Arpenter le Mur énergétique du Capitalisme

Nous proposons un nouvel arpentage dont la restitution se fera probablement fin mars, quand nous prévoyons de nous retrouver pour quelques ateliers et chantiers. La répartition des parties entre les différent.e.s lecteurs et lectrices aura lieu lors de la prochaine réunion le 30 janvier 2022.

Il s’agit donc d’arpenter un Mur, le Mur Énergétique du Capitalisme de Sandrine Aumercier, lequel est présenté comme un contribution au problème des critères du dépassement du capitalisme du point de vue de la critique des technologies.

https://antitht.noblogs.org/files/2019/05/ContactGrange.jpg

Intéressé.e pour en lire un bout ?

 

 

Petite présentation du bouquin de 339 pages par la maison d’édition :

À l’heure de la crise écologique, le dogme révolutionnaire de la « réappropriation des moyens de production » ne peut plus être affirmé innocemment. Moteur humain, moteur mécanique : ce sont là les bases de l’invention capitaliste du « travail ». La croyance en la substituabilité indéfinie d’une dépense d’énergie abstraite nourrit le développement technologique et entretient une relation ambivalente avec la thermodynamique. Une conception substantialiste de la valeur, telle que développée par Karl Marx et relue par Robert Kurz, permet de réinscrire le paradigme énergétique à l’intérieur de la forme sociale capitaliste et d’en expliciter la dynamique propre. Le rapport de composition organique du capital articule en effet étroitement le « travail mort » des machines et le « travail vivant » des humains. La crise énergétique et ses retombées écologiques constituent en ce sens le mur externe du métabolisme capitaliste, l’autre mur étant la création d’une humanité superflue.

L’abolition du travail abstrait ne pourrait donc que signifier la fin des technologies qui sont la « matérialisation adéquate » du capitalisme. Seule une exigence d’émancipation portée jusqu’à cette pointe pourrait à la fois cesser de consumer sans limites le monde matériel et offrir les bases sociales d’une réinvention des techniques et des activités libérées de la compulsion de valorisation.

Table des matières

Chapitre 1 – La crise de l’énergie au coeur de la crise permanente du capitalisme
1.1 Fin du pétrole et développement durable… du capital
1.2 L’émergence du paradigme énergétique
1.3 La bioéconomie, synthèse entre économique et biophysique

Chapitre 2 – Moteur humain, moteur d’engin
2.1 Le dogme classique de la substituabilité des facteurs de production
2.2 Le travail comme « dépense d’énergie »
2.3 La technologie comme potentialisation de la force de travail dans la contradiction en procès du capital
2.4 Marx énergéticien ?

Chapitre 3 – L’abolition du travail et ses conséquences
3.1 Quel type de démantèlement industriel ?
3.2 A la recherche des critères de dépassement du capitalisme

Conclusion

Pour en savoir plus, une présentation du livre par l’autrice lors de sa présentation à la librairie Michèle Firk de Montreuil :

Au fait, c’est quoi un arpentage ? Il s’agit de se mettre à plusieurs pour se raconter un livre. Chacun choisit la partie qu’il veut lire, embarque avec lui un morceau du livre et apprès l’avoir lu attentivement, l’ami-e retouve ses autres ami-e-s pour raconter de vive voix ce qu’il a lu.
C’était une technique malicieuse pour les ouvriers de l’époque (fin XIXème) de trouver le temps de se réunir pour apprendre à connaitre un ouvrage sans avoir à passer beaucoup de temps à le lire et aussi permettre à d’autres, lors de la restitution publique d’appréhender l’ouvrage sans l’avoir lu.