Archive for the ‘Textes en français’ Category

Après le chantier, retrouvons nous le 13 décembre 2020 à la Grange de Montabot

mercredi, novembre 18th, 2020

Après un chantier détonnant, plein d’entrain et d’envies, nous proposons de nous retrouver (après avoir soufflé quelque peu) ce dimanche 13 décembre 2020 à 10h.

Les facilités à se déplacer se compliquent de nouveau mais pas question de se contenter de communications électroniques.

Un petit bilan de la semaine de chantier (et des nombreuses discussions qui l’ont accompagnée) comme de la semaine antinuke à Bure pourront nous servir pour imaginer la suite notamment concernant l’actualité brulante des convois en tout genre.

À ce propos, 2 appels ont été publiés sur différents organes de publication et de diffusion militantes contre les convois des flux énergétiques, qu’on peut retrouver ici : https://antitht.noblogs.org/3370

Parmi ces convois, celui du combustible de l’EPR dont au moins un premier camion a traversé la France, de Romans / Isère à Flamanville le lundi 26 octobre 2020 :
https://www.can-ouest.org/epr-de-flamanville-un-premier-camion-de-combustible/

Pour en revenir à la Grange, il y a l’envie de trouver un nom à notre petite éolienne… Alors pourquoi pas un nouveau jeu concours comme nous les aimons tant ? Et puis, vu que tout a été bu pendant le chantier, il va falloir parler et brasser Nouzbi.

Encore un grand merci à tou.te.s et au plaisir de se retrouver très vite, le 13 décembre ou même avant !

Deux appels pour s’attaquer aux flux énergétiques et leurs convois

lundi, octobre 26th, 2020

Le premier que voici est l’oeuvre de participant.e.s au chantier énergie de la Grange de Montabot :

Contre les convois de la réintoxication du monde…

…Quelques idées à la volée

La crise déstabilise les flux capitalistes, c’est un fait. L’aviation n’a jamais été aussi mal au point, une explosion d’un stock de nitrate d’ammonium détruit le port de Beyrouth. RTE, pour sa part, s’inquiète de la capacité de production électronucléaire, suite aux retards qu’EDF a pris dans la maintenance des centrales nucléaires pendant le confinement, et en appelle aux écogestes pour éviter les coupures d’électricité cet hiver.

Pourtant, partout, et à toutes les échelles, les transports destinés à l’extraction des matières premières, à la construction des infrastructures et des centrales de production, à la maintenance de celles existantes et à la gestion des déchets produits par l’ordre électrique, continuent leur sombre circuit.

Ce lundi aura lieu le premier transport du combustible nucléaire pour l’EPR de Flamanville toujours défaillant malgré des années de retard, des surcoûts faramineux et une ligne THT construite spécialement pour l’occasion au cœur du bocage normand.

EDF s’obstine ainsi à faire des coups de communication pour soigner son image, alors même que l’entreprise est plongée dans une crise financière, technologique et humaine sans précédent. Depuis le début de la crise sanitaire, tous les voyants s’allument pour l’électricien et ses centrales nucléaires. Celles-ci accumulent les incidents, tels que des interruptions pour manque d’eau pendant la sécheresse, ou des soucis industriels dus au vieillissement des équipements et au recours accru à la sous-traitance et à ses travailleuses et travailleurs sous pression. Les protocoles sanitaires et l’absence des ingénieur.e.s confiné.e.s au télétravail exposent cette main d’oeuvre à des conditions toujours plus dangereuses.

Aux niveaux économique et administratif, EDF est contrainte de préparer de nouvelles restructurations et capitalisations, acculée par l’Union Européenne qui s’inquiète autant de ses gigantesques dettes que de la situation de monopole d’une entreprise qui fut un jour un service public. Service public aujourd’hui coté en bourse, dépendant des prêts sans limites de durée qu’elle souscrit un peu partout pour irriguer ses activités avec des liquidités pour les énormes coûts de production dont elle est friande.

Le trafic des déchets radioactifs n’est pas en berne lui non plus.

À Bure, l’ANDRA continue les travaux préliminaires à la construction du site d’enfouissement CIGEO, plus grand projet industriel en Europe qui devrait être déclaré d’utilité publique l’an prochain. D’ores et déjà se préparent les lignes de train ainsi que les infrastructures nécessaires aux travaux et au transport futur des combustibles usés. Toute cette filière dite aval de la gestion des déchets radioactifs est désormais dépendante de la construction d’une piscine d’entreposage supplémentaire.

Les piscines de l’usine de retraitement de La Hague seront bientôt saturées et l’occlusion intestinale de l’ensemble de la production électronucléaire est désormais une réelle possibilité. S’ils veulent continuer à produire de l’électricité nucléaire, les industriels et leurs ingénieur⋅e⋅s vont devoir rapidement faire face à cette menace et trouver une solution logistique au besoin latent d’équipement pour refroidir les combustibles pendant des années une fois sortis des réacteurs.

Ailleurs, partout en France, les matières radioactives continuent de circuler quotidiennement, et tout particulièrement sur le périple sinueux de la petite route départementale qui sépare La Hague du réseau ferroviaire national, via la gare de Valognes.

La transition énergétique et ses énergies renouvelables industrielles, toujours prise dans le délire de puissance des politiques de l’énergie, n’en finit pas quant à elle d’exploiter, sous couvert de greenwashing, tout ce qui peut encore l’être sur nos territoires déjà surchargés d’infrastructures gourmandes en espace, en énergie et en matières premières venues de l’autre bout de la planète. Ces infrastructures s’accumulent depuis des décennies dans une obsolescence programmée dont ne peut plus que constater l’impasse.

Pourtant, alors qu’il s’agirait de rêver une déconnexion des réseaux centralisés pour les remplacer par des pratiques d’autonomie énergétique locales, un énorme convoi nécessitant un véhicule de 75m de long conçu spécialement pour l’occasion se prépare à transporter la pièce principale du méga transformateur RTE de Saint Victor,dans l’Aveyron.

Depuis l’expulsion de la ZAD de l’Amassada il y a un an, l’opérateur national prépare le chantier pour renforcer la ligne THT de 400 000 volts. Le paysage déjà défiguré par le pullulement d’éoliennes sera encore sacrifié sur l’autel des illusions renouvelables.

À l’international, les Allemands se préparent à accueillir début novembre un convoi de six wagons CASTOR, remplis de déchets nucléaires, entre Sellafield en Angleterre et Biblis. Ce convoi, déjà reporté par le confinement en début d’année, doit être escorté par un énorme dispositif de près de 6000 policiers pour empêcher la mobilisation qui se prépare pour bloquer le passage.

Cette situation inquiète les autorités de Basse Saxe qui viennent de demander au gouvernement allemand de reporter à nouveau le transport pour des raisons sanitaires, par peur de propagation du virus.

Cette situation nous révèle à quel point il ne dépend que de nous de dissuader tous ses transports et bloquer les flux qui continuent d’alimenter la méga-machine qui nous aliène.

Cette semaine, à la Grange Montabot, une cinquantaine de personnes se sont réunies chaque jour malgré un dispositif sécuritaire fortement contraignant. Nous construisions l’autonomie énergetique du lieu collectif : une éolienne a été érigée, des panneaux solaires installés, et le tout cablé sur le nouveau circuit électrique.

Dans un pied de nez aux EDFs et à leurs monopoles radicaux, ce lieu historique de la lutte contre les réseaux énergétiques est désormais alimenté par le vent et le soleil, sans passer par les infrastructures électriques. Dans l’effervescence du chantier, nous appelons à lancer un front commun contres les flux mortifères et leur monde polluant auquel il est temps de dire stop.

 

Le second texte a été publié anonymement sur Expansive.info (http://expansive.info/Barrons-la-route-au-convoi-de-combustibles-nucleaires-2441),

Barrons la route au convoi de combustibles nucléaires


À partir de ce lundi 26 octobre, un convoi de combustibles nucléaires prendra la route au départ de Roman-sur-Isère et à destination de l’EPR (réacteur nucléaire dernière génération) de Flamanville.
Parmi l’ensemble des flux qui alimentent les infrastructures de ce monde, ce convoi radioactif est particulièrement stratégique pour la mise en activités du nouveau réacteur et plus largement pour l’avenir nucleaire d’EDF qui mise tout sur ces nouveaux réacteurs.

Des nouvelles de l’EPR de Flamanville

Sur les routes que le convoi d’une trentaine de camions pourrait emprunter, traversant la France et ses zones de résistances, des feux se découvrent, des guetteur.se.s dressent des embuscades, des sauvages campent ou festoient, les yeux sont rivés sur les autoroutes dans le but de repérer les camions blancs de taille moyenne, siglés de pictogrammes radioactifs et leurs escortes gyrophare allumé.

Les festivités ont commencé ce dimanche soir, où des Amish se sont retrouvés de Roman à Flamanville pour s’opposer à la démesure radioactive qu’est l’EPR et pour s’opposer au départ et à l’arrivée des camions nucléaires.

La route se retrouvera-t-elle semée d’embûches et de chicanes pour le convoi qui traversera la France à partir de lundi ? Les camions sortiront de Roman en un ou plusieurs convois, qui pourront s’étendre sur plusieurs semaines, et prendront jusqu’à 3 itinéraires.

Départ groupé le lundi ou étalé, sur plusieurs semaines, par les routes du SUD de l’EST ou du CENTRE, peut être même les trois, gardons l’oeil ouvert !

  • Par le SUD, les camions prendront la route de Montpellier, Narbonne, Toulouse, avant de remonter
    par Bordeaux, Nantes et Rennes.
  • Par l’EST, la trajet se fait par Lyon, Dijon, Troyes, Amiens, Rouen (ou le Havre / A28) avant de rejoindre Caen.
  • Par le CENTRE, le trajet se fera par Lyon, Clermont Ferrand, Vierzon, Tours, Le Mans,Caen.

Les convois ne passeront pas par Paris, et prendront presque exclusivement les autoroutes.
Les trois trajets emprunteront tous la N13 entre Caen et Cherbourg.

Voilà une belle chasse au trésor qui nous attend, et ce n’est pas la seule. Le trafics de déchets radioactifs s’intensifie. À Bure, l’ANDRA continue ses travaux préliminaire à laconstruction d’un site d’enfouissement des déchets. Les infrastructures pour accueillir trains et camions et promettent la multiplication des convois nucléaires.

Autre convoi énergétique d’ampleur, le transport de la pièce principale du méga générateur RTE de Saint Victor. Un convoi de 75 mètres de long qui ne passera pas inaperçu.

À l’international, les allemands se préparent à accueillir six wagons CASTOR, remplis de déchets nucléaires en provenance de l’Angleterre. Un convoi escorté par 6000 policiers et gendarmes pour empêcher la mobilisation.

Ces convois stratégiques sont des points névralgiques pour les promoteurs du nucléaire.


BARRONS LEUR LA ROUTE !

Samedi 24 octobre à la Grange de Montabot : Concert de fin de chantier

vendredi, octobre 9th, 2020

Ce n’est plus une surprise !

Le concert de fin de chantier à la Grange de Montabot ce samedi 24 octobre 2020 nous permettra d’entendre les Rennais.es de Tendresse Sauvage et les Granvillais.es des Bakers

Ne cherchez pas leurs vidéo sur Youtube ou leurs morceaux sur Spotify, ils n’y sont pas !!!

Il faudra venir à la Grange de Montabot ce 24 octobre 2020 pour les écouter en profitant d’un bon repas à prix libre. Il y aura aussi de la Nouzbi de la Grange (à prix fixe) et différentes boissons softs.

 

Pour venir à la Grange de Monabot, voici le plan :

https://antitht.noblogs.org/files/2017/05/situ.jpg

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Grange de Montabot, la Bossardière à Montabot (50),
route Percy-Montabot :

À gauche sur la route Percy-Montabot
1 km après le gros pylône ou,
en venant de Tessy :
2ème à droite après le bourg de Montabot

Montabot (50) à 9 km de l’A84 à hauteur de Villedieu les poêles (sortie 38)

Vendredi 2 octobre – Soirée Pizzas-Nouzbi à la Grange de Montabot

lundi, septembre 28th, 2020

Le Club déjeune et la grange de Montabot vous invitent à une soirée pizzas, vendredi 2 Octobre 2020, à partir de 19h, à la grange.

Venez retrouver l’IBM (Internationnale boulangère mobilisée), qui se réunit actuellement dans la Manche pour une session de l’école mobile de la boulange.

Les boulangères et boulangers présenteront leurs activités autour des fournées de pains, pizzas, viennoiseries au feu de bois.

Il y a aura également la présentation d’une exposition de dessins, photos autour de la thématique du pain au levain cuit au feu de bois.

Il y aura aussi un bar avec la bière de la grange et d’autres produits soft locaux.

Les sous récoltés durant la soirée iront au projet de construction d’une éolienne autonome pour la grange.

Et le lendemain, 80 pylônes plus au nord en suivant la THT, l’Internationale boulangère mobile organise une fête des croissants pour la fin de la session de formation.

Ça se passe à la ferme de la Varde à Marchésieux (50)

Miam miam !!

 

Pour venir à la Grange de Monabot, voici le plan :

https://antitht.noblogs.org/files/2017/05/situ.jpg

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Grange de Montabot, la Bossardière à Montabot (50),
route Percy-Montabot :

À gauche sur la route Percy-Montabot
1 km après le gros pylône ou,
en venant de Tessy :
2ème à droite après le bourg de Montabot

Montabot (50) à 9 km de l’A84 à hauteur de Villedieu les poêles (sortie 38)

Réunion grange et finition du plancher

lundi, septembre 14th, 2020

 

 

 

DIMANCHE 20 SEPTEMBRE 2020 – 10 H
Réunion Grange

À L’approche du Chantier énergie qui se déroulera du vendredi 16 au samedi 24 octobre 2020, nous proposons de nous retrouver ce dimanche.

Quelques sujets qui seront à l’évidence abordés :

CHANTIER OCTOBRE. Ce qu’il reste à faire, organisation de l’espace, des repas (si vous êtes chaud pour cuisiner à l’occasion du chantier, contactez-nous via MiamMiam-Chantier@riseup.net), matos, etc

SEMAINE ANTINUCLÉAIRE BURE. Programme, organisation pour nous y rendre, etc.

Venue de l’Internationale Boulangère Mobile et soirée pizzas au fournil le 2 octobre (+ fête des croissants à Marchesieux le 3).

On évoquera sans doute aussi en attendant de nous y pencher plus activement sur la volonté maintenue de « rendre inarrêtable » le chantier EPR en relançant la demande de chargement du combustible (les précédentes demandes en 2019 avaient été retoquées), la mise en place d’un réseau de lutte protéiforme contre RTE & EDF … parmi quelques autres sujets qui viendront surement s’ajouter.

 

SAMEDI 19 & LUNDI 21 SEPTEMBRE – 9H30
Chantier plancher

D’un coup d’un seul, nous finirons le plancher de l’étage et donc le nouveau sleeping en même temps que sera faite de la place dans la yourte (où est actuellement stocké le plancher) en amont du chantier d’octobre.

Pour venir à la Grange de Montabot, voici le plan :

https://antitht.noblogs.org/files/2017/05/situ.jpg

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Grange de Montabot, la Bossardière à Montabot (50),
route Percy-Montabot :

À gauche sur la route Percy-Montabot
1 km après le gros pylône ou,
en venant de Tessy :
2ème à droite après le bourg de Montabot

Montabot (50) à 9 km de l’A84 à hauteur de Villedieu les poêles (sortie 38)


Chantier Énergie à la Grange de Montabot : du 16 au 24 octobre 2020 !

vendredi, juillet 10th, 2020

Prévu du 5 au 13 avril 2020, c’est finalement du 16 au 24 octobre 2020 qu’aura lieu le chantier énergie à la Grange de Montabot.

À deux semaines du début du chantier, nous recherchons une vieille cuve cubique de 1000 litres pour la transformer en bac à batterie (ie : le fond ne doit pas être percé). Pour le reste du matériel, c’est tout ok mais nous proposons à celles et ceux qui le peuvent d’amener une masse car nous n’en avons qu’une et nombreuses seront les pinces à enfoncer pour haubanner l’éolienne, éventuellement pioche et tranche pour une petite tranchée.

Attention ! Vous êtes nombreu.x.ses à nous signifier vouloir venir. Le sleeping n’est pas extensible : il est donc fortement conseillé d’être autonome pour le dodo.
Il y aura aussi d’autres occasions, d’autres chantiers dont un autre dans un an sur la même thématique…

Saleté de COVID : Si Fanny Lopez n’est pas touchée, encore une de ses proches l’est (ce qui l’avait obligée à annuler son passage à NDDL fin août), l’empêchant probablement de venir à la Grange lundi prochain.

Nous essayons de voir à comment accueillir tout le monde et organiser des moments (autres petits chantiers annexes, activités diverses – dont une aide à la cuisine) permettant à chacun.e de s’y retrouver mais ce n’est pas simple tant nous n’avions pas anticipé un tel engouement.

Un chantier énergie, mais ce n’est pas parce qu’on en manque. Ce qui manque et amène à cette semaine de chantier participatif, autogéré et colletif, c’est le constat de lacunes sur les réalisations concernant l’autonomie énergétique à échelle locale.

À la grange, qui existe depuis fin 2012 suite à une lutte antinucléaire et antiTHT, il nous parait important de d’apporter des éléments de réponse sur ce que représente l’utilisation de l’électricité.

Ce moment partagé tentera d’éclaircir pourquoi on l’utilise, pourquoi on la critique, pourquoi on refuse d’être connecté au réseau transcontinental, comment on peut créer son propre réseau et pourquoi ou comment on met le feu… aux compteurs linky.

Nous tenterons de mettre en place un système qui permettra de coupler l’énergie du vent et du soleil.

Nous parlerons de stockage de l’élec., d’éolienne autoconstruite, d’illusions renouvelables sur fond de crise climatique, de transitions énergétiques historiques, d’équilibrage d’un réseau de transport, de désertion du confort de la profusion d’énergie.

Côté soirée du chantier, voilà le programme :


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour une version à imprimer du programme, c’est ici

La liste du matos à trouver d’ici le chantier :

Amenez vos duvets, énergies fossiles et humaines, outils élec., lectures, pinceaux, produit vaisselle, recettes de plats à créer… et c’est partie pour une semaine riche de vos présences.

Gare à toi, trop célèbre fée électrique,

la grange se re-branche !

Pour venir à la Grange de Monabot, voici le plan :

https://antitht.noblogs.org/files/2017/05/situ.jpg

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Grange de Montabot, la Bossardière à Montabot (50),
route Percy-Montabot :

À gauche sur la route Percy-Montabot
1 km après le gros pylône ou,
en venant de Tessy :
2ème à droite après le bourg de Montabot

Montabot (50) à 9 km de l’A84 à hauteur de Villedieu les poêles (sortie 38)

Confis ne ment pas et report de chantier

lundi, avril 6th, 2020

Chantier énergie à la Grange de Montabot reporté en octobre

Sans doute avons nous tou.te.s tenter de prendre le temps de faire ce qui s’était continuellement accumulé sur des bouts de papier, en listes trop longues et décourageantes… Et là, plus question de compte à rebours du matin pour aller au turbin car le taf a disparu.

Faut-il se plaindre de passer du temps avec bichon ? ou avec sa famille (la sienne pas celle de bichon !) ? de faire des travaux tant reportés dans la maison ? De s’occuper du potager (merci le soleil!!) ? de l’entretien ?
Un brin de ménage et de repassage, une autre forme d’esclavage (1).

Qui rechignerait à se former, à s’amuser à son hobby favori ? western spaghetti, whiskies, bibi, bibli, zizi.
Bon c’est grandiosa ça !

Ça permet ça ? (on entendrait presque à l’arrière plan comme un souffle admiratif)

Mais, car il y a toujours un vilain mais, le revers sombre :
L’isolement désœuvré. Des apéros Skype qui ne font que permettre de boire sa bière (ou autre breuvage) face à l’image projetée de ses potes (quand celle-ci passe la barrière de la connexion internet bas débit)… Sans leur odeur qu’on aime tant, sans leurs bourrades amicales ou encore sans leur présence et la vibration sensuelle et palpable de leur corps.
De la merde en barre quoi, comme deux twix et deux doigts coupés fins.

Bref, ce n’est qu’un exemple déroutant parmi des consoles abrutissantes, Netflix ou autres activités neurovégétatives et dépolitisantes du quotidien appauvri.

Restez chez vous, restez ches vous. Restez chez… Vous pour longtemps !
C’est le nouveau tempo qu’on nous ressasse à longueur de temps comme pour bien imprimer dans nos cerveaux ce nouveau flic intracérébral. Un bis repetita de repetita infinita.

Les liens internet semblent bien fades et être au top ten des rapports humains les plus inhumains ? est ce qu’un bon coup de frein électrique ferait du bien ? (on ne parle pas de vélo sur batterie lithium ion).

Est-ce que tout ce mirage de connexion ne tiendrait pas qu’à un fil de centrale à pylône ?

Et d’ailleurs où est passé le climatique ? retour du climato septique ? comme il y avait des covido septique ? L’heure est-elle à l’antiseptique ?

On n’attendra pas les pansements du gouvernement et ses solutions hydroalcooliques pour repenser quand on pourra se retrouver, à nouveau sans auto-attestation en autostop et masqués comme au 1er mai.

Il y a bien quelques astuces pour se retrouver, s’échanger des livres sur un parking comme Le rêve d’une déconnexion ou Résignation est complicité, de la nourriture fraîche ou fraîchement cueillie en fond de benne, faire un peu de troc de yaourts, citrons et semis et plantations. Des moules à boulons chocolatés pour une pâque avortée.

On en profiterait pour causer un peu, rêver un peu à plusieurs à deux mètres de distance pour ne pas trop s’attirer les foudres des délateurs apeurés. Penser le calendrier d’après, le nôtre et pas celui qui nous sera imposé par un retour à la normale.

C’est bien trop peu, et de tout cœur on veut le monde entier, on veut plus que nos pleurs d’oreillers. Surtout quand la question dans toutes les têtes est : “Quelle normale?” “De quoi sera fait le totalitarisme sécuritaire d’après confinement ?”. faut-il relire Anna Arendt pour se remettre le nez bouché dans le “c’est quoi le totalitarisme ? quelles formes prennent les sociétés totalitaires ? comment en sont régit les rapports humains ?” et autres inquiétudes structurelles existentielles que chacun-e est encore libre de décliner selon les circonvolutions de sa pensée.

Au delà des lectures stimuli plus cervelet néo-cortex, on aimerait se retrouver, reprendre nos travaux, nos avancées, nos chantiers.
Retravailler nos autonomies matérielles, énergétiques, éclectiques, politiques et socio-dynamites.

Ce qui amène la grande question : « Eh, mais le chantier énergie ? »
Confinés, confinés encore trop surveillés. Car surveiller et punir.
Quid de la grande fiesta de l’auto illumination? de l’autonomie électrique tant rêvée, travaillée et attendue ? Du montage de mat pour la grande héroïne éolienne du pré verdoyant ?
Hélas, mais vous vous en doutiez : rendez-vous reporté.

Encore un. L’été sera comprimé et enfiévré de tout ce qui aura été empêché. Nous n’oublierons alors pas que les milliards ont su pleuvoir quand même pas un sou n’était disponible pour les minima sociaux, les soins, la retraite et les salaires pour les « CSP » pas assez « en marche avec la start up nation ». Pourtant, ce sont celles-ci (majoritairement des femmes et parmi les moins payées) qui apparaissent nécessaires devant s’exposer au risque de contamination.

Le sentiment grandissant au fur et à mesure des catastrophes que ces épisodes sont des appels de plus en plus pressants à se mobiliser contre ceux qui les exploitent pour le bon fonctionnement de leur monde.

Pour le report, date ne saurait être encore communiquée mais cette fiesta électrique aura bel et bien lieu d’être, comme le veut la tradition des chantiers d’automne à la Grange de Montabot.

En octobre, on sera plus nombreu-x-e-s et bruyants, plus fous, plus plus et moins moins. Comme dans le bon manuel du 12volt-24volt continu.

On ne sera jamais calmes, non ça jamais !

A très vite et hâte de vous revoir.

 

1- Référence à la chanson Les harpies Le repassage , le ménage / C’est vraiment de l’esclavage dans Cendrillon. Il est évident que ces tâches ne sont de l’esclavage que lorsqu’il faut le faire pour les autres. Aux femmes de ménage non confinées qui doivent s’y remettre à la maison une fois rentrées.

Les recueils sonores de la lutte antiTHT à St Nazaire le 20 mars 2020

samedi, mars 14th, 2020

 

 

 

Cette présentation au Local autogéré Fernand Pelloutier de St Nazaire s’inscrit dans un cycle anti-nucléaire proposé par les Ami.e.s de May.

Ce sera l’occasion de revivre la lutte en Mayenne, en Ille et Villaine et dans la Manche entre 2005 et 2013 mais aussi d’échanger autour des mobilisations antinucléaires, des manières utilisées par RTE pour convaincre et diviser la population, de la répression mais aussi de la Grange de Montabot, d’autogestion et d’organisation de la lutte.