Archive for the ‘Sous les lignes’ Category

Réunion publique contre le nouveau projet de THT en Cotentin

lundi, décembre 8th, 2014

JEUDI 11 DÉCEMBRE 2014, 20h à la Grange de Montabot (50)

Réunion publique pour discuter de la nouvelle ligne THT et envisager une mobilisation pour le 19 décembre 2014 autour d’un diner auberge espagnol (chacun.e amène de quoi manger à partager).

VENDREDI 19 DÉCEMBRE 2014 à Saint Lô (50)

* Réunion pas publique de présentation et de concertation du projet à 14H30 par RTE.
* Proposition de mobilisation contre ce projet à 14h à discuter ce jeudi 11.

RTE projette donc de construire une nouvelle ligne THT dans le Cotentin sous couvert CarteLigne320000Vd’un projet hydrolien au large du Raz Blanchard. Mais il s’agit bien d’une nouvelle autoroute de l’électricité pour interconnecter les différents pays européens, avec une liaison Cotentin-Angleterre en 320 000 V avec une capacité de 1,4 GW (production d’un EPR environ) dénommée FAB. FABuleux, non ?

Selon RTE, [l]a nouvelle interconnexion FAB permet d’accompagner la transition énergétique des deux pays en garantissant le raccordement des énergies renouvelables existantes et en projet de part et d’autre de la Manche.

Pour EDF, dont RTE est la filiale, il est question d’un EPR qui n’en finit pas de se construire à un bout de la ligne et de deux autres qui en sont au terrassement de l’autre côté de la ligne et donc de la Manche. À chacun sa vision du renouvelable…

Comme toujours et comme pour la ligne Cotentin Maine, RTE se targue de concertation. Le projet est bouclé, tout juste si le calendrier des travaux n’est pas décidé. Il est donc temps pour discuter au sens de RTE, c’est à dire présenter ce qu’ils feront que les populations soient d’accord ou non, tout en prenant soin de recueillir les avis de celle-ci, ainsi va leur démocratie.

Nous proposons d’en discuter autrement, autour d’un repas auberge espagnole, pour envisager et discuter notamment de ce que nous pourrions faire le 19 décembre 2014 à AireEtudeLigne320000VSaint Lô, mais aussi tout au long du premier trimestre 2015 où RTE se propose de présenter son projet et les travaux envisagés de manière publique cette fois dans l’aire d’étude que RTE se propose de valider ce 19 décembre, laquelle concerne 22 communes.

Histoire de bien s’informer, il est préférable de s’imprégner de la littérature de RTE sur le sujet.

La Grange de Montabot se trouve à la Bossardière sur la commune de Montabot, face au Chefresne.

Pour la rejoindre, c’est à gauche sur la route Percy-Montabot 1 km après le gros pylône, et donc à droite 1km avant le pylône si on arrive de Tessy en direction de Percy. Du marquage au sol indique l’intersection.

À jeudi.

pylones [@] riseup.net

13 décembre 2014 – MANIF. CONTRE LA THT, LE NUCLÉAIRE & SON MONDE

jeudi, novembre 27th, 2014

Dans le cadre de l’opposition à la THT dans la vallée de la Haute durance.

MANIFESTATION CONTRE LA THT,LE NUCLÉAIRE & SON MONDE Samedi 13 Décembre 2014 à 11h à Embrun près de l’Office du Tourisme (Place du Gal Dosse)

suivie d’une assemblée et d’un pique-nique partagé

Nous nous opposons à la THT parce que c’est l’artère de l’énergie nucléaire parce que le nucléaire c’est la guerre et le cancer parce que des alternatives existent parce que cela va massacrer toujours plus la vallée parce que lutter nous rend plus fort-e-s et plus solidaires parce qu’il n’y a que l’État et les patrons qui s’en frottentles mains parce que nous pouvons empêcher leurs projets !

Le projet de lignes à Très Haute Tension avance petit à petit. Un pylône design en démo à L’Argentière, La Déclaration d’Utilité Publique signée par les ministres et la prefecture, des piquets de repérages qui poussent ça et là…

PylonesHauteDuranceL’État et Réseau de Transport d’Électricité pensent avoir gagné la partie et pouvoir bousiller un peu plus la vallée, mais c’est sans compter les habitant-e-s de la vallée et des alentours, leurs ami-e-s, toutes celles et ceux qui ne veulent pas voir ce projet se réaliser et qui mettront à la fonderie leur “beau pylône design tout neuf” !

Sous prétexte de modernisation, on nous vend de nouvelles lignes THT pour continuer de tisser le réseau européen de transport de l’énergie nucléaire. C’est clair, seul le nucléaire peut fournir une énérgie assez puissante pour alimenter les réseaux de 225 000 à 400 000 volts sur des milliers de kilomètres. Ces lignes ont été multipliées depuis quelques années et partout, elles ont croisé résistances et déboulonnages : que ce soit dans le Cotentin et le Maine pour distribuer la production du futur réacteur EPR ou en Catalogne pour exporter le nucléaire jusqu’au sud de la méditerrannée. On pouvait penser qu’après Fukushima, le nucléaire batterait de l’aile, mais pas du tout ! La France le développe et l’exporte un peu partout : centrales EPR à Flamanville et en Chine, centrale expériementale ITER prévue pour 2020 à Cadarache, THT partout…

Il faudra donc apprendre à vivre partout avec un dosimètre et une combinaison ? Sans oublier que le nucléaire civil est indissociable du militaire : que ce soit dans la production ou la recherche les deux sont étroitements liés. Pas de bombe atomique sans centrale, pas de centrale sans bombe atomique.

Ici, ce projet qui va défigurer encore plus la vallée devrait permettre de rabouter de futurs lignes en augmentant la puissance transportable entre la Provence et la Maurienne : des THT relieraient les centrales du Rhône à la Maurienne et la Maurienne à l’Italie. La boucle serait ainsi bouclée, la toile de RTE enserre tout les territoires. Ce quadrillage de lignes devrait aussi servir à transporter l’électricité produite par la future centrale à bois E-ON de Gardanne qui elle se nourrira du bois des fôrets du Sud-Est : des Cévennes aux Hautes-Alpes, en passant par la Provence.

Coupes rases en perspectives ! Et puis, on pense aussi au projet dévastateur du TGV Lyon-Turin qui s’il est achevé un jour devrait être très gourmand en énergie…

FACE À LA THT, AU NUCLÉAIRE ET SON MONDE : NE NOUS LAISSONS PAS FAIRE NI EN HAUTE DURANCE, NI AILLEURS

notht05 arobase riseup.net

Dimanche 11 mai – Stand de la Grange de Montabot à la brocante du Chefresne

mercredi, mai 7th, 2014

affiche-brocante2legerL’assemblée de lutte antinucléaire & antiTHT et la Grange de Montabot seront présent à la brocante du Chefresne ce dimanche 11 Mai à partir de 7h du mat’.

Pour continuer à impliquer la grange de Montabot dans le paysage vallonné du canton de Perçy, on s’est dit qu’on se lancerait bien dans un vide-grenier de soutien pour proposer  fringues, objets divers, et autres surprises, le tout à prix libre ou presque (la bouteille de jus de pomme de soutien à la lutte est à prix fixe)PrixLibre

Du soutien financier pour faire avancer les travaux et à la vie à la grange, pour mieux accueillir les gens sur place, pour faire perdurer l’assemblée anti nucléaire de l’ouest, pour que de nouvelles rencontres puissent se créer.

Tous les trucs à vendre seront donc à prix libre et on prépare quelques lots surprises et de quoi casser la croute aussi.

Pour que cette journée, sous le signe du vent apparemant, se passe dans la bonne humeur, on vous invite à passer nous voir bien sûr, à nous filer un coup de main le temps de partager une bollée ou pour un peu plus longtemps pour que l’on ait le temps de retrouver des connaissances croisées durant la lutte anti THT dans le coin.

Allez, à dimanche !

Retour sur l’audience du 23 janvier 2014 à Laval

vendredi, janvier 31st, 2014

3 personnes étaient convoquées ce jeudi 23 janvier 2014 au tribunal de Laval pour avoir, dans le cadre d’une enquête ouverte pour des faits de « dégradations… et participation à un attroupement formé en vue de la préparation des dites dégradations », refusé de se soumettre aux relévés d’empreintes, photos et prélèvement ADN..

RTE s’était déjà adjoint les services de l’état par le biais de ses préfectures, de ses gendarmes, afin de violer nos terres pour y installer ses pylones. Aujourd’hui, c’est le parquet de Laval qui se met au service de RTE pour tenter, sous la menace d’un an emprisonnement et de 15000€ d’amende, de violer notre intégrité physique, en voulant nous soumettre à ce prélèvement ADN.

L’avocat de la défense ouvre le bal en plaidant la nullité de la procédure, des pièces manquent au dossier : les PV de demandes de prélèvement, et ceux actant le refus !! Deux PV sont bien arrivés par fax , la veille, au cabinet de l’avocat…
Manque de bol, par précipitation sans doute, le parquet s’est trompé d’intitulé : le texte de loi auquel il fait référence parle de refus dans le cadre d’une vérification d’identité, or les 3 sont convoquées dans un autre cadre (voir plus haut)…

En clair, dans le langage des « gens de droit », le procureur (celui qui poursuit), dans son empressement à taper sur la goule des opposants à la THT, s’est loupé et est invité à revoir sa copie. Y’aurait un problème de vocabulaire qui dirait qu’on s’est peut-être déplacés pour rien…

Le président du tribunal est ensuite pris à témoin, « vous avez eu accès au dossier d’accusation en ce qui concerne les faits de dégradation, vous ne pouvez que constater que rien ne permet de prouver que les prévenus se soient rendus coupables des dites dégradations. En clair : le dossier est vide. »

« Nous sommes là pour juger les refus de prélèvement, pas le fond du dossier… »

« Vous rendez les jugements « au nom du peuple français », le peuple a le droit de savoir ! »

Sur la centaine de personnes, dont quelques élus, qui s’était déplacée à Montaudin pour un déboulonnage symbolique d’un pylone en construction au printemps 2012, seules 3 personnes sont à la barre. Ces personnes auraient-elles été choisies par
hasard ? Chose troublante, 2 des 3 personnes convoquées ont déposé une plainte contre RTE, la préfète de la Mayenne et les gendarmes… Plainte classée sans suite par le procureur de Laval : celui-là même qui rappelle que la loi est la même pour
tout le monde !?!

Que le « peuple français » se rassure, la plainte est en ce moment instruite par un juge d’instruction.

Puis vient le tour du dernier prévenu, cerise sur le gâteau. « Je me demande ce que je fais là. Le jour des faits, je n’étais pas présent à Montaudin, je n’apparais sur aucune des photos prises sur place (40 000 nous a-t-on dit !!!). L’embarras se lit sur le visage de la procureure… et sur celui du juge.

S’il fallait encore démontrer que les poursuites avaient pour seul objet la condamnation de militants pour leurs opinions, preuve en était faite.

La procureure, qui s’était montrée plutôt agressive dans les affaires précédentes, requiert une peine d’amende (sans en préciser le montant) et ne s’oppose pas au sursis !! Se dégonflerait-elle ?

L’avocat des trois militants a quant à lui plaider ce qui lui semble la
seule issue possible à ce procès : la relaxe.

Décision mise en délibéré au 20 février à 14h.

 

Fond de soutien pour les frais de justice :
Chèque à l’ordre de l’APSAJ – Association pour la solidarité et l’aide juridique,
APSAJ, 6, cours des alliés, 35000 Rennes
RIB : 42559 00055 41020014732 07
IBAN : FR76 4255 9000 5541 02001473 207/BIC : CCOPFRPPXXX

Contre le nucléaire, résistance et sabotage!

samedi, décembre 14th, 2013

 

PovPyloneTandis que RTE s’évertue du côté de Beaulieu-sur-Oudon (53) à terminer sa ligne THT Cotentin-Maine, que des tests de mise en route sont effectués avec un raccordement type « pinces crocodiles » à la ligne Domloup-Les Quintes, nous lisons sur Indymédia que les déboulonnages de pylônes se poursuivent.

Ainsi, le 6 décembre 2013, nous pouvions lire sur (https://nantes.indymedia.org/articles/28602) les lignes suivantes :

« En ce moment, EDF érige une nouvelle ligne THT (Cotentin-Maine) en vue d’écouler l’énergie du futur réacteur EPR de Flammanville. Ceci marque la poursuite du programme nucléaire français.

Nous nous y opposons, agissons et le sabotons en son point faible, son réseau de distribution. Il y a quelques jours plusieurs pylônes de la ligne ont été déboulonnés. Tant que le nucléaire s’étendra, nous saboterons.

Nous sommes nombreux/ses et invitons chacun/e, ami/es antinucléaires, à acter ses convictions.

Dépylonons! »

Il est toujours réjouissant d’apprendre qu’EDF comme sa filiale RTE continuent d’être la cible de celles et ceux qui ne se résignent pas à vivre dans un monde nucléaire où chacun-e tend à être dépossédé-e.

 

La politique du geste, anonymat et ubiquité*

samedi, novembre 9th, 2013

* Ubiquité :
   ­ Le fait d’être présent partout à la fois ou en plusieurs
lieux en même temps.
 ­ En informatique, le terme ubiquitaire désigne un
environnement dans lequel les ordinateurs et réseaux sont
« enfouis », « intégrés » et « omniprésents » dans le
monde réel. L’utilisateur a accès à un ensemble de
services au travers d’interfaces distribuées se voulant
intelligentes, dont il est entouré. Ces interfaces s’appuient
sur des technologies intégrées dans les objets familiers.
En sociologie, l’ubiquité du pouvoir se définit ainsi :
  Le  pouvoir est partout, ce n’est pas qu’il
englobe tout, c’est qu’il vient de partout. Le
pouvoir ce n’est pas une institution, ce n’est pas une
structure et ce n’est pas une certaine puissance dont
certains seraient dotés, c’est le nom qu’on prête à une
situation stratégique complexe, dans une situation
donnée. » (Michel Foucault)
 ­ En mathématiques, l’ubiquité est une propriété
caractéristique des formes fractales.

Nous avons eu écho d’actions de sabotage (déboulonnage des pylônes en solidarité avec les victimes du nucléaire, qu’il soit civil ou militaire) dans le sud-est de la France ainsi que sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. En Mayenne, 3 pieds d’un pylône THT ont été entièrement déboulonnés (sans chute). Une locomotive d’AREVA a déraillé à Bessines au nord de Limoges. A Nantes, des tags anti-THT tout frais ont été posés sur les murs de la nécropôle. En Normandie, un isolateur de la ligne THT Cotentin-Maine a chuté, la réunion des nucléocrates de « nucleopolis » a été perturbée. C’est donc avec plaisir que nous accueillons ces nouvelles ! Partout, nous avons lutté, nous luttons et nous lutterons. Trop souvent des blessé-e-s, des procès, des amendes, des prisonnier-e-s… À tou-te-s les camarades qui ont pris acte, nous disons MERCI et RESPECT !

Voici l’un des communiqués :
« Parce que leur nucléaire n’est pas plus sûr qu’il n’est transparent, nous déboulonnons et nous déboulonnerons les pylônes THT. Par solidarité avec les victimes civiles et militaires de la dictature nucléaire. Assez de catastrophes qui nous affectent tous : Hiroshima, Nagasaki, Tchernobyl, Three Miles Island, Fukushima… Halte aux rejets radioactifs quotidiens passés sous silence, halte aux crimes. Rapport des renseignements généraux adressé à EDF en 1983 : ‘La situation risque d’être grave, car si l’on peut protéger les centrales nucléaires par des barbelés et des pelotons de CRS, ce n’est pas le cas des pylônes.’ »

Les actions contre les pylônes se généralisent sur l’ensemble du territoire : Nord-Ouest, Nord-Est, ZAD de Notre-Dame-des-Landes, Sud-Ouest, Sud-Est… C’est une victoire ! Nous sommes solidaires de ce genre d’actes et nous ne pouvons que les encourager. Et ce, jusqu’à ce que cette pratique se popularise complètement. Nous avons recueilli les propos de Catherine Grével Dinger, directrice régionale RTE sud-est sur France Bleu le 7 août 2013, par rapport aux déboulonnages du sud-est :

« Ça peut fragiliser les pylônes donc il y a un risque de chute. Il peut y avoir aussi des risques de chute de câbles ou du moins de conducteurs qui s’approchent fortement du sol. Il peut y avoir des risques d’incendie ou de sécurité des personnes. Pour vous donner un ordre d’idée, dans le seul Vaucluse, il y a plus de 300 pylônes THT et chaque pylône a entre 600 et 900 boulons. Donc nous avons mobilisé nos équipes pour procéder à ce contrôle visuel et nous sommes en liaison avec les préfectures pour voir l’évolution de la situation. »

Une chute ! Une chute ! Une chute !…

Laisser entendre qu’il serait possible en enlevant quelques boulons, de faire tomber un pylône qui en comporte de 600 à 900, et taxer ces pratiques de terrorisme, c’est un pas que les autorités font volontiers pour créer l’écart entre les dangereux activistes et les raisonnables citoyen-ne-s.

Il semble que la lutte anti-nucléaire et anti-centrale soit à un tournant.

Si nous agissons à certains moments de manière anonyme, c’est pour ne pas avoir à subir les lourdes peines encourues par nos actes (amendes, prison…), c’est pour ne pas avoir à participer aux pièces de théâtre (gratuites) que la justice de classe met en scène, c’est pour ne pas avoir à payer cher une défense. Enfin, si nous agissons de manière anonyme, c’est aussi pour signifier que tout le monde peut faire ce genre d’action. Il n’y a pas besoin de faire partie de l’élite activiste d’une organisation institutionnelle pour se permettre ce genre de chose. Les actes parlent d’eux-mêmes, leur associer une figure médiatique, c’est se détourner du fond du problème !

Les “organisations déclarées” agissent, par leur structure même, dans un cadre qui se doit se respecter les règles de l’ordre établi. Pour tenter de répondre à ces limites, et étendre le(s) champ(s) d’action, faire le choix de l’anonymat et de l’ubiquité, c’est aller vers le prolongement du discours aux actes.

Nous aimerions que les associations et réseaux qui luttent contre le nucléaire cessent de nous stigmatiser ou de nous criminaliser dans leurs communiqués officiels, faisant ainsi le jeu des dominants qui distinguent stratégiquement une soi-disante « branche radicale » d’une résistance qui a toujours été faite de diversités. Nous aimerions qu’il-les affichent publiquement leur solidarité comme il-les le manifestent officieusement à titre individuel.

Nous construisons d’ores et déjà des bases en dehors de toute existence institutionnelle. Nous piratons le réseau et mieux encore, nous nous coupons de lui. Nous construisons notre autonomie énergétique.

La peur change de camp ; un simple appel à blocage d’un convoi de MOX en direction de Fukushima mobilise 1000 gendarmes et militaires dans le Cotentin… Briquebec Stop MOX, un poisson d’avril à faire se dresser les poils des nucléocrates répugnant-e-s 1

Tous les débats publics (physiques) sur CIGEO (projet présenté comme LA solution aux déchets nucléaires : l’enfouissement à 400 mètres de profondeur sur 1600 hectares dans la Meuse près de Bure) ont été bloqués. Merci à celles et ceux qui se sont organisé-e-s et déplacé-e-s pour rendre ces blocages effectifs.2 C’est une victoire et nous nous en félicitons ! Nous pensons que l’heure n’est plus seulement aux actions de sensibilisation, nous pensons qu’il n’y a pas besoin d’être un expert pour analyser, comprendre et ressentir que le nucléaire civil et militaire sont des abominations aux caractères irresponsables et anti-démocratiques. Ne laissons donc pas ces questions entre les seules mains des experts.

« Un expert, c’est quelqu’un qui en sait beaucoup sur très peu. » Anonyme

Nous sommes à l’heure :

où la Terre est déjà contaminée par les radiations des déchets, des catastrophes nucléaires, des essais nucléaires militaires !

de la construction du marché européen de l’énergie : production, transport, distribution, fourniture, déchets nucléaires… Un marché de l’énergie juteux pour les entreprises et les gouvernants qui le pilotent et en profitent.

où les débats publics de CIGEO ne se passent plus que sur internet sur le site de la CNDP.

où la forme des camp-actions et des chaînes humaines semble montrer ses limites.

Nous sommes à l’aube du renouvellement et du maintien du parc nucléaire français, quand Tricastin fuit…

Nous sommes à l’heure de « l’intégration au réseau énergétique des centrales à énergie verte » : entre autres grands parcs éoliens ou photovoltaïques industriels, dont la production imprévisible imposeraient d’ajouter « une couche d’intelligence » au réseau. Dans un réseau énergétique où la production électrique doit être exactement équivalente à la consommation, sous peine de black-out, l’inconstance des éléments naturels représente un sérieux danger pour les fondements du système, mais également une opportunité de regain de contrôle sur les usages et usagers.

Nous sommes à l’heure où les technocrates parlent eux aussi de décentralisation et de centrales virtuelles pilotées pour intégrer les petits producteurs d’électricité, afin de mieux les contrôler et les brimer en les rendant dépendant d’un réseau dit intelligent. C’est le projet SMART GRID ou encore “internet de l’énergie”… 8 projets pilotes en france (Projet VENTEEA, Projet Postes intelligents, Projet So Grid à Toulouse, Projet POST, Projet TBH Alliance, Projet Smart Electric Lyon, Projet MIETeC et le Projet Smart Grid Vendée) avant la généralisation à l’ensemble du territoire européen.

Nous sommes à l’heure du remplacement des anciens compteurs bleus par les compteurs Linky : compteurs contenant une puce capable de transmettre et de recevoir des informations sans contact (SMART), compteurs indispensables à la construction du « réseau intelligent ».

A ce sujet, nous pouvions lire dans un communiqué sur zad.nadir.org :
Mardi 9 juillet 2013, Jean-Marc Ayrault a annoncé le remplacement de tous les compteurs électriques par des compteurs « intelligents » Linky, équipés d’une puce RFID. 3 millions de compteurs installés par ERDF d’ici à 2016 et tous les logements en seront équipés d’ici 2020…
Cet « internet de l’énergie » est conçu pour collecter, transmettre et interpréter automatiquement les informations relatives à notre consommation électrique.
Ce ne sera pas à la production de répondre à notre consommation mais notre consommation qui s’adaptera à la quantité de kilowatts/heure produits et circulant dans le réseau. À distance, des machines décideront quand se mettront en marche les radiateurs et/ou autres appareils électroménagers, et par là même le montant de la facture.
Ces compteurs marqueront l’entrée officielle des puces de contrôle à l’intérieur des habitats. Une grande porte s’ouvre au contrôle des foyers ! Pour votre sécurité !

Nous sommes de celles et ceux qui agissent.

Nos objectifs :

Arrêter la production de déchets nucléaires, donc mettre un maximum de bâtons dans les roues de la machine technico-nucléaire. Faire en sorte que la maintenance de leurs infrastructures devienne ingérable afin de montrer que nous sommes vivant-e-s, imprévisibles et à fleur de peau. Enjeu important dans une société automatique où le vivant est perçu comme un « facteur de perturbation », qui risque de faire “bugger” un système incapable d’interpréter cette donnée. En finir avec la logique de centralisation de la production d’énergie, même « renouvelable » ! Celle-ci nous maintient dans une situation de dépendance à des firmes et des institutions dont nous ne cautionnons ni l’existence, ni les pouvoirs. Créer des luttes ancrées dans des territoires grâce à des occupations (comme au Chefresne, sur la ZAD de Notre-Dame des-Landes, dans le Val de Suze en Italie, dans la ceinture verte d’Avignon, dans le bois du Tronçay dans le Morvan, etc) car nous pensons qu’elles favorisent la vie quotidienne des luttes, les rencontres, les échanges de savoirs et donc l’organisation d’actions. Elles permettent aussi d’instaurer les rapports de force nécessaires. Elles proposent directement d’autres modes de vie : notamment le refus de l’exploitation salariale et la critique des rapports de domination entre individu-e-s…

Nos moyens d’actions :

– Réaliser des actions contre EDF, RTE, AREVA, CIGEO, et tous les acteurs du nucléaire et de l’internet de l’énergie…
– Bloquer leurs chantiers, y compris ceux de leurs nombreux sous-traitants : Cegelec, Spie, Cofely GDF-Suez…
– Saboter les machines et les infrastructures.
– Continuer les sabotages de pylônes, pour laisser des cadeaux surprises à RTE.
– Empêcher les réunions de nucléo-technocrates, comme Nucléopolis au Pieux (50) ou Radon et société à Paris (75).
– Bloquer les transports de matières premières et de déchets nucléaires, notamment entre la Hague et les centrales, et à destination de l’Allemagne et des Pays-Bas.
– Refuser l’installation des compteurs Linky en s’organisant par quartier, par immeuble.
– Empêcher la réalisation du Projet VENTEEA, du Projet Postes intelligents, du Projet So Grid à Toulouse, du Projet POST, du Projet TBH Alliance, du Projet Smart Electric Lyon, du Projet MIETeC et du Projet Smart Grid Vendée.
– Acquérir des savoirs-faire, viser l’autonomie énergétique : produire nous-mêmes l’électricité dont nous avons besoin, se couper du réseau, apprendre à couper le jus comme des technicien-ne-s (ou pas)…
– Inventer, Imaginer, Proposer, Partager !!!

Nous soutenons et nous soutiendrons toutes les actions qui iront dans ce sens.

Des anonymes

1 Lu sur briquebecstopmox.noblogs.org
2 burestop.free.fr/spip/spip.php?article554

La politique du geste, anonymat et ubiquité en version pdf à télécharger pour impression

LA THT EST MORTE – CAMP D’ACTION AU NORD EST DE LA CATALOGNE

jeudi, août 1st, 2013

CAMPEMENT DE RESISTANCE ACTIVE
POUR LA DEFENSE DU TERRITOIRE

CONTRE LA MAT (THT)
ET LE MONDE QUI LA REND NÉCESSAIRE

 

QU’EST-CE QUE LA MAT ?

La ligne Très haute tension (Muy Alta Tensión : MAT) est une autoroute électrique qui transporte un minimum de 400.000 volts. On la construit pour relier les États européens entre eux, mais aussi le continent européen avec le continent africain. Elle servira à commercialiser et distribuer l’excédent d’énergie produite par les centrales nucléaires et par les sources d’énergies, nous dit-on, alternatives. C’est également le réseau que le capitalisme a besoin pour alimenter d’autres projets ou infrastructures de mort et de destruction, comme le Train à grande vitesse (Tren de Alta Velocidad : TAV). Les responsables sont toujours les mêmes et les entreprises de construction, parmi lesquelles Vinci en Europe et Endesa en Amérique du Sud, sont directement impliquées dans d’autres projets de destruction du territoire.


UN CAMPEMENT POUR QUOI ?

Pour que le dernier tronçon décisif permettant de relier la France et la Catalogne ne soit pas construit. Pour que l’énergie des six centrales nucléaires françaises ne passe pas par ce territoire, ni par aucun autre. Afin d’engager la lutte contre la MAT comme le point de départ du questionnement sur la manière dont nous vivons, en grande partie imposée par la domination du Progrès. Afin de créer un espace de rencontre, d’information, d’agitation et d’action sur les lieux concernés par le projet.

POURQUOI ICI ET MAINTENANT ?

Il s’agit aujourd’hui d’un tournant décisif après plus de 10 années de lutte. En septembre, commenceront les expropriations des propriétaires qui n’ont pas voulu signer la vente de leur terrain qui est nécessaire à la construction des derniers pylônes de la MAT dans le Gironès.

C’est pour toutes ces raisons que nous vous invitons à participer activement au campement, pour partager, lutter et résister dans un lieu autogéré, sans leaders ni représentants. Nous voulons créer des moments d’échange et de lien entre les différentes luttes, parce que la MAT nous concerne toutes et tous et n’est pas une lutte isolée.

CONTRE LE PROGRÈS, SES INFRASTRUCTURES ET SES DÉFENSEURS :
RÉCUPÉRONS NOS VIES !

RENDEZ-VOUS LE 23 AOUT 2013
DANS LES TERRES DU GIRONÈS


Apportez tout ce dont vous avez besoin pour camper.

Pour plus d’informations et les mises à jour :
http://torresmasaltashancaido.espivblogs.net/ (en espagnol et catalan)

Appel à rejoindre une occupation anti-THT au Chefresne (50)

lundi, février 18th, 2013

PS : l’occupation a été expulsée et les travaux ont repris avec la résistance qui a pu être mise en place en fonction des personnes présentes…

Nouveau RDV pour nous rejoindre le 19 février à partir de 7h sur place – contact tél : 06 28 94 72 13

NordChefresneMares

Ce matin du 18 février 2013, depuis l’aube, deux parcelles agricoles du Chefresne (50), au lieu dit Les Mares, sont occupées.

Ces deux parcelles sont gâchées par la présence de deux pylônes érigés en toute illégalité (ainsi en a jugé le tribunal de Coutances qui, de ce fait, a interdit l’accès aux parcelles à RTE par ordonnance du 13 septembre 2012).

Ce 18 février 2013, RTE a donc confirmé vouloir commencer immédiatement les travaux. A l’annonce de leur venue prétendument légale, il a été répondu : « je ne crois pas, non. »

Outre le bon droit des agriculteurs Yves LARSONNEUR et Sylvie HUBERT, il s’agit de poursuivre la résistance à la construction de la ligne THT Cotentin- Maine, et plus largement de poursuivre la résistance aux lignes THT, au nucléaire et au monde qui va avec.

Qu’il soit bien entendu que la Zone à défendre est bien le terrain que nous occupons et non les pylônes qui s’y trouvent.

Une fois sur place, veiller à ce que les véhicules soient bien garés. Si vous venez pour plusieurs jours, soyez le plus possible autonomes pour le couchage (tente duvet, etc). Pour l’instant, il fait beau : mais ça gèle la nuit.

Merci de nous signaler toute activité gendarmesque inhabituelle aux alentours (Saint Lô, Villedieu, etc) au tél sur place : 06 28 94 72 13.

Des occupant-e-s de la ZAD des Mares.
(pylones at riseup.net)