Appel des 7 camarades poursuivi.e.s pour association de malfaiteurs mais pas que, à Nancy ces lundi et mardi 28 et 29 novembre 2022

décembre 1st, 2022 by valognes

On ne dit plus Association de malfaiteurs, on dit bande organisée !

Au départ ou presque de l’audience de ce lundi 28 novembre devant la Cour d’appel de Nancy, nous apprenons que dans son appel, le procureur de première instance demande confirmation des jugements de Bar-le-Duc sauf pour le camarade relaxé. C’est à dire que le parquet de Bar-l-Duc demande que soit confirmé la relaxe pour l’association de malfaiteur et la condamnation pour les autres délits poursuivis… Sauf que ces délits sont qualifiés de la circonstances aggravante de « en réunion » caractéristique des bandes organisées. Bref !

Mais reprenons depuis le début :
– Habitué.e.s aux abus de la Cour d’appel de Caen, nous avions préparé nos pièces d’identités. Nous avions bien faits ? En tous cas, une réquisition préfectorale permettait cet abus.
Un camarade avocat averti proteste tout d’abord de l’enregistrement des identités des personnes accédant au tribunal puis, à la lecture de la réquisition l’avocat se rend compte que celle-ci est illégale, ce qu’il fait constater au juge dès le début de l’audience. Les flics avaient a priori compris puisqu’ils avaient déjà arrêté de réclamer nos pièces…
– Ensuite, il est fait remarquer qu’une camarade a été jugée et condamnée pour des faits de violence ayant entrainée des interruptions de travail (ITT) de 8 jours sur deux gendarmes alors qu’elle n’étaient en fait pas poursuivie pour cela mais pour des violences n’ayant pas entrainées d’ITT. Ooops !
– Et ne v’là t’y pas que le tribunal confirme que la relaxe pour association de malfaiteurs ne fait pas l’objet de l’appel à l’ordre du jour. Soulagement dans la salle et sur le banc des prévenu.e.s. Un peu dommage pour l’avocat qui a taffé pour rien sur la question.

Passons sur la reprise approximative résumant un condensé lacunaire du dossier énorme mais bien mal ficelé et très erroné donnant une vision caricaturale et imprécise d’un mouvement et de ces mobilisations malgré 4 ans de surveillance au plus intime de celui-ci. Toutefois, certains raccourcis pouvaient quand même laisser entendre le pire, d’autant que le récit était principalement basé sur le rapport des enquêteurs ayant nourri l’instruction, comme n’a cessé de le rappeler le président de l’audience.

Passons d’autant plus sur la tentative d’individualiser les camarades qui refusaient celle-ci, par le biais de l’enquête de personnalité, d’autant qu’il a tout de suite été remarqué en utilisant des pièces déposées dans un autre cadre que la personnalité de chacun.e relève pour le tribunal uniquement des diplômes et de la situation professionnelle…

Nous en arrivons donc aux réquisitions du parquet général. Un récit inaudible (la représentante de ce parquet faisait pei d’effort pour parler dans le micro) encore plus brouillon n’ayant rien de plus à apporter que ce que nous avions
entendu le matin, aucune précision quant aux faits sinon pour l’orga d’une manifestation, la présence de noms dans des CR de réunions de la « Gravitante » et des photos plus les écoutes du tél de la Legal Team ; pour la participation à la manif : on a des photos et un bornage des téls postérieurs aux sommations ; et pour la détention de produit pouvant servir à faire des objets incendiaires ou explosifs (en l’occurence des pétards de foire, gare à vous les minots : vous êtes visés !), le rappel des contenus de perquis avec la mention que les personnes « ne pouvaient ignorer » comme seule preuve de l’appartenance et de la dangerosité des matériaux. Quant à la camarade « mal jugée » en première instance, bien sûr qu’il faut annuler le jugement vu qu’il est erroné mais bon : faut la condamner quand même d’autant qu’elle est formellement identifiée… à son regard prononcé.
Tout petit soulagement pour un camarade condamné à de la prison ferme en première instance au prétexte qu’il ne pouvait bénéficier du sursis, elle précise que ce bénéfice peut lui être attribué (une autre erreur de la première instance sans la nommer comme telle !).

Bref, elle réclame des condamnations pour tout le monde :
– Pour deux camarades poursuivi.e.s pour organisation de manifestation non déclarée et participation à un attroupement, 8 mois avec sursis sont réclamés.
– Pour le troisième (qui avait pris 9 mois ferme en première instance !), 10 mois avec sursis.
– Idem pour 3 autres camarades, deux pour détention de produits gna gna gna et celle pour envoi de cailloux en direction des gendarmes (soit plus pour des violence sans ITT que sa condamnation pour de soi-disant violences avec ITT à Bar-le-Duc).
– Quant au camarade condamné à un an de prison ferme en première instance à Bar-le-Duc, elle demande la confirmation de cette condamnation à un an ferme au prétexte de son casier judiciaire et… qu’il serait coutumier du fait. Et sans doute aussi, ce qu’elle n’a pas dit : vu qu’il a déjà fait en préventive, une partie de l’hypothétique condamnation à venir, ce serait mieux de le condamner : il serait en droit de réclamer des indemnités sinon !!!
– Refus de la non inscription au volet B2 du casier judiciaire (qui doit notamment être vierge pour travailler dans le public mais pas que) pour toustes qui l’avait demandée, au regard de l’absence de motivations valables selon elle et pour le dernier camarade : dans tous les cas même s’il avait de bonne raison, « je m’y opposerais » (Nan mais non hein parce qu’il est méchant lui, il n’a même pas de travail !)
Refus pour la restitution des pièces saisies pendant l’instruction au regard de l’incapacité à déterminer leurs propriétaires. Ooops, la réquisition portent sur certain.e.s camarades sur les pseudo-preuves de l’appartenance de ces pièces (un sac, des affaires dans une voiture notamment) à ces camarades. Encore une erreur ?

Ces réquisitions restent très lourdes au regard des arguments exposés.
Une journée pesante pour les camarades et nous qui les soutenons, malgré les mini-motifs de satisfaction.
Ces réquisitions montrent bien que l’association de malfaiteurs plane toujours même si elle n’en porte plus le nom.
Heureusement, la journée n’est pas finie et une première plaidoirie va clore les débats de cette première journée.

Le premier avocat à pour tâche de plaider la relaxe pour détention de produits incendiaires ou explosifs ou d’éléments destinés à les composer en vue de commettre des actes de dégradations ou d’atteintes aux personnes avec caractérisation de ces actes… en bande organisée.
Il note que suite à l’abandon des poursuites pour complicité des certain.e.s des prévenu.e.s, il va s’attacher à défendre 3 camarades mais qu’il n’en reste pas moins l’avocat de toustes comme tous ces confrères présents.

Et notamment pour la notion de bande organisée, un non-sens alors que l’association de malfaiteurs est tombée.
Il rappelle que la définition juridique de celle-ci spécifie que ce ne peut être un groupe variable et que cela doit être un groupe hiérarchisée avec une équipe aux ordres de chefs.
Bref, le dossier à charge montre combien la lutte est l’objet d’un va et vient de nombreuses personnes et qu’aucune hiérarchie n’est caractérisée.
Il note que cette notion n’est requise que du bout des lèvres (de manière peu audible de surcroît) par l’accusaiton et qu’elle est un affront pour la jurisprudence.
Dans tout l’imposant dossier de l’instruction judiciaire, que ce soit pour les 3 camarades concernés par la détention ou les 4 autres, rien n’est applicable à la « bande organisée ».

Concernant, les produits recueillis, les personnes sont poursuivies car ces produits sont similaires à ceux utilisés dans un départ d’incendie datant de juin 2017 (qui fut le prétexte à l’ouverture de l’instruction).
Mais elles ne sont pas poursuivies pour ces faits d’autant que pour les détenir « en vue de » alors que les produits ont été saisis en 2018 ou fin 2017, il aurait fallu remonter le temps.

Bref : les produits sont-ils détenus ? ont-ils une qualité de produits explosifs ? sont ils détenus en vue de quel projet ? Ce projet peut-il faire atteinte à des biens ou des personnes ?
Pour la complicité, celle-ci doit aussi être caractérisée sauf que la complicité de détenir quelque chose, c’est une fabrication juridique.

Les preuves de détention ne sont convaincantes pour personnes : une trace d’ADN sur un serflex utilisé pour fixer le bouchon d’une bouteille avec traces de produits carburants pour l’un, sur un couvercle de bocal (bicarbonate de soude) pour l’autre et dans la voiture de la troisième… Les flics disant eux-mêmes avoir vu plusieurs personnes la charger !

Quant à l’intention, elle repose sur la répétition de de la formule « ne pouvait ignorer » que les produits allaient servir (à quoi : on ne sait pas !).

Dans les 22 000 pages de surveillance téléphonique, d’écoute à distance de conversations , de décorticage des ordis et disques durs, rien de probant quant à un éventuel projet d’usage de ces produits comme objet incendiaire à l’encontre de quoi que ce soit.
Le bonus de la démonstration advient à la revue de l’inventaire de la saisie du matos pris dans la voiture d’une camarade qui aurait détenu un cocktail molotov (ie: dans une bouteille). Y avait bien des pétards de foire et du matos de feux d’artifice et des fumigènes comme on en utilise dans les fêtes et concerts… MAIS PAS DE BOUTEILLES et encore
moins contenant des produits incendiaires ou explosifs avec un détonateur ou une mèche.

Le dossier est un dossier de surveillance généralisée à l’encontre d’un mouvement s’opposant au nucléaire et à CIGÉO en particulier et l’avocat de conclure « On ne peut pas transformer un dossier de maintien de l’ordre en dossier pénal : ça ne marche pas ! ».

Et nous v’là au mardi matin où la première plaidoirie ne manque pas d’importance puisqu’elle revendique le droit à librement manifester,
c’est à dire à ne pas confondre une manifestation non déclarée avec une manifestation interdite, ce qu’ont fait les flics pendant toute l’enquête au point de se demander si un arrêté d’interdiction n’avait pas été pris et que semble encore considérer l’accusation.
Il s’agit de s’attaquer à la prévention concernant les camarades poursuivis pour orga de manifs non déclarée, mais aussi de participation volontaire à un attroupement après sommation, d’autant que ce sont les mêmes et tout l’argumentaire des réquisition est mélangé dans un gloubi-boulga des deux préventions.
En bref, selon le parquet général, les camarades ne pouvaient ignorer (là encore !) être les organisateurs de la manif même quand les écoutes tél montrent qu’une dit ne pas vouloir prendre une telle place, qu’un autre indique à quelle point elle est inorganisée, que les tâches prises en charge sont envisagées en réunion de compositions variables et qu’elles sont
validées par des assemblées générales. Idem pour ce qui est du risque de violences : « elles ne pouvaient ignorer ».
Idem pour la Legal team « elle ne pouvait ignorer » que les informations transmises allaient pouvoir servir à commettre des violences et elles montraient en étant avec la manif après les premières sommation qu’elles incitaient à l’attroupement. Et bien non, l’approximation « ne pouvait ignorer » n’est en aucun cas une preuve et le travail d’une équipe de soutien et d’observations  juridiques  comme le rôle d’accepter de parler aux média n’est pas non plus être organisateur/trice. Et donc relaxe !
Enfin, est notée l’absence de citation dans tout le dossier des manifestant.e.s blessé.e.s par les forces de l’ordre et l’incapacité de l’esprit gendarmesque à comprendre la nature protéiforme et sans hierarchie d’un mouvement (l’instruction n’est pas censé être à charge et à décharge ?).

C’est ainsi qu’on arrive à l’argumentation contre la culpabilité de participation à l’attroupement. Il est montré qu’après les sommations que peu de personnes sur les 500 à 700 manifestant.e.s ont du entendre, à 14h20, la manif s’est effectivement dispersée et que donc la qualification d’attroupement ne peut exister (on pourrait dire pareil par la suite puisqu’après les sommations dans les rue de Saudron, la manif s’est dispersée dans les champs au-dessus). Que le bornage d’un tél sur une
antenne qui régit les télécoms sur 10km à la ronde ne vaut pas pour présence sur les lieux, idem des photos de personnes sans dates ni heures (ni lacrymo pourtant utilisée sitôt après les sommations selon les gendarmes) et donc : relaxe !

Petite remarque qui ne manque pas de sel : le responsable des gendarmes rappelle qu’il a la charge de la sécurité des installations de l’ANDRAalors qu’ont été placées des forces de polices pour bloquer des routes ne faisant l’objet d’aucune interdiction et ne menant pas aux installations et sans en mettre sur les accès aux dites installations, bloquant dès le départ une manifestation qui n’avait donc pas été interdite.

Et on enchaine avec la seconde plaidoirie de ce matin-là, car il apparait que les sommations usitées à l’époque n’étaient vraiment pas claires et empêchaient les personnes de savoir qu’elles formaient éventuellement un attroupement au point qu’a été modifié le Code de la sécurité intérieur (CSI – schéma Darmanin) sur ce point.
De ce fait, suivant que cela est moins incriminant, hop faut en bénéficier : et donc relaxe toujours !

Et quant à la camarade porteuse de lunettes, au regard si prononcé qu’on a pu l’identifier avec ce seul moyen ou presque qui a été jugée pour des violences ayant commis des blessures avec incapacité de travail alors qu’elle n’était pas poursuivie pour cela puisque ni indices ni charges à son encontre pour les deux gendarmes blessés ?..
L’erreur sur le jugement devrait suffire à la relaxer car la juger directement en appel ne lui permet pas de faire appel, droit
fondamental.
À par ça, il faudrait qu’elle soit là : encore le bornage du tél qui ne veut rien dire, des photos de manifs sans heures ni date de personnes se ressemblant toutes mais bon… Sa silhouette et son apparence aurait permis aux gendarmes de la reconnaître, et son regard prononcé leur permettant de l’identifier sans risque d’erreur.
Mais c’est que porter un bonnet similaire un mois plus tard montre bien que c’est elle, sans compter ses lunettes, mais toujours et surtout : toujours ce regard prononcé !
Ah, au fait, il faut aussi des gendarmes blessés sans incapacité de travail pour qu’elle puisse être condamnée d’avoir blessé des gendarmes : il n’y en a pas au dossier… Donc relaxe.

Petit retour sur le camarade que l’accusation veut absolument voir en taule, il est rappelé au cas où la relaxe ne serait pas prononcée, qu’il soit condamné au pire du pire à ce qu’il a déjà fait avec au pire du pire un aménagement du surplus si celui-ci n’était pas confondu avec un autre jugement. Mais bon, ce qui est réclamé par la défense : c’est la relaxe !

Et enfin, les pièces saisies (au départ sur le motif de la recherche d’un départ d’incendie et du démontage de grilles), dont l’étendue et la valeur tant marchande que sentimentale montre la volonté d’écraser un mouvement contestataire (ne disiez-vous pas M le président qu’en démocratie…) tout comme le contrôle judiciaire interdisant aux personnes de se rendre sur place et de se rencontrer. 40 000 euros en estimation basse (téléphones, ordis, disques durs, appareils photos pro,
caméras, etc). On se demande comment une bouteille de vin et des caisses de livres s’y retrouve… Et on se demande surtout ce qu’il en est : ces pièces saisies dans le cadre d’une affaire de justice n’y sont pas forcément, la DGSI ayant eu le « droit » d’y piocher à l’envie.

Bref, nous buvons à la relaxe générale mais ce n’est que le 26 janvier 2023 que nous seront fixé.e.s.
Aucun pronostic mais un peu d’espoir et surtout beaucoup de soutien à continuer d’apporter aux camarades e,n prenant part à la lutte pour l’arrêt de CIGÉO et du nucléaire.

Info du collectif et revue de presse ici :
https://noussommestousdesmalfaiteurs.noblogs.org/le-26-janvier-la-relax/
et notamment :
https://reporterre.net/Nucleaire-les-militants-de-Bure-seront-ils-relaxes

antirep-tht@riseup.net
NB : le téléphone d’alerte de l’antirep-tht (o6.74.87.II.55) n’a
plus personne au bout du fil. Si la lutte ou d’autres circonstances le
nécessitent, nous verrons à réactiver cette ligne ou à en créer une
autre.

 

 

Réunion de la Grange de Montabot : 10h le dimanche 11 décembre 2022

décembre 1st, 2022 by valognes

De nombreux évènements, ici et ailleurs, avaient conduit à repousser cette réunion prévue le 30 octobre 2022.
Nous avons maintenant envie et besoin de nous réunir à la Grange, ce qui se fera donc

Dimanche 11 décembre – 10h
Repas partagé à l’espagnole en milieu de journée

Voici donc une proposition d’ordre du jour que chacun.e est invité à compléter de ses envies :

  • Les luttes antinucléaires : Bure et suite de procès, Piscine nucléaire et actualité du collectif Stop-Piscine, la relance du nucléaire et ce que l’on en fait (et ce que les camarades, GAMA,  CAN-ouest, Caennais.es en font).
  • D’autres luttes telles celles contre les Bassines, contre le projet Dday land (cinéscénie dénommée Hommage aux héros et bien d’autres encore.
  • Où on en est au niveau matos et compagnie (en relation avec le dernier chantier énergie et nos autres achats).
  • L’infokiosque
  • Noël de la cantine, évènements et soirées à venir
  • Atelier nouzbi et brassins à venir
  • Et bien sûr, la suite de notre réflexion, à partir du texte Antinucléaire pas que ! (ou pas) sur ce que nous sommes ou souhaitons être ensemble, faire et construire ensemble. Vaste sujet…
  • D’autres envies ?

Pour venir à la Grange de Montabot, voici le plan :

———

Grange de Montabot, la Bossardière à Montabot (50),
route Percy-Montabot :

À gauche sur la route Percy-Montabot
1 km après le gros pylône ou,
en venant de Tessy :
2ème à droite après le bourg de Montabot

Montabot (50) à 9 km de l’A84 à hauteur de Villedieu les poêles (sortie 38)

2 octobre 2022 : Rencontre avec les autrices de « Nous vous écrivons depuis la Révolution »

septembre 20th, 2022 by valognes

JPEG - 251.3 koPendant le Chantier énergie #3 qui se déroulera à la Grange de Montabot du 1er au 9 octobre 2022, des autrices des récits de femmes internationalistes au Rojava qui compose le livre « Nous vous écrivons depuis la Révolution » seront présentes pour 2 RDV le dimanche 2 octobre.

Le livre Nous vous écrivons depuis la Révolution, récits de femmes internationalistes au Rojava veut rendre compte de l’engagement de celles qui ont quitté l’Europe pour approfondir davantage leur militantisme, au contact d’une révolution en actes, d’une philosophie et d’un mouvement des femmes différents, nés du combat contre les fascismes islamiste et turc, contre le patriarcat, mais surtout «  pour  » la vie, la liberté, et une certaine idée de l’amour.
Il a été pensé collectivement et écrit par des femmes : internationalistes, mères, journalistes, militantes, principalement françaises, qui ont passé de quelques jours à plusieurs années au cœur de la plus jeune révolution du Moyen-Orient. Avec ce récit, elles nous invitent à découvrir le projet et la réalité des femmes du Rojava et du nord-est syrien, qui depuis 2012 travaillent minutieusement à la création de leurs structures autonomes : autodéfense armée et civile, éducation, coopératives, démocratie de base… Textes de réflexion, poèmes, contes, extrait de journaux intimes, lettres, interviews, autant de formes différentes qui font palpiter ce livre et permettent d’approcher les émotions les plus intimes, la pratique quotidienne et les enjeux géopolitiques. Une porte ouverte aux réflexions et discussions pour se nourrir ici de ce qui est expérimenté là-bas.

Le matin, une discussion et une présentation en non mixité plus particulièrement axée sur l’auto-organisation des femmes.

L’après-midi, une présentation du livre et une discussion ouvertes à toustes.

18 septembre 2022 à 14h : Réunion Grange

septembre 8th, 2022 by valognes

Quelques jours avant le début du 3ème chantier énergie à la Grange de Montabot, nous avons prévu pour cette réunion Grange de requestionner nos fondamentaux.

cybernetiqueEt nos fondamentaux, à la Grange de Montabot, c’est ce texte écrit entre 2013 et 2014, le fameux (et on espère pas trop fumeux) Antinucléaires, Pas que !

Nous proposons une relecture collective du texte, histoire de se demander s’il nous correspond toujours, si ce que nous construisons ensemble nous permet un tant soi peu de faire face collectivement à la perte démesurée de notre autonomie organisée notamment par la politique énergétique et bien d’autres choses encore.

Avant le chantier la Grange de Montabot sera présente et mettra de nouveau les petits plats dans les grands pour la 8ème fête de notre fanzine agenda préféré l’Antirouille. Cette fête annuelle et nomade déposera ses valises ce 14 septembre 2022 à Lingreville à la ferme de la Bohème

Et donc le Chantier Énergie #3 : dernière ligne droite ! Et surement encore plein de choses à préparer. Il se déroulera donc du 1er au 9 octobre avec un temps de mise en place à partir du 28 septembre et un temps de démontage et rangement jusqu’au 12 octobre. Et pour le programme, c’est ici.

Et pendant ce temps-là, les luttent continuent et d’est en ouest nous animent, que ce soit du côté de Bure dans la Meuse ou sur la verrue Nord Cotentine qui ne cesse d’enfler avec le projet de piscine EDF, mais pas que…

Alors retrouvons-nous à la Grange de Montabot le dimanche 18 septembre à 14h pour les discutailles et dès midi avec ses victuailles pour qui peut et souhaite venir manger !

27 juillet : Projection sur la lutte contre la centrale nucléaire de Chooz B

juillet 22nd, 2022 by valognes

Mercredi 27 juillet 19h

Projection & discussion

Repas à prix libre

 

 

 

Avec le contexte d’annonce de relance de l’industrie nucléaire en france, il nous paraît utile de jeter un oeil sur les luttes anti-nucléaires des décennies précédentes et d’en discuter ensemble…

La projection sera précédée d’un repas vegan à prix libre et sera suivie d’une discussion sur le contexte actuel nucléaire et les luttes antinucléaires en cours (Bure, la Hague,..). Présence d’un infokiosque.

Première centrale civile en france, Chooz A s’est construite à la fin des années 1950-début des années 1960 sans trop de contestation, avant d’être mise en service en 1967. C’est lors de l’annonce d’une seconde centrale, Chooz B, fin 1977, que la résistance s’organise petit à petit, la lutte culminant en 1980-1984. Manifestations, perturbations des enquêtes publiques, séquestration du maire pro-nuk par les femmes de Chooz, sabotages nocturnes, occupations de locaux EDF et de journaux pro-nuk, manif à Chooz tous les derniers samedis du mois, convergence avec les sidérurgistes de la Chiers (Vireux) en lutte contre la fermeture de leur usine, nombreux soutiens de militantEs antinucléaires belges et d’autonomes parisienNEs, forte repression et occupation policière de la Pointe,..

Le film L’explosion de Jérôme Champion qui sera projeté traite de l’opposition à la centrale nucléaire de Chooz en 1980 et de l’implication des ouvrier-e-s d’une
usine, celle de La Chiers qui ont refusé la fermeture de leur usine et leur reclassement à la centrale nucléaire.
Le documentaire (réalisé en 2007) dure 52 minutes autour de témoignages de personnes de milieux différents ayant pris part à cette lutte (villageois-es, militant-e-s écologistes, autonomes parisiens, immigré-e-s, activistes musiciens belges, et les ouvrier-e-s de l’usine de Chiers).

Pour venir à la Grange de Montabot, voici le plan :

———

Grange de Montabot, la Bossardière à Montabot (50),
route Percy-Montabot :

À gauche sur la route Percy-Montabot
1 km après le gros pylône ou,
en venant de Tessy :
2ème à droite après le bourg de Montabot

Montabot (50) à 9 km de l’A84 à hauteur de Villedieu les poêles (sortie 38)

Chantier Énergie #3 : du 1er au 9 octobre 2022 à la Grange de Montabot

juillet 2nd, 2022 by valognes

Le livret d’accueil du chantier est disponible ici

… en complément du manuel de survie à la grange qui explique en détail le fonctionnement des lieux.

Le programme du chantier se précise…

tu peux télécharger la grille ici

Outre ce programme, des affiches et un flyer pour le chantier sont disponibles ci-dessous. Tu peux les télécharger, les imprimer, les diffuser autour de toi.

au format pdf:

Programme

Programme 2 par page

Flyer (affiche + programme recto-verso)

Affiche

Affiche 2 par page

Appel à participation à la 3ème édition du Chantier Energies, Montabot (50)

La grange de Montabot et La Chose préparent le 3ème Chantier énergies de la grange, du samedi 1er au dimanche 9 octobre 2022.
Nous voulons organiser cette nouvelle édition de façon participative et inclusive en nous appuyant sur les propositions des participant-e-s. Alors si tu te sens concerné-e par des questions liées a l’autonomie et aux luttes énergétiques, bienvenue : le programme est ouvert.

Tu veux proposer un chantier de construction ou de prototypage ? Un atelier de transmission de savoirs ou de savoir-faire ? Une discussion ? Une projection de film ou une séance d’écoute sonore ? Un concert ? Un repas ? Ou simplement participer, accompagner, faciliter, donner des coups de mains pour la préparation ? N’hésite pas à entrer en contact avec nous !

Lors des deux éditions précédentes, nous avons construit une éolienne et un local de stockage, refait l’installation électrique de la grange, appris les bases de électricité en courant continu et alternatif, recyclé des batteries de trottinettes électriques, bricolé un séchoir solaire, mis en place deux chauffe-eaux à bois qui demandent à être améliorés, parlé du numérique et de l’ordre électrique dans nos luttes, etc.

Voici quelques unes des idées qui ont été évoquées jusqu’ici, en vrac, et sans savoir aujourd’hui ce qu’on pourra porter : mettre en place une cuisine d’été au feu de bois et un pico-méthaniseur, continuer à nous former à l’électricité théorique et pratique en site isolé, peaufiner un chauffe-eau combinant solaire, bois et compostage, devenir plus smart que nos compteurs électriques, construire un chapiteau avec des palettes, découvrir des techniques de soin énergétique, discuter de l’histoire de la notion d’énergie, du genre et de l’énergie ou de l’électromagnétisme, faire l’état des lieux des luttes et des alternatives énergétiques, etc.

Nous voulons faire en sorte que cette session de chantier soit inclusive et accessible autant que possible dans le respect de nos affinités et de nos différences. Des temps et des espaces peuvent être organisés en mixité choisie. Les personnes handicapées peuvent être accueillies en tenant compte du fait que les standards d’accueil à la grange en période de chantier sont proches de ceux d’un camp ou d’un camping. Les régimes alimentaires divers sont pris en compte autant que possible. Les non-humain-e-s sont bienvenu-e-s dans les limites de leurs capacités de cohabitation : il y a déjà des chats sur place et des vaches à proximité.

La mise en place du chantier se fera à partir du 28 septembre et le rangement se poursuivra jusqu’au 12 octobre. D’ici-là, nous organisons des sessions de préparation une fois par mois, ouvertes aux personnes motivées. Chaque session de deux jours comprend une journée de travail à la table et une journée de préparation technique avec recherches et bricolages pour anticiper les dynamiques du chantier.

Pour nous joindre ou nous rejoindre :

Pour plus d’informations, tu peux visiter la page dédiée aux chantiers sur le site de la Chose (https://lachose.noblogs.org/les-chantiers-de-la-chose) ou celui de la Grange de Montabot (https://antitht.noblogs.org/chantier-energie-3-1-au-9-octobre-2022)

Dimanche 3 juillet à la Grange de Montabot

juin 23rd, 2022 by valognes

Nous proposons de nous retrouver à la Grange ce dimanche 3 juillet dès 9h30, au lendemain de la restitution de l’arpentage de Mesures contre nature.

Nous discuterons des luttes d’ici, contre la piscine nucléaire en projet à la Hague par exemple, et d’ailleurs, telle celle toujours en cours et qui doit s’intensifier du côté de Bure.

Nous ferons le point sur la préparation du Chantier énergie d’octobre 2022.

Nous parlerons cantines passées et à venir et de ce que nous souhaitons générer comme activités à la Grange.

Nous reparlerons aussi sûrement de ce qui nous motive (ou pas) à nous mobiliser avec la Grange de Montabot.

Nous pourrons poursuivre pour celles et ceux qui le peuvent par un repas partagé après la réunion.

Au plaisir de se retrouver !

Arpentage de ‘Mesures contre nature’ le 2 juillet 2022

juin 7th, 2022 by valognes

Mesures contre nature: espace, écologie et capitalisme ...Intitialement prévue le 11 juin 2022, la restitution de l’arpentage de : « Mesures contre nature. Mythes et rouages de la compensation écologique » se déroulera le :

Samedi 2 juillet 2022 – 19h

Le livre de Benoît Dauguet paru aux éditions Grevis en juin 2021 décortique et dénonce de manière vivante les procédés de compensation écologique.

Pour en avoir une petite idée, voici la présentation du livre par l’éditeur :

Dans cet ouvrage, l’auteur nous montre comment la compensation écologique est présentée comme la solution permettant de concilier développement économique et protection de la nature. Sa logique est simple : si un projet d’aménagement dégrade l’environnement, il suffit de mettre en place un certain nombre de mesures environnementales qui permettraient de compenser ces dommages. Loin d’être politiquement neutre, ce dispositif repose en fait sur une logique faisant des aménageurs les principaux acteurs de la protection de la nature. Ce livre permet de comprendre comment les bétonneurs du monde se saisissent de la question environnementale, pour la reformuler à leur avantage – hypothéquant durablement un avenir réellement écologique.

La restitution sera accompagnée d’un repas à prix libre.

 

Au fait, c’est quoi un arpentage ? Il s’agit de se mettre à plusieurs pour se raconter un livre. Chacun choisit la partie qu’il veut lire, embarque avec lui un morceau du livre et apprès l’avoir lu attentivement, l’ami-e retouve ses autres ami-e-s pour raconter de vive voix ce qu’il a lu.
C’était une technique malicieuse pour les ouvriers de l’époque (fin XIXème) de trouver le temps de se réunir pour apprendre à connaitre un ouvrage sans avoir à passer beaucoup de temps à le lire et aussi permettre à d’autres, lors de la restitution publique d’appréhender l’ouvrage sans l’avoir lu.