de défense à « létalité atténuée » de 44 mm .

Pour plus d’informations, voir la brochure « les armements du maintien de l’ordre » sur le site zad.nadir.org ou httpps://copwatchnord-idf.info(article sur les armes de la police).

L’utilisation de grenades de désencerclement, de grenades assourdissantes, de grenades lacrymogènes, de flashballs provoque des plaies sévères témoignant d’une volonté de blesser et on peut penser que certains tirs tendus au visage et au thorax pourraient être létaux. Les gardes mobiles, en tenue de combat très protectrice, sont armés de pistolets et possèdent dans leurs camions des fusils que nous avons pu voir à Montabot. Vont-ils s’en servir un jour ?

Les grenades, en explosant, envoient de multiples projectiles en matière plastique ou métallique dans le corps. Ces projectiles entrent peu ou très profondément dans les chairs et, pour la grande majorité des cas, y resteront à VIE. En effet, il s’avère très souvent impossible d’enlever ces corps étrangers de quelques millimètres, leur repérage étant difficile et leur extraction dangereuse. Ces armes entraînent des blessures aux conséquences dramatiques (perte de la vision d’un œil, de l’audition d’une oreille…).

LES BLESSURES

Lors de notre présence sur les lieux (Montabot, ZAD) nous avons notamment soigné :

  • une personne touchée par plusieurs projectiles dont un avait causé une rupture partielle d’un nerf de l’avant-bras et d’autres projectiles avaient atteint les organes génitaux, le thorax et d’autres parties du corps. 
  • de nombreux blessés au niveau des membres inférieurs ou supérieurs avec de multiples impacts.
  • des fractures des os du visage causées par des tirs tendus de grenades.
  • des traumatismes crâniens avec plaies, des hémorragies internes de l’œil, des traumatismes du thorax avec fractures de côtes, des hémorragies pulmonaires, des traumatismes hépatiques : ces blessures ont été causées par des tirs de flashball.
  • Un médecin a soigné une personne blessée au poignet, le projectile a traversé les parties métalliques de sa montre avant de pénétrer dans sa chair. Ce qui démontre la puissance de pénétration des projectiles dont il est bien difficile de se protéger.

LES POMPIERS ET LES EVACUATIONS

Les pompiers font partie des cellules de crises des préfectures. Ils ont souvent des informations alarmistes de la part des gendarmes dans le but de les bloquer et d’empêcher leur intervention. Les gardes mobiles leur indiquent qu’il y a de gros risques de caillassages, de violences de la part des manifestant(e)s.

Les gardes mobiles ont opéré de cette manière à Montabot. Une ambulance des pompiers bloquée sur un barrage a pu passer grâce à l’intervention d’une journaliste sur place qui menaçait de faire un article sur ce blocage. Une autre ambulance a été détournée pour évacuer 2 gardes mobiles très légèrement blessés. Ils ont, par la suite, bénéficié d’une incapacité de travail d’un jour… Pendant ce temps-là, 2 militant(e)s très gravement atteint(e)s attendaient une ambulance qui n’arrivait pas et nous ne comprenions pas pourquoi. Les gardes mobiles ont photographié un blessé gravement atteint dans le véhicule des secours des pompiers sur un barrage policier proche du camp.

A Notre Dame Des Landes, les pompiers, après contact avec l’équipe médic inquiète de ne pas voir arriver l’ambulance, ont accepté de venir évacuer les blessé(e)s. Ils étaient indignés par le retard qu’avait pris l’évacuation et ont proposé des contacts directs pour la suite des évacuations. Il ne faut pas négliger ce problème car il est récurrent.

Ensuite se pose le problème de l’évacuation des blessé(e)s moins gravement atteint(e)s hors de la zone ou leur arrivée au poste de soins. La présence de véhicules et de chauffeurs s’est avérée très efficace à la ZAD. Les personnes sur les lieux, habitants plus ou moins proches et militants nous ont apporté une aide précieuse.

LE SAMU

A Montabot,dès les premiers contacts avec l’urgentiste du SAMU de Saint Lô, il s’est instauré des relations de confiance et des réponses efficaces. Il est inadmissible que l’urgentiste du SAMU n’ait pas été mis au courant du détournement des ambulances. En effet, il est responsable de l’organisation des soins d’urgence et doit être au courant de la progression des secours qu’il envoie.

A Nantes, nous avons contacté le SAMU pour organiser les soins. L’accueil a été très distant…

L’HOPITAL

Les policiers doivent avoir une commission rogatoire ou une réquisition pour avoir accès au registre des entrées, pénétrer dans la chambre d’hôpital du militant ou interroger un médecin ou un administratif.

Un administratif , un médecin réquisitionnés ne doivent répondre qu’aux questions posées sur le document écrit et ceci dans le respect du secret médical.

Il faut savoir aussi que les policiers entrent dans les chambres pour s’approprier des preuves matérielles (exemple:un pantalon avec trace d’explosif) qui pourraient se retourner contre eux en cas de procédure à l’initiative du militant(e).

Nous avons demandé des précisions concernant les textes juridiques à un avocat concernant le militant(e) à l’hôpital et dans l’ambulance des pompiers. Nous écrirons une annexe à ce texte à la réception des réponses de l’avocat.

Malgré les textes réglementaires, le service d’ophtalmologie de la clinique d’AVRANCHES a dénoncé l’identité d’un militant en téléphonant aux policiers lors du camp de Montabot.

A NDDL, unemilitanteblessée au ventre par un impact métallique a entendu dire par les soignants « ce n’est pas les gendarmes qui ont provoqué cette blessure avec un débris métallique ; vous vous êtes blessée entre militants. »

en annexe 1, extraits du bulletin du Conseil de l’ordre des médecins sur le secret médical.

STRESS POST TRAUMATIQUE

Nous avons pris conscience de l’importance du choc ou stress post-traumatique vécu par chacun qu’il soit médic, militant(e) blessé(e) ou non.

Pouvoir se réunir et reparler du vécu de chacun permet de supporter autant que possible la dureté du traumatisme. Ce stress peut apparaître rapidement, plusieurs mois ou années après l’évènement traumatisant. Chacun(e) réagit à sa façon et à son rythme. Il ne faut pas culpabiliser devant ce comportement, accepter sa fragilité , celles des autres et surtout exprimer le ressenti. On peut se sentir mal après une expérience violente, il faut l’accepter et ainsi on accélère le processus de guérison.

Lors du camp de Montabot, nous nous sommes réuni(e)s et avons pu parler ensemble. Nous avons réussi à nous exprimer sur les violences vues mais il semble que nous n’ayons pas encore véritablement parlé de nos propres traumatismes. La répression policière aura moins d’impact sur nous si notre soutien mutuel est vivant et réel. Nous devons accepter l’idée que l’on puisse avoir peur face aux violences et en parler sans tabou.

Il semble important que les blessé(e)s puissent être accueilli(e)s dans un endroit calme, entouré(e)s de personnes de confiance et qu’ils puissent s’exprimer et mettre des mots sur l’expérience traumatisante vécue. Sur le terrain, ce n’est pas toujours facile à organiser. A NDDL, nous avons essayé de créer, lors des soins , un climat aussi chaleureux que possible et d’accompagner les blessé(e)s du mieux que nous le pouvions. Il s’avère néanmoins que l’écoute dans ces moments de grande tension ne s’avère pas évidente.

Un militant sévèrement blessé nous a confié quelques mois après ses blessures, que son groupe d’amis avait accepté sa souffrance et son changement de comportement tout en lui laissant de l ‘espace pour qu’il puisse continuer à vivre dans le même cadre amical et militant .

Mais il semble que, parfois, les proches (famille, amis) ne sont pas d’une aide suffisante. Le militant est incompris surtout si la situation perdure. Nous insistons sur cet état de fait car il est primordial que nous en ayons conscience afin de ne pas laisser nos amis militants seuls face à leurs souffrances et leur solitude. Pouvoir accorder une écoute durable et laisser le temps à chacun de se reconstruire nous paraît important. Cette écoute demande une grande disponibilité . Elle reste à inventer par nous tous…

LE RAPPORT AUX MEDIAS

A Montabot, le lundi matin après le camp, nous étions scandalisé(e)s par le fait que les médias aient minimisé le nombre des militant(e)s blessé(e)s (2). Nous avons rencontré des journalistes de FR3 qui ne voulaient pas nous croire lorsqu’on leur décrivait la situation vécue la veille. Ils tenaient leurs informations de la préfecture… Ils ne nous croyaient pas, nous n’avions pas de preuves (photo, film…) Après concertation entre quelques militant(e)s, nous avons décidés d’aller à l’hôpital avec les journalistes qui voulaient voir absolument des blessé(e)s.

TÉMOIGNAGE D’UN MÉDIC A MONTABOT

«  j’ai décidé d’accompagner les journalistes à l’hôpital bien que cette démarche me fut très pénible. J’ai clairement indiqué que l’accord des militants était indispensable pour qu’ils puissent les voir. Arrivés à l’hôpital, j’ai rencontré les 2 blessés sans les journalistes. Ils ont accepté de les recevoir après une longue discussion où je leur ai expliqué notre besoin de témoigner des violences policières dans les médias.

Une personne hospitalisée a accepté de recevoir un journaliste mais a refusé les photos ; elle voulait témoigner verbalement. Le journaliste lui a répondu « s’il n’y a pas de photo, cela ne m’intéresse pas ».J’ai éprouvé de la haine envers cette machine médiatique.

Nous entrons dans la 2ème chambre où une autre personne blessée a accepté de témoigner à la condition de savoir exactement quel commentaire accompagnerait le film . Durant la réalisation du reportage, le journaliste a filmé les membres blessés durant plusieurs minutes ce qui nous a paru une éternité. Devant le voyeurisme de ce journaliste, nous avons traversé cette terrible épreuve en nous tenant la main. Encore aujourd’hui l’évocation de ce moment me bouleverse. »

Cette expérience nous a poussé à agir différemment à la ZAD .

TEMOIGNAGE DE LA ZAD

Le décompte des manifestant(e)s blessé(e)s et la description des blessures sans identification des personnes s’est avéré indispensable pour connaître le nombre des blessé(e)s sur un site de soins et l’importance des blessures. Nous avons constaté que la préfecture ne comptabilise que les blessé(e)s signalé(e)s par le SAMU. La conduite à tenir serait donc de prévenir le SAMU de toutes les blessures soignées sur place afin que ladite préfecture ne puisse les passer sous silence. De nombreux autres militant(e)s touché(e)s plus ou moins légèrement se débrouillent seul(e)s ou avec leurs ami(e)s pour quitter la zone dangereuse et se faire soigner chez eux(elles). Le nombre de victimes est donc bien en deçà du décompte que l’on peut faire à postériori.

A l’initiative d’un médecin de la ZAD une lettre est envoyée au préfet et aux députés de la région de NANTES faisant état des violences policières constatées avec un descriptif des blessures vues dans une salle médic. Ce courrier a été très relayé et a permis de faire prendre conscience de ce que nous vivons tous sur le terrain.(annexe 2)

Nous avons demandé aux militant(e)s blessé(e)s l’autorisation de prendre des photos de leurs blessures. Cette démarche nous était pénible ; mais les militant(e)s n’ont jamais refusé. Chacun était conscient de l’importance de prouver les dégâts infligés à leurs corps. Ces photos ont permis de montrer les excès des gardes mobiles.

Après les premiers soins, la tension baisse un peu et ces vautours de journalistes sont là, derrière la porte à NDDL et veulent leur quota de nouvelles bien sanglantes.

Après avoir vécu des moments de fortes tensions, on se trouve démuni face à leur hardiesse, leur indécence, leur exigence. On est tenté de tout envoyer balader. Les journalistes sont trop souvent intéressés par les détails des blessures.

Un des membres de l’ACIPA nous a demandé de témoigner de cette journée de violences. Alors on a parlé un peu, au minimum. Mais le débat de fond ne les intéressaient pas du tout. Un profond malaise nous a envahi à les voir avec leurs micros, leurs caméras tourner dans la salle, sans aucune retenue, filmer la table de pansements, un militant dévêtu dévoilant ses blessures. Ils se sont poussés les uns les autres pour avoir la meilleure prise : des chiens autour d’un os. Ils étaient en chasse : le sensationnel … ils passaient à côté de ce qui nous animait dans cette lutte. Comment agir pour qu’un minimum de notre message passe ? Nous étions fatigués devant cette horde. Après cette 2ème expérience pénible, nous avons pris la décision de filmer les journalistes qui nous interrogeront.

Les journalistes ont horreur d’être filmés...

Alors il nous reste à réfléchir à une communication sur le fond en prenant notre temps…peut être qu’un texte préparé avec l’aide de l’auto média pourrait être présenté lors d’une conférence de presse aux journalistes.

Nous devons être en mesure de porter secours à nos amis de lutte du mieux que nous pouvons. Que ce texte serve de point de départ à une réflexion plus large sur :

  • comment s‘organiser sur le terrain pour pouvoir être opérationnel le plus rapidement possible dès les violences connues
  • pouvoir accompagner le militant blessé à l’hôpital où, pour le moment il était livré à lui-même
  • comment protéger juridiquement les blessés ?
  • Comment partager nos expériences ?
  • Comment accepter nos limites physiques, psychologiques et comment y remédier ensembleIl nous semble indispensable d’ essayer de mettre sur pied une organisation de base transposable vu l’organisation et la détermination dont font preuve les forces de police.

Annexe 1

Extraits du bulletin de l’Ordre des Médecins

« L’article 4 du code de déontologie médicale pose le principe du secret et en définit le contenu. Le secret n’est pas opposable au patient et s’impose à tout médecin dans conditions établies par la loi. En ces temps où la communication fait loi, il est bon de rappeler que le respect du secret est la base de l’exercice médical. L’article du code de déontologie médicale pose le principe du secret et en définit le contenu. « Le secret professionnel, institué dans l’intérêt des patients, s’impose à tout médecin dans les conditions établies par la loi. Le secret couvre tout ce qui est venu à la connaissance du médecin dans l’exercice de sa profession, c’est-à-dire non seulement ce qui lui a été confié, mais aussi ce qu’il a vu, entendu ou compris». Le secret professionnel du médecin ou secret médical est à la fois d’intérêt privé et d’intérêt général.

D’intérêt privé: le médecin doit garantir le secret à la personne qui se confie à lui. Celle-ci doit être assurée de ne pas être trahie. Sa confiance doit être sans faille, si elle a donné une information intime utile au médecin et aux soins.

D’intérêt public : l’intérêt général veut que chacun puisse être convenablement soigné et ait la garantie de pouvoir se confier à un médecin, quelle que soit sa situation, pour bénéficier de soins, sans craindre d’être trahi ou dénoncé.

L’article L1110-4 du code de la santé publique donne une définition large du secret : il couvre l’ensemble des informations sur la personne venues à la connaissance du médecin, non seulement en ce qui concerne son état de santé mais aussi son identité, ce qu’il a confié ou ce que le médecin a compris à son propos.

L’alinéa 3 précise la notion de secret partagé et en fixe les limites. La règle est que le partage n’intervient qu’entre professionnels de santé , pour la prise en charge et la continuité des soins et sauf opposition de la personne dûment avertie. Elle connaît deux variantes, l’une concernant les établissements de santé, l’autre concernant les maisons et les centres de santé dont les professionnels y exerçant ont adhéré au projet de santé mentionné aux articles L 6323-1 et L 6323-3. Dans les établissements de santé, le consentement du patient au partage des données le concernant, par l’équipe le prenant en charge est présumé acquis. Dans les maisons ou centres de santé les informations sont réputées confiées par le patient aux autres professionnels de santé de la structure le prenant en charge, sous réserve de son consentement express et de l’adhésion des professionnels au projet de santé de la structure. La personne dûment informée peut refuser à tout moment que soit communiqué les informations la concernant à un ou plusieurs professionnels de santé. Celui qui trahit le secret mais aussi celui qui obtient ou tente d’obtenir des renseignements en violation de la loi s’expose à une amende de 15 000 € et une peine d’un an d’emprisonnement.

Ainsi le secret médical ne se partage, avec l’accord du patient, qu’entre professionnels de santé participant aux soins du patient et à proportion de ce qui est nécessaire à chacun d’eux pour accomplir sa mission.

En revanche, les assistantes sociales n’ont pas la qualité de professionnel de santé et ne participent pas à la continuité des soins. Elles ne peuvent donc pas avoir accès aux informations médicales concernant les patients pris en charge.

Le secret s’impose pour tout ce que le médecin a pu voir, entendre, comprendre ou deviner. On attend du médecin une discrétion totale (même sur ce qu’il peut avoir appris en dehors des soins). Il n’y a donc pas de différence entre le « renseignement administratif » ‘nom…) et médical (diagnostic…) entre la confidence et le renseignement « anodin ». Il serait faux de croire que le médecin peut partager les informations qu’il détient avec une personne elle-même tenue au secret professionnel dans les termes de l’article 226-13 du code pénal. Le secret médical est le secret professionnel du médecin. Même entre médecins, le secret ne se partage pas dès lors qu’ils ne participent pas à la prise en charge du même patient.

La cour de cassation et le conseil d’état ont reconnu le caractère général et absolu du secret médical. La jurisprudence a ainsi admis que :

– le patient ne peut délié le médecin de son obligation au secret ;

– cette obligation ne cesse pas après le décès du patient ;

– le secret s’impose même devant un juge ;

– le secret s’impose à l’égard d’autres médecins dès lors qu’ils ne concourent pas à la prise en charge ;

– le secret s’impose à l’égard de personnes elles-mêmes tenues au secret professionnel ;

le secret couvre non seulement l’état de santé du patient mais également son nom : le médecin ne peut faire connaître à des tiers le nom des personnes qui ont eu recours à ses services.

Il ne peut donc être dérogé au secret médical que par la loi.

Un praticien n’a pas à dévoiler à des tiers l’identité des personnes qu’il a soignées. Si les services agissent sur simple réquisition, le médecin n’a pas à répondre. S’ils agissent dans le cadre d’une saisie judiciaire, le médecin devra fournir les informations exigées par l’enquête, et uniquement celles-là. Dans ce cas, un magistrat instructeur ou un officier de police judiciaire, sur commission rogatoire et en présence d’un membre du conseil de l’ordre, peut perquisitionner le cabinet du médecin. En dehors de cette procédure de saisie, le médecin ne doit remettre aucun document à des tiers.

Selon l’article R.1112-45 du code de la santé publique, les personnes hospitalisées peuvent demander à ce qu’aucune indication ne soit donnée sur leur présence dans l’établissement ou sur leur état de santé, à l’exception des mineurs soumis à l’autorité parentale. On ne devrait donc pas par téléphone, confirmer la présence de tel patient dans l’établissement, y compris si le patient a été admis en urgence. Selon l’article L1110-4 du code de la santé publique, ce secret n’est pas limité au strict domaine médical, mais toutes les informations concernant la personne venues à la connaissance du professionnel (y compris, donc son horaire d’admission dans l’établissement), le secret médical est opposable aux tiers, mais aussi à l’établissement, uniquement dans 2 circonstances : l’accouchement sous X et l’admission d’un toxicomane. Cependant, il convient de préciser que les autorités peuvent accéder au registre des admissions en présence du directeur de l’établissement ou de son représentant.

Il convient de rappeler les dispositions de l’article L 6113-7 avant dernier alinéa du code de la santé publique selon lesquelles : « le praticien responsable de l’information médicale est un médecin désigné par le directeur d’un établissement public de santé ou l’organe délibérant d’un établissement de santé privé s’il existe, après avis de la commission médicale ou de la conférence médicale. Pour ce qui concerne les établissements publics de santé, les conditions de cette désignation et les modes d’organisation de la fonction d’information médicale sont fixés par décret. »

l’article R.6113-5 du code de la santé publique précise que : « les médecins chargés de la collecte des données médicales nominatives ou du traitement des fichiers comportant de telles données sont soumis à l’obligation de secret dont la méconnaissance est punie conformément aux articles 226-13 et 226-14 du code pénal.

Il en est de même des personnels placés ou détachés auprès de ces médecins et qui travaillent à l’exploitation de données nominatives sous leur autorité, ainsi que des personnels intervenant sur le matériel et les logiciels utilisés pour le recueil et le traitement des données. »