Lorsque de la détermination se double d’une organisation collective horizontale (autrefois nommée démocratie directe), ce que nous récoltons n’est pas seulement de la confiance et de la force, c’est aussi le sentiment profond de reprendre nos affaires en main. — Pour recevoir les infos de la lutte par mail : https://lists.riseup.net/www/subscribe/stop-tht.
HARO ! Un cri de colère. HARO ! Un cri de ralliement. Pour que les 18, 19, 20 juillet 2025 nous soyons des centaines et des milliers à la Hague !
En 2021 nous apprenons qu’EDF a pour projet de construire de nouvelles piscines de stockage de déchets nucléaires, sur le site Orano à la Hague. 13 000 tonnes de déchets nucléaires en +. Sachant que la Hague a déjà la concentration de substances radioactives la plus élevée au monde, sachant que plus de 10 000 tonnes de combustibles usés, soient l’équivalent de 110 réacteurs, y sont stockés, sachant que 80 tonnes de plutonium et 337 tonnes de rebuts de Mox sont également stockés, nous voulons crier ça suffit ! La Hague n’est pas une poubelle !
Parce que trop c’est trop, nous créons le collectif Piscine Nucléaire Stop à l’automne 2021. Nous diffusons de l’information sur ce projet, organisons des projections, des carnavals, perturbons les concertations d’EDF. Avec joie et détermination, au milieu des champs, des tempêtes et des vagues, nous luttons.
Mais aujourd’hui nous voulons être plus nombreux·ses, faire du lien avec les autres territoires en lutte, se questionner collectivement sur le nucléaire et ses déchets. Car si l’heure est au tout nucléaire, promu comme une énergie verte et écologique, que font-ils des déchets ? Jusqu’où iront-ils dans le sacrifice de nos territoires ruraux ? Comment organisons nous la défense de nos territoires, du vivant, d’un futur viable ? Ni à la Hague ni à Bure ni ailleurs nous ne voulons être des décharges radioactives !
3 joursde rencontres, discussions, actions, sur la question des déchets nucléaires et des territoires.
3 jours pour se réunir, partager nos peurs, nos colères, nos joies. Donner à nos luttes le goût de la solidarité et du collectif.
3 jours pour apprendre et s’outiller sur les questions nucléaires, chanter, découvrir la Hague : du chemin des douanier·es aux installations nucléaires. Trois jours pour vous raconter comment on s’organise ici. Pour vous donner envie de rester, ou de revenir ? Aussi faire la fête, inventer des affiches, regarder des films.
3 jours pour que divers collectifs et associations se rejoignent, partagent leurs histoires et combats. Se plonger dans les mémoires des luttes passées, présentes et imaginer les futures.
Nous agitons nos têtes, nos corps & nos cœurs pour que ces trois jours soient festifs, créatifs et offensifs, mêlant le sensible et le politique, l’intime et le collectif…
Où ? à Vauville (la Hague)
Prévoir des tentes, bottes, parapluies, maillots de bains.
Toutes les infos & mises à jour sur https://piscinenucleairestop.fr/haro
Pour nous mobiliser ce printemps, en été et au-delà, retrouvons-nous ce dimanche 16 mars 2025 afin de nous organiser.
Plusieurs temps de rencontres nous ont permis de nous restructurer et de recharger un peu nos batteries pour être plus présents à l’aube de ce printemps dans nos combats de toujours face aux décisions d’autorité qui ne font que fleurir.
Printemps et été à venir seront riches en activités et projets dont nous débattrons ce dimanche 16 mars à la Grange de 10h à 16h avec une pause repas partagé.
C’est ainsi que nous causerons préparation des rencontres Haro!) dans la Hague, et de l’organisation de ce pour quoi nous nous sommes engagé.es, des Résistantes, de propositions d’arpentages à venir, d’infotour en préparation et de bien d’autres choses encore dont les nouvelles du nuke, des luttes contre celui-ci et le monde qui va avec. DIMANCHE 2 FÉVRIER de 10h à 16h à la GRANGEDEMONTABOT
Au menu, il y aura aussi un point Nouzbi, Infokiosque, cantine, événements à la Grange et surement quelques autres points qui s’ajouteront d’ici là.
Samedi 8 février 2025, 14h à la Grange de Montabot
Le collectif Piscine nucléaire stop organise un camp du 18 au 20 juillet 2025 dans la Hague : Haro rencontres territoires et déchets nucléaires.
Pour les personnes du Centre & Sud-Manche comme du Calvados, La Hague, c’est tout près et en même temps un peu loin.
Afin de pouvoir participer au mieux avec le collectif Piscine nucléaire stop à la préparation de ces rencontres, a été proposé un comité de soutien à l’organisation de celles-ci.
Une première rencontre aura lieu le :
Samedi 8 février 2025, 14h à la Grange de Montabot.
On y causera organisation & coordination avec Piscine nucléaire stop, mobilisation et diffusion pour les rencontres, matos et autre soutien matériel qui peut être apporté, etc en fonction des envies et des personnes présentes.
Soyons nombreux et nombreuses à nous retrouver pour préparer l’été antinucléaire !
Que souhaiter de plus pour 2025 que de ne laisser passer aucune occasion d’agir et de se faire entendre contre des choix autoritaires qui impactent nos vies et nos territoires. Plus que jamais, mobilisons nous pour que nos luttes gagnent du terrain et des combats.
Dans cet état d’esprit nous continuons à nous réunir dans notre campagne bocagère.
DIMANCHE 2 FÉVRIER de 10h à 16h à la GRANGE DE MONTABOT,
Sujets à aborder :
Préparation de la réunion du comité de soutien du SAMEDI 8 FÉVRIER pour les rencontres Haro ! qu’organise le collectif Piscine nucléaire stop, rencontres qui se dérouleront du 18 au 20 juillet 2025 dans la Hague- Initiatives de la Grange de Montabot pour les rencontres Haro !
Proposition d’infotour antinuke dans l’Ouest avec un double objectif : relancer une dynamique de l’antinuke et mobiliser pour Haro !
Retours des différentes réunions antinuke dans le secteur (Caen / GAMA, etc)
Point fonctionnement de la Grange (tour des commissions)
Nucléaire et antinucléaire : info diverses dont celle de l’EPR
Semaine nationale des métiers du nucléaire du 3 au 7 février 2025 et autres racolages des jeunes par le monde du nucléaire.
On évoquera aussi les Résistantes 2025 qui se dérouleront cet été dans l’Ouest.
Au plaisir de se retrouver ! Chacun.e amène un plat à partager pour le repas du midi.
Pour venir à la Grange de Montabot, voici le plan :
La Grange de Montabot, la Bossardière ou 2, la Bessardière à Montabot (50),
* route Percy-Montabot :
À gauche sur la route Percy-Montabot
1 km après le gros pylône ou,
* en venant de Tessy :
2ème à droite après le bourg de Montabot
Montabot (50) se situe à 9 km de l’A84 à hauteur de Villedieu les poêles (sortie 38) dir Percy.
La Grange de Montabot, tél o6 74 87 II 55, montabot arobase riseup.net
Restitution d’arpentage & discussions
suivies d’un repas à prix libre
Dix questions sur l’antifascisme !est un livre de La Horde, plate-forme ressource pour les différents collectifs antifascistes qui est édité chez Libertalia.
Cet ouvrage est le résultat d’un travail d’écriture collective et de synthèse coordonnée par la Horde sur les engagements antifascistes des dernières décennies de différents collectifs antifa en lien avec la plate-forme.
Comme le rappelle la Horde, le livre Dix questions sur l’antifascisme ! est le partage d’une vision de la lutte contre l’extrême droite qui se veut être un outil sur cette lutte au-delà d’une perspective historique ou sociologique.
Il ne prétend pas révéler la vérité révolutionnaire sur la nature de l’antifascisme mais propose une présentation, un guide pratique et un manifeste de pour une lutte antifasciste, écrit à hauteur de militant·es antifa. Ce livre, ce sont dix questions et dix tentatives de réponse en 10 chapitres que nous sommes plusieurs à nous être partagés. Le livre est accessible gratuitement sur le site des éditions Libertalia
NB :Il reste quelques chapitre à partager si certain.es sont intéressé.es En effet, l’arpentage consiste à se mettre à plusieurs pour se raconter un livre dont nous avons lu chacun.e une partie.
Nous proposons donc de nous retrouver le samedi 1er février 2025 à 16h à la Grange de Montabot pour entendre les différent-es ami-es qui ont pris un châpitre raconter de vive voix ce qu’iel a lu.
L’arpentage était une technique malicieuse pour les ouvriers de la fin de XIXème siècle, prendre le temps de se réunir pour apprendre à connaitre un ouvrage sans avoir à passer beaucoup de temps à le lire et aussi permettre à d’autres, lors de la restitution publique d’appréhender l’ouvrage sans l’avoir lu voire sans savoir lire.
Nous proposons une discussion libre après la restitution qui peut tout autant porter sur nos ressentis à la lecture du livre ou à la restitution de celui-ci comme de nos envies de nous organiser pour lutter contre l’extrême droite et ses idées dans nos campagnes.
Un repas à prix libre sera ensuite servi afin de clôre la soirée en toute convivialité.
À noter que la réunion de la Grange de Montabot, ouverte à toustes, se déroulera le lendemain et qu’il est possible de s’organiser pour rester dormir sur place le soir (sleeping).
Pour venir à la Grange de Montabot, voici le plan :
La Grange de Montabot, la Bossardière ou 2, la Bessardière à Montabot (50),
* route Percy-Montabot :
À gauche sur la route Percy-Montabot
1 km après le gros pylône ou,
* en venant de Tessy :
2ème à droite après le bourg de Montabot
Montabot (50) se situe à 9 km de l’A84 à hauteur de Villedieu les poêles (sortie 38) dir Percy.
La Grange de Montabot, tél o6 74 87 II 55, montabot arobase riseup.net
L’objet principal de la réunion sera de voir comment la grange de Montabot peut s’impliquer dans l’organisation et le déroulement du camp « Haro » qui aura lieu dans la Hague du 18 au 20 juillet 2025.
On fera le tour des travaux en cours dans les différentes commissions et le point sur l’actualité récente, en cours et à venir.
Et on rediscutera de l’idée de se retrouver pour un petit rassemblement festif à la grange aux alentours du solstice d’hiver.
Nous proposons de consacrer une partie de la matinée pour un point sur les encours relatif au fonctionnement du lieu, notamment les petits chantiers d’octobre (bâtiment, houblonnière, etc), la Nouzbi et son atelier et de voir ce qu’on fait (si on fait quelques chose) pour le solstice d’hiver.
Un second point proposé concerne la lutte antinucléaire ; où elle en est, où on est est, qu’est-ce qu’on en fait. Ce sera l’occasion de revenir sur le WE à Rouen & Penly, de parler transport des déchets et de se pencher sur les offensives du camp nucléaristet.
Chacun.e amène un plat à partager pour le repas du midi
L’après midi, de 14h à 16h, sera l’occasion de s’organiser pour le camp Haro! déchets nucléaires et territoires qui se déroulera les 18, 19 et 20 juillet 2024.
Des camarades du collectif Piscine nucléaire stop viendront nous présenter
le camp HARO!, ce qu’il en est de sa préparation et des envies du collectif.
Nous pourrons ensuite discuter de quelle manière les un.es et les autres pouvons participer à l’organisation et au déroulement du camp.
Il y a quelques semaines, un appel à actions décentralisés 20 ans après la mort de Sébastien Briat a été publié. Il s’agissait de pouvoir rappeler que « Bichon » n’était pas oublié que ce soit par celles et ceux qui le connaissait mais plus largement par celles et ceux qui luttent contre le nucléaire. Diffférents rassemblements se sont tenus le 7 novembre 2024 en Allemagne et à Bar-le-Duc d’où vient Sébastien.
Action militante & artistique à la mémoire de Sébastien Briat
7 novembre 2004, Avricourt (Moselle) : Sébastien Briat, 22 ans, meurt accidentellement en tentant de bloquer un train de déchets nucléaires. 7 novembre 2024, Val d’Ornain (Meuse) : la résistance contre les transports radioactifs se poursuit ! En mémoire de Sébastien, nous avons érigé ces derniers jours un mur de 25m2 sur l’ancienne voie ferrée que l’État veut réhabiliter pour les besoins de Cigéo, le projet d’enfouissement de déchets radioactifs à Bure.
STOPLENUCLÉAIRE – STOPCIGÉO !
Il y a vingt ans, le militant Sébastien Briat, alors âgé de 22 ans, mourait à la suite d’un tragique accident de train tandis qu’il tentait, avec d’autres, de bloquer un convoi de déchets nucléaires parti de la Hague en direction du centre de stockage allemand de Gorleben.
Lui et son groupe comptaient employer la technique dite du « lock-on » et s’attacher aux rails afin d’empêcher le train de circuler. Des circonstances malheureuses ont empêché la bonne communication avec un autre groupe d’activistes placé en amont (le « groupe de sécurité ») et le conducteur du train n’a pas été averti que des personnes se trouvaient sur les voies. Par ailleurs, il a été prouvé que le train roulait bien plus vite qu’il n’aurait dû, afin de rattraper le retard occasionné par de précédents blocages. Les opérateurs du transport avaient visiblement choisi d’ignorer ou de ne pas respecter plusieurs normes de sécurité. Ainsi, en plus de sa vitesse excessive, le train n’était plus accompagné du dispositif policier habituel qui aurait permis de donner l’alerte.
À l’arrivée du convoi, le groupe d’action n’était pas enchaîné mais se trouvait à proximité immédiate de la voie. Sébastien a été happé par le train et a succombé à ses blessures sur les lieux de l’accident.
POURUNECOMMÉMORATIONDIGNEDEBICHON
Il existe des points de vue très différents sur cet événement tragique. L’accident a eu des conséquences nombreuses, notamment pour les personnes concernées par cette action et les proches de celui que tous ses ami.es appelaient « Bichon ». Nous aussi, qui avons préparé et mené l’action de ces derniers jours, portons des regards très différents sur ce qui s’est passé le 7 novembre 2004 à Avricourt. Cependant, nous nous retrouvons sur un point : cet événement dramatique fait partie de notre une histoire commune. Car la mort de Sébastien ne laisse pas seulement une blessure profonde à sa famille, à ses ami.es et à toutes celles et ceux qui le connaissaient personnellement : elle marque aussi le traumatisme collectif de toute une génération de militants antinucléaires français et allemands.
L’accident a entraîné de vastes discussions au sein du mouvement et a eu une forte influence sur son évolution. Nous sommes convaincus qu’il était, qu’il est et qu’il sera toujours juste de s’opposer aux transports nucléaires mortels. Mais pouvons-nous prendre la responsabilité de nous livrer sans protection à un adversaire pour qui nous savons que les vies humaines ne valent rien ? – nous parlons tout de même d’une industrie qui accepte chaque jour la destruction potentielle de tous les fondements de la vie sur notre planète. Même après tant d’années, nous n’avons pas de réponse unanime à cette question.
Même si la plupart d’entre nous a choisi d’autres façons de lutter que la seule désobéissance civile, nous reconnaissons le courage et la détermination qu’il faut pour s’opposer ainsi à une injustice. De même, il est historiquement indéniable que les blocages de transports (du moins en Allemagne) ont contribué de manière non négligeable aux succès du mouvement dans cette phase. Ici aussi, en France, d’autres blocages que celui de 2004 ont eu lieu (entraînant parfois d’autres accidents graves) mais cette pratique de contestation n’a cependant jamais atteint la popularité qui fut la sienne outre Rhin.
HISTOIRE D’UNE DÉSOBÉISSANCESANSFRONTIÈRES
Les liens entre les mouvements antinucléaires français et allemands remontent à leurs débuts. Les luttes dans le « Dreyeckland » (Fessenheim, Marckolsheim, Wyhl) ou la mobilisation commune à Malville en 1977 – au cours de laquelle le militant Vital Michalon a été tué par une grenade de la police – marquent les points forts de cette première phase.
À partir de la fin des années 1990, la résistance en Allemagne s’est focalisée sur les « transports Castor ». Il s’agissait principalement du transfert des déchets hautement radioactifs des centrales électriques allemandes et des usines de plutonium de la Hague (France) et de Sellafield (Royaume-Uni) vers le site de Gorleben, dans le nord de l’Allemagne. Il était donc logique, alors, de renouer le lien et de mener à nouveau la lutte ensemble, au-delà des frontières. C’est à cette série de blocages, des deux côtés de la frontière, que Sébastien avait décidé d’apporter sa contribution. Ce lien transnational ne s’est pas arrêté le 7 novembre 2004, bien au contraire. Les protestations contre le rapatriement des déchets nucléaires allemands ont été de plus en plus fréquentes ici aussi. On se souvient par exemple du sabotage de trains à grande vitesse français et allemands en novembre 2008, connu du grand public sous le nom d’« affaire Tarnac ». En 2011, le camp de Valogne permettait, pour la première fois côté français, une mobilisation de masse contre ces transports.
Ironie de l’histoire, après des années d’interruption, c’est justement dans quelques semaines que le dernier de ces convois nucléaires partira de la Hague en direction de l’Allemagne et du centre de stockage intermédiaire de Phillipsburg (celui de Gorleben ayant été abandonné définitivement il y a trois ans !). Nous ne nous attendons pas à une forte résistance cette fois-ci. Nous savons que la porte de ce chapitre mouvementé de l’histoire antinucléaire franco-allemande se referme doucement.
Alors que le mouvement allemand n’a pas réussi (jusqu’à présent) à se réinventer après l’abandon de la production d’électricité nucléaire, le mouvement français, de taille relativement modeste, doit pour sa part faire face à d’énormes défis : l’extension de l’usine de plutonium de La Hague avec un nouveau bassin de stockage, la « relance du nucléaire » qui va de paire avec l’extension massive des installations atomiques, ainsi que le début imminent de la construction du projet de stockage Cigéo à Bure.
PASDETRAINPOURBURE !
Le lien entre la résistance à Gorleben et à Bure s’est également développé au fil des décennies et Sébastien trouve aussi une place de choix dans cette histoire collective. Les parallèles qui s’imposent entre les projets de construction (ainsi que la résistance à ces projets) ont conduit dès le début à un échange intensif entre ces deux luttes locales. Un soutien mutuel actif s’est développé ainsi que des liens personnels profonds et des projets communs. 2004 a été une année marquante dans l’histoire de la résistance antinucléaire dans le sud de la Meuse. Deux activistes de la résistance de Gorleben ont acheté la Maison de Résistance à Bure. Ils ont ainsi créé la première permanence locale pour les militants de la région. Puis en novembre… le terrible accident. Trois ans plus tard, en 2007, l’entourage politique de Sébastien a acheté l’ancienne gare de Luméville. Un projet de résistance qui s’oppose explicitement à la remise en état de cette ligne ferroviaire cruciale pour le projet Cigéo.
20 ans plus tard, nous nous sommes donc réunis pour créer un lieu de mémoire permanent dans le département de la Meuse – le département d’origine de Sébastien et le théâtre actuel de la résistance antinucléaire. Pour cela, nous avons construit à Baudignecourt, sous le pont enjambant l’ancien chemin de fer désaffecté, sur les rails, un mur massif de 25m2 composé d’environ 6 tonnes de parpaings, de ciment et d’acier. Nous avons ensuite peint une fresque sur ce mur.
Par ce geste, nous voulons montrer que Sébastien n’est pas oublié. Il s’agit pour nous de considérer cet accident comme une partie de l’histoire de notre mouvement, dont nous pouvons et devons tirer des enseignements pour les luttes futures. Et de garder également à l’esprit que les luttes sur les rails prendront une place de plus en plus centrale dans notre résistance dans les années à venir.
Le tronçon de ligne Ligny-Gondrecourt que nous avons bloqué (plus ou moins symboliquement) est actuellement désaffecté et appartient à la SNCF. Sa remise en état est prévue à partir de l’automne 2027. Même si la liaison est vendue à la population locale comme un projet de renforcement des transports en commun, il s’agit d’une simple voie de desserte pour la construction de Cigéo et le transport ultérieur des déchets toxiques. Plusieurs collectifs et organisations citoyennes appellent à s’opposer à ce projet de construction.
Le tronçon suivant, entre Gondrecourt et Saudron est voué à devenir une voie privée appartenant à l’Andra et menant directement à l’intérieur de l’enceinte de Cigéo. C’est en vue de la création de cette « installation terminale embranchée (ITE) » (telle qu’elle est nommée dans la novlangue de l’industrie nucléaire), sous la direction de l’Andra, que des procédures d’expropriation sont actuellement en cours à l’encontre d’environ trois cents propriétaires fonciers le long de la vieille voie. L’ancienne gare de Luméville en fait partie. Ses habitant.es et usager.es actuel.les appellent à l’occupation et à la défense de « LAGARE » !
Sébastien, on n’oublie pas ! Il n’y aura jamais de Cigéo ni de déchets à Bure !
P.S. : En plus des aspects mentionnés, notre intention était aussi de démontrer qu’une résistance matérielle contre Cigéo est possible en dehors des actions en petits groupes, malgré une surveillance accrue et une répression quotidienne autour de Bure. Même si les dégâts matériels sont très limités, pour cette fois, nous espérons que de telles actions collectives permettront d’ouvrir nos imaginaires en nous prouvant que nous sommes capables, sur ce territoire, de déplacer des tonnes de matériel sans être reconnu.es et de travailler des nuits entières avec autant de personnes sur les futurs rails du plus grand projet de déchets industriels d’Europe. Un immense merci à toutes celles et ceux qui ont apporté leur aide à cette audacieuse aventure !
Un hommage vibrant à Bar-le-Duc (55)
Le 7 novembre, un hommage a aussi été rendu à Sébastien Briat devant la gare de Bar-le-Duc. Nous étions nombreux.ses à nous être déplacé.es et à avoir bravé le froid. « En mémoire de Sébastien Briat, on n’oublie pas. » indique l’a banderole brandie. Des bougies et des fleurs des champs en guise d’hôtel et un cercle digne et solennel de militant.es antinucléaires et de proches. Quelques morceaux de Bichon joué à la guitare, quelques prises de paroles rappelant combien Sébastien Briat est dans nos esprits que nous l’ayons connu ou pas de son vivant et beaucoup d’émotion.
Tags anti-nucléaires à Toulouse (31)
Pour modeste contribution à l’appel à actions anti-nucléaires du 7 novembre, quelques tags ont été faits à Toulouse.
WE ANTINUCLÉAIRE DES 12 & 13 OCTOBRE À CAEN & PENLY
MOBILISONS-NOUS !!
… Dès le vendredi 11 octobre à 20h30
Conférence – débat animée par Stéphane Lhomme, directeur de l’Observatoire du nucléaire
Nucléaire : stop ou encore ? Faut-il construire des EPR à Penly ou ailleurs ?
Mairie de proximité Saint-Sever, Salle J. Billard, 10-12 rue Saint-Julien, 76 000 Rouen
À ROUEN LE SAMEDI 12 OCTOBRE 2024
VILLAGE INFO – DÉAMBULATION GÉANTE ET FESTIVE contre le nucléaire ET son monde
10h30 : Village associatif antinucléaire
Quai rive gauche de la Seine (accès par le quai Cavelier de La Salle)
Stands, spectacles et restauration à prix libre
14h30 : Déambulation dans les rues de Rouen
17h00 : Concerts
À PENLY LE DIMANCHE 13 OCTOBRE 2024
11h : Rendez-vous sur la plage de St Martin en Campagne face à la centrale nucléaire de Penly
Marquons la plage de notre détermination à lutter contre l’installation de nouveaux réacteurs, en Normandie et partout ailleurs et contre tous les nouveaux projets atomiques (Giga poubelle souterraine à Bure, production de tritium pour la Bombe à la centrale de Civaux, etc.) !
Pour soutenir l’opposition aux EPR 2 de Penly dans la Somme et en Seine-maritime :
Alors qu’EDF entreprend déjà des travaux en vue d’implanter deux nouveaux réacteurs qui ne sont même encore autorisés. Et de la même
manière que l’EPR de Flamanville devait entrainer la construction de plusieurs autres dans les années 2000, la paire prévue à Penly se
veut la tête de pont de 6 voire 14 réacteurs à venir. Mettre à mal la construction à Penly signifie remettre en cause les autres réacteurs.
Pour s’opposer à la nouvelle ligne THT prévue entre Penly/Petit-Caux et Amiens.
Le tracé est arrêté, il est prévu que la ligne traverse notamment la forêt de Eu.
Pour se retrouver et s’organiser face aux offensives du monde nucléaire ici et ailleurs.
Si le nucléaire est à la peine sur le terrain, les vélléités étatiques et industrielles lui consacre beaucoup d’énergie et d’argent public :
– Relance du nucléaire avec de nouveaux réacteurs,
– Rafistolage des anciens réacteurs pour les faire durer encore plus longtemps,
– Nouvelles piscines de stockage à la Hague car ils ne savent plus quoi faire de leur combustible usé,
– ITER et leurs rêves de fusion,
– Les petits réacteurs modulables ou modulaires pour en mettre plus partout et parce que c’est plus facile de construire un moteur de
sous-marins ou de porte-avion qu’un EPR.
– Sans oublier, last but not least, le plus grand chantier industriel européen pour créer CIGÉO (la gigapoubelle souterraine des déchets
nucléaires les plus dangereux) du côté de Bure que l’ANDRA espère débuter rapidement.
Partout, des collectifs, orgas et populations
tentent de se battre face à l’hydre nucléaire.
Ce WE des 12 et 13 octobre est l’occasion de nous retrouver et
d’envisager les suites de la lutte.